Il y a 12 ans, quand Guillaume Ropars décide de fabriquer sa propre lessive, il n’y avait derrière ce geste aucune ambition commerciale. « Juste la volonté précise-t-il, de réduire mon empreinte carbone ». Cariste en intérim, il fait partie de tous ceux qui se soucient de l’environnement. Et comme il aime jardiner, il voulait trouver le moyen récupérer l’eau de ses machines à laver pour pouvoir arroser.
« Il faut savoir quand même, rappelle Guillaume Ropars, que dans les Côtes d’Armor, l’année dernière, on a été pendant 9 mois été en restriction d’eau. Une décision de la préfecture. Personne n’avait le droit de laver sa voiture ou d’arroser sa pelouse, ses fleurs, ou ses légumes».
Écologique, économique…
Une recette inspirée de celles de nos grands-mères, des produits 100 % naturels, le raccordement de la machine à un récupérateur d’eau de pluie, la lessive qui ne porte pas de nom permet aussi à son inventeur de faire des économies. La machine à laver représente le troisième poste de consommation d’eau d’une maison.
Quand, au détour d’une conversation, Guillaume Ropars en parle à son conseiller bancaire, celui-ci l’encourage à créer sa propre société. Des analyses confirment la non-toxicité de l’eau qui ressort des machines. La marque Breizh Wash est déposée. Pendant près de dix ans, le jeune entrepreneur va vendre sa lessive sur les marchés en Bretagne ou dans des salons bio un peu partout en France.
Et local
Plus récemment, son adhésion à l’association Produit en Bretagne lui ouvre grandes les portes de la grande distribution. « Il n’y a aujourd’hui aucun autre fabricant de produits d’entretien et de lessive qui garantit que sa fabrication est 100 % bretonne. Cela manquait dans les rayons ».
D’artisanale, l’entreprise devient industrielle. Breizh Wash emploie 8 salariés pour une production annuelle de 300 tonnes de lessive. Guillaume Ropars prévoit même, « à la demande des magasins et des consommateurs » de lancer toute une gamme de produits d’entretien. 100 % naturels et fabriqués en Bretagne, cela va de soi.