On peut voyager, découvrir d’autres cultures, d’autres langues, sans forcément partir à l’autre bout de la planète. C’est en tout cas ce que nous prouvent les membres du collectif Babellium qui tout au long de l’année propose à Quimperlé des cours de langues vivantes d’un autre genre.
Du geste à la parole
Partant du principe que « c’est en s’amusant qu’on apprend », l’association a mis en place toute une série d’ateliers autour de pratiques artistiques, culturelles ou ludiques. Tous sont animés en anglais, espagnol, Allemand ou Japonais par des étrangers installés en France et non des enseignants. « L’objectif, explique Christel Ambroselli, s’est vraiment d’être en immersion. Les intervenants à qui nous faisons appel parlent dans leur langue et transmettent leurs passions. Les participants doivent s’adapter comme s’ils étaient à l’étranger. »
Avec Babellium, on peut donc cuisiner Chinois, se retrouver autour de jeux de société allemands, apprendre à fabriquer à l’aide de matériel de récupération un livre en anglais, ou s’initier à l’art de la calligraphie en chinois ou japonais. La liste des stages et ateliers est à découvrir sur le site internet de l’association. Quel que soit son niveau, seul, entre amis, en famille, Babellium est un lieu de rencontre et d’échange ouvert à tous, résolument cosmopolite.
Lutter contre les ignorances
« Quand on a voulu créer notre collectif, il y avait aussi cette idée de vouloir lutter contre l’ignorance de l’autre, de celui qui vient de loin et qu’on appréhende, de le valoriser dans ses savoir-faire. On a un atelier de danse Tamoul par exemple, je trouve que c’est magnifique, ça inspire, et c’est vrai que ça ne peut pas être mieux fait qu’avec une Indienne qui a appris depuis l’âge de 2 ans. »
Créé à Quimperlé en 2016, Babellium déploie petit à petit ses activités dans les départements du Finistère et du Morbihan. Après Lorient et Vannes, la prochaine ville visée à la rentrée 2018 est Quimper. Toujours selon le même principe : des ateliers pour petits et grands, animés par des étrangers. Et même des ateliers en Français à l’attention de tous ceux qui se disent « fâchés avec l’orthographe ».