27 Avr

Champicycle : des vélos, du marc de café, et des champignons…

Feel à vélo : une petite entreprise de livraisons à domicile et depuis peu de collecte de marc ce café.

À vélo, en triporteur, les coursiers de Feel à vélo sillonnent les rues de l’agglomération de Lorient pour livrer fleurs, courses, repas, colis ou courrier. Et depuis quelques mois organisent deux fois par semaine, des collectes de marc de café pour faire pousser des pleurotes.

Cette nouvelle activité répond pleinement aux objectifs sociaux et écologiques de l’association Optim‘Ims dont la petite entreprise fait partie. «Non seulement, explique son responsable, Anthony Loussouarn, on n’émet pas de CO2 quand on organise ces tournées, mais en plus, on va pouvoir valoriser ce qui est considéré comme un déchet, le marc de café, on en fait une ressource.»

Une première phase test

À ce jour, le projet n’a pas encore dépassé cette collecte. Chaque semaine, du mois de novembre 2016 jusqu’à la fin mars 2017, 20 à 30 kg de marc de café ont été récupérés auprès de quatre restaurants et bars de Lorient. «Le but, précise Anthony Loussouarn, était de voir ce que nous pouvions récolter sur un petit échantillon de commerçants, pour nous rendre compte de ce que cela impliquerait comme logistique pour la suite.»

La suite bien sûr, c’est la culture des champignons. Une idée née de la rencontre avec Albin Montorez qui, a Quimper, cultive déjà des pleurotes dans son garage avec du marc de café, et qui a mis au point une unité de production dans un conteneur autonome en énergie pour une production constante tout au long de l’année.

Appel à projets d’initiative citoyenne

Coût de ce conteneur : 30 à 50 000 euros. Et 30 000 euros, c’est justement l’aide que le ministère de l’Écologie apportera aux gagnants du concours Mon projet pour la planète.

1 200 candidats ont répondu à l’appel, 400 projets ont été retenus, dont celui de Feel à vélo baptisé Champicicyle. Pour la deuxième phase de sélection, c’est désormais aux internautes de voter jusqu’au 12 mai. « On a vraiment besoin du soutien de tout le monde, lance Anthony Loussouarn, après, si ça ne marche pas, on cherchera d’autres sources de financement pour acheter et financer notre conteneur d’ici la fin de l’année. »