80 % des déchets marins viennent des continents et sont pour la plupart issus de la consommation courante. Des textiles, des mégots, des bouteilles, toute sorte de résidus industriels qui nuisent gravement à l’environnement. Si cela continue, il pourrait bien y avoir à l’horizon 2050 davantage de plastiques que de poissons dans les océans. C’est pour s’attaquer à ce fléau que quatre Briochins ont imaginé Hoali, une application qui permet à chacun d’entre nous d’apporter sa petite contribution pour une planète plus propre.
« On est tous passionnés de la mer, explique l’un d’entre eux, Alexandre Solacolu, et on s’est longtemps posé la question de savoir comment on pouvait contribuer à endiguer la pollution des océans. Après deux ans de réflexion, on en est arrivé au constat que nettoyer, c’était bien, mais qu’il valait peut-être mieux s’attaquer à la source.»
Comment empêcher les détritus d’arriver jusqu’à la mer ? En incitant chacun d’entre nous à ramasser les déchets sauvages que nous pourrions croiser dans la rue, ou la nature. C’est le principe, somme toute assez simple, de l’application. Mais pas si facile, à mettre en œuvre tant la tâche semble monumentale.
Alexandre Solacolu en est bien conscient, « ce n’est pas un geste qu’on fait naturellement, notamment parce que ce sont des déchets des autres et que ce n’est pas très propre. Pour répondre à cet enjeu, notre première approche a été de vouloir simplifier la vie des ramasseurs en leur permettant de trouver la poubelle la plus proche. »
227 470 poubelles sont recensées sur Hoali grâce à une cartographie interactive que chaque utilisateur de l’application peut contribuer à faire évoluer. Ramasser est une chose, bien trier en est une autre, les consignes peuvent varier d’une ville à une autre et en fonction des territoires.
Une application simple et ludique
Chaque déchet ramassé et signalé via l’application, permet à l’utilisateur d’engranger des points pour gagner ce que les concepteurs appellent « des gratifications », des bons d’achat en lien avec des commerçants partenaires.
À ce jour, le compteur de la communauté affiche 5 300 déchets. Une goutte d’eau si on compare aux 240 kg de déchets plastiques et 137 000 mégots jeté par terre toutes les secondes. Mais la communauté d’Haoli ne demande qu’à grandir.