Les collaborateurs parlementaires qui cumulent travaillent-ils vraiment ?


Les collaborateurs parlementaires, ce sont ces petites mains qui aident au quotidien leur député. Mais saviez-vous qu’un collaborateur peut être en même temps médecin, professeur ou chef d’entreprise ? Travaillent-ils vraiment, et dans quelles conditions ?

L’Assemblée nationale a publié la liste des 2 070 collaborateurs parlementaires.
Comme la loi l’autorise, ils sont nombreux à avoir d’autres activités. Le député Jean-Marie Sermier a embauché son épouse Patricia Sermier. Viticultrice jusqu’à la fin de l’année dernière, elle est collaboratrice parlementaire mais aussi comédienne.

Elle explique ce double emploi : "Mon mari ne s’est jamais caché de me salarier. Je viens tous les matins, je repars tous les soirs. Il n'y a rien de fictif, il y a du travail au quotidien."

Le député Yves Jégo a lui embauché son épouse Ann-Katryn Jégo. Elle cumule beaucoup d’activités. Elle est conseillère en communication. Elle est aussi conseillère de Paris et siège au conseil d’administration de la Tour Eiffel, de l’office de tourisme, de la commission de contrôle de l’électricité. Elle est aussi bénévole pour des associations et... collaboratrice parlementaire. Elle travaille 25h par semaine pour environ 3 400 euros nets. Un cumul et un salaire qu'elle assume : "Moi je ne travaille pas à plein temps à l’Assemblée. Quand on fait de la politique, on travaille le week-end et le soir souvent, c’est une organisation de vie. On peut me reprocher d’être hyperactive. Oui je le suis, j’ai toujours beaucoup travaillé."

Collaboratrice parlementaire … en arrêt maladie

Ce cumul peut-il mener à des dérives ? A Avignon, la députée s’appelle Michèle Fournier-Armand. Elle a embauché sa nièce, Valérie Franco. Dans un article du Dauphiné, elle précise le travail de son assistante : "2h31 par semaine payé 281 euros pour tenir la permanence, taper quelques lettres de temps en temps, me mener quelque part en rendez-vous. Elle a même fait le ménage à la permanence."

Pourtant, dans l’entourage professionnel de la députée, on dit ne l’avoir vu qu’une seule fois, "et je ne l’ai plus revue de ma vie. Quant à la permanence, je ne l’ai jamais vue tenir quoi que ce soit, en plus de ça elle n’est même pas au fait. Si vous l’interrogez sur le travail parlementaire, elle ne sait rien."

La nièce de la députée a aussi un autre emploi à temps-plein, à l’office HLM. Son président, en poste depuis plus d’un an, affirme ne pas avoir été au courant de cette double activité : "Quand M. Bartolone a décidé de son propre chef de mettre en ligne la liste de tous les collaborateurs parlementaires de France, on a découvert que Mme Franco était dans cette liste, quel n’a pas été notre étonnement !"

Passé l’étonnement, le président lance une enquête administrative. Il découvre que cette employée est en arrêt maladie depuis le 1er juillet 2015. Comment alors expliquer qu’elle ait travaillé pour la députée ? Nous avons sollicité Michèle Fournier-Armand. Elle refuse une interview mais accepte de nous rencontrer. Elle affirme que tout a été fait dans les règles : "Ma nièce a travaillé le temps où elle n’avait pas d’arrêt de travail (...) je ne peux pas vous dire précisément les dates de tête." Selon nos informations, la député aurait versé à sa nièce, en plus de son salaire, une prime en octobre 2015. A cette date, elle était en arrêt maladie. Nous l’avons sollicité… Pas de réponse.

Un fils collaborateur parlementaire et employé à la MSA

La députée a également embauché son fils, David Fournier. Il est employé à temps plein à la Mutualité sociale agricole, adjoint à la mairie d’Avignon. En plus d’autres mandats, il est collaborateur parlementaire. Pour quel travail ? La députée précise : "Ce sont des rendez-vous à la permanence, des représentations, il m’emmenait quand il y avait des dépôts de gerbes."

Un contrat de 10h par semaine, rémunéré 1200 euros bruts. Sans compter plusieurs primes, dont celle-ci, versée en juin 2016, une somme de 2500 euros. Dans l’entourage de la député, on s’étonne : "Il travaille où ? Jamais je me suis posé avec lui sur un sujet parlementaire. Jamais, jamais, jamais." Nous avons rencontré David Fournier. Il affirme que son travail d’assistant parlementaire est bien réel.

Après avoir publié la liste de tous les collaborateurs des députés, le président de l’Assemblée nationale assure réfléchir à un contrôle de toutes leurs activités. Cette réforme verra-t-elle le jour ? L’oeil du 20h vous le dira !

Equipes de campagnes présidentielles : où sont les femmes ?

En ce mercredi 8 mars, journée internationale de lutte des femmes pour l'égalité des droits, l’œil du 20h a fait un rêve. Imaginez une équipe de campagne féminine, qui porterait un ou une candidate à l’élection présidentielle ? C’est bien un rêve, pas la réalité. Parce qu’aujourd’hui, il y a toujours plus d’hommes dans les équipes ! La parité : les politiques savent bien en parler, moins bien l’appliquer

Dans les programmes des principaux candidats, on peut trouver des dizaines de propositions pour l’égalité entre les hommes et les femmes !
Mais dans leurs équipes de campagne curieusement, on cherche les femmes : elles ne sont pas si nombreuses. La parité n’existe pas autour des candidats.

86 % d’hommes au conseil stratégique de campagne du FN

La moins bonne élève, c’est une femme ! Au conseil stratégique de campagne du Front national, on compte 5 femmes - dont Marine Le Pen. 86 % d’hommes pour 14 % de femmes.

23 % de femmes dans l’équipe de François Fillon

Très loin du compte aussi François Fillon, dans son organigramme de campagne aujourd’hui on a compté seulement 23 % de femmes ! Sur près de 300 personnes ! Il y a pourtant une responsable des “Femmes avec Fillon” dans sa campagne, qui nous explique que les femmes sont à trouver dans les équipes qui ne sont pas mentionnées dans l’organigramme. Derrière les hommes !
Chez Emmanuel Macron seulement 38 % de femmes. Son entourage l’admet : ils n’auraient pas d’impératif de parité dans l’équipe de campagne. Ils se l’imposent pour les législatives.

Jean-Luc Mélenchon : la quasi parité

Benoit Hamon, lui, avait fait un effort ! 44 % de femmes ! Mais avec ses nouveaux partenaires politiques, il a hérité de beaucoup d’hommes. Résultat seulement 38 % de femmes aujourd’hui ! On nous explique qu’à la primaire pourtant son equipe était paritaire. Mais plus on élargit l’équipe, plus il devient difficile pour les femmes de se faire une place, parce qu’elles osent moins réclamer !
Celui qui s’approche le plus de la parité c’est Jean-Luc Mélenchon, dans son équipe 44 % de femmes !

Pour les législatives, les partis politiques feront-ils plus attention ? La parité est inscrite dans la loi. S’ils ne la respectent pas ils devront payer une amende.

La BPI sait choyer ses cadres !

La banque publique d’investissement : la BPI, c’est la banque amie des entrepreneurs. Créée en 2012, l’une des promesses du candidat François Hollande, la banque publique tourne à plein régime. L’année dernière, la BPI a donné plus de 24 milliards d’euros à des entreprises françaises qui ont du mal à se financer. Quelques 60 000 bénéficient aujourd’hui de garantie de crédits, ou d’investissements directs. De ce côté-là, c’est un succès. Sauf que la cour des comptes, fin novembre, a épinglé la banque publique pour sa propre gestion : elle serait un peu trop généreuse avec ses employés.

+ 40 % d’augmentation de salaires pour certains dirigeants !

En 3 ans : 7 des 8 dirigeants du comité exécutif ont été augmentés en moyenne de 40% ! Ils gagnaient 196 460 euros par an en moyenne, ils sont passés à 274 300 euros. Réponse de la banque : ces augmentations sont liées à des promotions !

Un recours jugé abusif aux prestataires extérieurs

C’est l’une des plus lourdes dépenses, qui ne concernent pas les salariés de la BPI mais des sociétés exterieures à qui la banque confie des missions : 34 millions d’euros dépensés en 2015, alors que la BPI aurait les employés compétents ! Réponse de la banque : Les salariés actuels ont trop de travail, et les actionnaires de la banque (détenue à parité par l’Etat et la Caisse des dépôts) ne souhaitent pas recruter.

604 voitures de fonctions … et des frais de taxis !

Encore plus surprenant pour la cour des comptes, les 604 voitures de fonction de la BPI, près d’un salarié sur 3 en bénéficie. Elles ont coûté plus de 6 millions d’euros en 2015 ! Et pour certains cadres, il faut encore rajouter une coquette somme en frais de taxi. Voici ce qu’en dit la Cour des comptes :

“Les dépenses de taxi de la direction generale représentaient 64 000 euros en 2015 (...) alors même que 9 directeurs sur 10 disposaient d’un véhicule de fonction ”

Réponse de la banque : les taxis sont utilisés par les membres du Comité executif pour leur permettre de travailler pendant le trajet jusqu’aux aéroports. Une place de parking coûterait plus cher qu’un taxi. A la BPI avec les taxis c’est du temps de gagné et de l’argent bien dépensé !

Y-a-t-il encore des riches en HLM ?


A Puteaux, Hauts de Seine, deux élus municipaux vivent dans des logements sociaux. Le premier loge dans un 3 pièces. Mais il est aussi propriétaire de trois appartements. Dont un qu’il a vendu il y a 5 mois : 228 000 euros. Tous ces biens sont à quelques minutes de son logement social…

Le deuxième vit dans 72 mètres carrés. Élu municipal, il est aussi haut fonctionnaire au ministère de l’intérieur. Selon nos informations, il gagnerait 7500 euros nets par mois. Un chiffre qu’il conteste. Pour avoir une idée des loyers pratiqués dans cette résidence, nous nous sommes procuré la quittance de loyer d’un logement équivalent à celui de nos deux élus. Pour 70m2 le loyer s’élève à 548 euros hors charges. Trois fois moins cher que dans le privé !

Comment expliquer que ces élus logent dans ces HLM ?

Ils nous répondu par mail, quasiment la même réponse. Ils affirment qu’au moment de l’attribution, ils y avaient droit : “ Je répondais parfaitement (aux critères d’éligibilité à un logement social). Depuis mon arrivée dans le logement, ma situation financière a un peu évolué et un surloyer a donc été appliqué” Un surloyer, c’est un supplément à payer quand le locataire gagne trop d’argent.

De combien est-il ?  Ni les 2 élus, ni la mairie, ni l’organisme HLM n’ont souhaité nous répondre. Nous avons consulté le rapport établi par l’organisme qui contrôle les bailleurs sociaux, l’Ancols. A Puteaux, il a relevé de nombreuses anomalies : mauvaise application du surloyer, ou pas de surloyer du tout. L’office HLM doit payer une amende record : un million d’euros. Des accusations contestées par l’organisme HLM.

Une ville tente d’expulser les plus riches des HLM : Paris.

Dans cette résidence, après plus de 20 ans en logement social, une kinésithérapeute sera expulsée. C’est une première. Elle gagne trop ! En moyenne 5000 euros par mois. Elle loue 80m2, avec une grande terrasse, pour 1146 euros hors charge. A combien s’élève le loyer pour un logement privé équivalent ? Nous avons consulté des annonces immobilières dans le quartier. Nous avons trouvé un appartement de même surface, sans terrasse, à 2020 euros par mois. Dans son logement HLM, la kiné paie près de 900 euros de moins. Nous l’avons sollicitée, mais elle n’a pas souhaité répondre.

Parfois, c’est impossible d’expulser les occupants trop riches.

Un couple de dentistes vit dans un logement HLM du 17ème arrondissement de Paris. Ils ont longtemps payé 1300 euros hors charge, pour 100 mètres carrés. Moitié moins cher que dans le privé ! Ils y habitent depuis plus de 30 ans. Et leur bailleur Paris Habitat n’a aucune idée de combien ils gagnent. Sylvie Azogui, chef de service à Paris Habitat, leur a pourtant bien envoyé une lettre pour savoir s’ils ne sont pas trop riches pour être en HLM : « On a demandé à tous les locataires y compris les dentistes les déclarations de revenus, mais ce couple ne nous a pas envoyé les revenus, donc on applique un loyer dérogatoire, ça veut dire que leur loyer a fortement augmenté”. Eh oui les locataires ne sont pas contraints de donner leurs revenus. Seule solution pour le bailleur : augmenter leur loyer. Pour les dentistes, il est passé de 1300 euros à 2000 hors charges. C’est toujours 800 euros de moins que dans le privé.

Comment la dentiste explique-t-elle sa présence en HLM ?

“Je peux comprendre que tourné comme ça, ça choque. Je ne vais pas vous dire le contraire mais ça maintient quand même une mixité sociale. Sur ce plan là, je ne trouve pas ça choquant. Faire des ghettos, je trouve ça choquant”, déclare la dentiste. En plus d’avoir un loyer avantageux, le dentiste possède… une résidence secondaire, en bord de mer, dans ce petit coin de Normandie. En HLM et propriétaire d’une maison à la campagne … que peut faire le bailleur social ? “C’est déclaratif, les résidences secondaires, à partir du moment où un locataire n’a pas de revenus fonciers, on ne peut pas savoir. On peut être en logement social et propriétaire d’une résidence secondaire », explique Sylvie Azogui.

Dans 10 mois, une nouvelle loi entrera en vigueur pour mieux encadrer les revenus des locataires en logement social. Mais elle n’est pas rétroactive. Les dentistes, comme quelques autres, devraient donc rester dans leur HLM.

Bloctel : le téléphone sonne encore !

Tous les jours, au téléphone, on veut vous vendre volets, électricité, mutuelle… infernal ! Heureusement en s’inscrivant sur Bloctel, promesse du gouvernement, le démarchage téléphonique c’est fini !
Promesse tenue ? L’Oeil du 20h a compté les appels!

Avec Bloctel, M. et Mme Pinet pensaient enfin avoir la paix. Il y a 4 mois, ils ont inscrit leur numéro sur la nouvelle liste anti-démarchage. Quelques clics et fini le dérangement… enfin ça, c’était en théorie! Car le téléphone sonne encore! La preuve sur ce petit carnet, posé à côté du combiné, où figurent des dizaines de numéros : « ce sont tous les numéros qui nous appellent », explique Paulette Pinet, retraitée. « Par exemple, ce numéro nous a appelé hier et ce matin, trois fois en 24h. Parfois c’est pour une mutuelle, une autre la facture orange, les fenêtres… il y en a ras-le-bol ».

Pourquoi Bloctel laisse-t-il encore passer des appels ? Le numéro de M. et Mme Pinet, c’est une entreprise privée, Opposetel, qui le retire des listes de démarchages. Comment ?
D’après la loi, pour prospecter par téléphone, une entreprise doit soumettre son fichier clients à Bloctel. C’est obligatoire! Bloctel retire les numéros qui ne veulent plus être appelés. Puis rend le fichier nettoyé. L'entreprise paye entre 150 et 40 000 euros par an selon les abonnements et selon ses besoins.

Aujourd’hui, seules 600 entreprises ont souscrit à Bloctel et respectent la loi. Plusieurs milliers sont pourtant concernées.

Nous avons retrouvé l’une des PME qui a appelé notre couple de retraité. Spécialisés dans la rénovation de l’habitat, ses patrons nous confirment ne pas avoir souscrit à Bloctel, « trop cher » disent-ils : “En clair, je n’ai pas les moyens de payer juste la souscription déjà », explique l’un d’eux. “Vous ne voulez pas que je les appelle? Ok donnez-moi la liste! Mais ne me demandez pas de payer pour ne pas les appeler, c’est pas cohérent”, conteste l’autre.

Comme eux, de nombreuses entreprises continuent de démarcher en toute illégalité. Alors que fait la répression des fraudes? En 9 mois, 25 entreprises ont reçu une amende. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) l’avoue : démasquer ces société qui nous harcèlent, c’est long et compliqué. “Un numéro peut changer de propriétaire régulièrement, donc si on n’a pas le jour et l’heure de l’appel, on peut ne pas retrouver la société », explique Loïc Tanguy, directeur de cabinet adjoint de la DGCCRF.

Des numéros qui passent de main en main, et qui sont parfois maquillés : rien de plus simple. A Montpellier, un éditeur de logiciel, Alliance Telecom, accepte de nous faire une démonstration pour falsifier un numéro. Au lieu d’utiliser son numéro qui commence par 04, avec son logiciel, il le remplace par un tout autre numéro. Au hasard il choisit le 0123456789. Sur notre téléphone portable, ce n’est donc pas son numéro qui s’affiche mais bien le numéro inventé.

Des numéros difficilement traçables... souvenez-vous du carnet de M. et Mme Pinet, il en est rempli. Sur 21 numéros, quand on les rappelle, voici ce qu’on nous répond pour 18 d’entre eux: “le numéro que vous avez composé n’est pas attribué ! » Fermez le ban.

Bref, le téléphone n’a pas fini de sonner. Sans parler des fraudes au numéros surtaxés! Près de la moitié des appels signalés! Et ça, Bloctel n’y peut rien !

Présidentielle : les candidats travaillent leur voix !

Une campagne présidentielle c’est un véritable marathon pour les candidats qui doivent donner de la voix, comme des rockstars en tournée ! Sauf que la scène, c’est un métier alors certains candidats s’offrent les conseils de coachs pour ne pas perdre une seule voix : la leur !

Un baryton pour Macron !

Pour son premier meeting parisien, Emmanuel Macron joue les bêtes de scène devant 15 000 supporters … quand soudain… sa voix déraille !
Sur les réseaux sociaux, les moqueries ne se font pas attendre. Branle-bas de combat au sein de l’équipe : pour éviter un autre déraillement un proche conseiller du leader d’en marche ! trouve la solution, embaucher un baryton basse, Jean-Philippe Lafont est une star de l’opéra, sa mission : lui muscler la voix

Le coach de François Hollande

L’equipe d’Emmanuel Macron refuse de dévoiler les coulisses de ce qu’il se passe « en cuisine ! » Mais qu’est-ce qu’un maître de l’opéra peut bien apprendre au candidat?
Pour le savoir nous avons rencontré un autre coach, un ancien de la Star ac, celui du candidat devenu président ! François Hollande.!
François Hollande qui avait un problème de voix cassée, lui aussi, il y a 5 ans dans un de ses meetings phares, celui du Bourget, le 22 janvier 2012.
Pendant 3 mois, Marco Beacco a appris au futur président à mieux respirer avant ses discours et à placer sa voix. Il nous révèle certaines de ses petites astuces !
Résultat : après quelques semaines de coaching, Emmanuel Macron a la voix grave, et posée.
Et les autres candidats ?
Jean-Luc Mélenchon ? Il se chauffe la voix en chantant du Brassens !
Benoit Hamon, François Fillon et Marine Le Pen n’en auraient “pas besoin” selon leurs proches. A l’oeil on tendra l’oreille !

Le fils de Donald Trump veut embaucher des travailleurs étrangers

Depuis son élection, Donald Trump a deux priorités, stopper l’immigration et donner des emplois aux Américains. "Nous devons protéger nos frontières des ravages des autres pays, qui copient nos produits, qui volent nos entreprises et détruisent nos emplois". Mais cela vaut-il pour les entreprises de la famille Trump ? Pas vraiment.

Les vignobles Trump au Sud-Est des Etats-Unis, ce sont 530 hectares de vignes qui font la fierté de la famille. Dans ce domaine, Donald Trump produit du rouge, du blanc, Sauvignon, Chardonnay.

Ce vignoble, le père l’a transmis à son fils, Eric Trump. Et sur les questions d’immigration et d’emploi Eric Trump a la même position que papa : "Nous autorisons la venue de centaine de milliers de personnes, et ils vont continuer à nous prendre nos emplois".

"Il ne faut pas croire tout ce que vous lisez"

Seulement, pour faire les vendanges, Eric Trump a besoin de saisonniers. Dans l’offre trouvée sur le site du ministère du Travail, l’entreprise Trump recrute 23 travailleurs agricoles. Petit détail, la mention H-2A. Elle concerne les visas donnés aux travailleurs immigrés. Ce n’est d'ailleurs pas la première fois que la famille Trump emploie des étrangers. Dans son golf de prestige et son hôtel en Floride, c’était déjà le cas. Mais Donald Trump a une bonne raison : "Ce sont des visas légaux, trouver des employés pendant la haute-saison à Palm Beach c’est presque impossible".

Au total, le Président aurait employé plus de 800 travailleurs étrangers ces 10 dernières années dans son complexe hôtelier. Nous avons contacté l’établissement : "Cette information est confidentielle, je peux seulement vous dire de ne pas croire tout ce que vous lisez".

Les Etats-Unis de Trump, c’est bien "America first" mais pas sans l’aide des travailleurs étrangers.

Disneyland Paris: succès commercial mais échec financier ?

Le monde merveilleux de Disney: 13 millions de visiteurs par an, un milliard 300 millions d’euros de chiffre d’affaires…Mais le Mickey français est fauché: 858 millions d’euros de déficit. Que se passe-t-il dans son Royaume ? L’oeil du 20h a enquêté…

Tout avait pourtant si bien commencé. En avril 1992, Eurodisney est inauguré avec de belles promesses de succès. Dans ce document, l’entreprise promettait 890 millions d’euros de profit pour l’année 2016…Mais en fait, Eurodisney n’a presque jamais gagné  d’argent. Ces petits actionnaires n’ont pas touché un centime de dividendes: le chateau de la belle au bois dormant s'est transformé en cauchemar d'après Pierre Alain Leduc.

Pour Eurodisney, une des explications est à chercher dans le ciel…Si l’on en croit les rapports d’activité d’Eurodisney, il ne fait vraiment pas beau à Marne La Vallée…. En 2000 déjà si les résultats sont mauvais, c’est à cause des “conditions climatiques exceptionnelles”. En 2011, le rapport invoque 3 fois des “conditions météorologiques défavorables” Et deux ans plus tard, il a encore trop plu sur Eurodisney: “avec des conditions météorologiques défavorables”...

Mais il y aurait une autre raison: les liens financiers d’Eurodisney avec les Etats-Unis. Eurodisney est en effet une filiale à 72% de la maison mère américaine, la Walt Disney Company. A ce titre, elle reverse de l’argent aux Etats-Unis, quelque soit son résultat. Le Mickey français se ferait donc vider les poches par son grand frère américain.

Et ces royalties, en voilà le détail, quand vous vous rendez au parc: sur les 20 euros de parking, 10% partent directement en Californie. Pareil pour les deux entrées à 75 euros pièce: 15 euros s’en vont aux Etats-Unis…A midi, on a faim, une salade, une bouteille d’eau, un dessert, et 5% de nos consommations rejoignent la maison mère. Un petit souvenir ? Encore 5%. En tout, on aura dépensé 222 euros, et envoyé 19 euros et 60 centimes de l’autre côté de l’Atlantique.

Des royalties tellement élevées qu’ils empêcheraient Eurodisney d’être rentable: “on a un cheval de course à qui on a mis des boulets à chaque pied” explique Pierre Alain Leduc.  En tout plus d’un milliard d’euros pris à Eurodisney depuis 1992.

Mais pourquoi dépouiller sa propre filiale ? Tout simplement pour payer moins d’impôt. En France, Eurodisney n’aurait par exemple jamais payé l’impôt sur les sociétés. C’est ce que nous explique cet expert français d’Eurodisney, Sébatien Roffat: “pour la Walt Disney Company, la société elle est rentable, et si elle l’est pas c’est aussi bien, elle est en déficit, on payera moins d’impôt en france. C’est un déficit organisé, comme toutes les grandes sociétés Google, Apple, Facebook qui organisent volontairement un déficit par des montages audacieux”

Cela s’appellerait de l’optimisation fiscale: le montage n’est pas illégal, mais bien pratique…  Du côté d’Eurodisney, une source proche du dossier nous explique que le problème est ailleurs: “Les royalties ne représentent que 2 à 3% du chiffre d’affaire. Sans elles, il n’y aurait pas de parc. La vraie difficulté, c’est une dette abyssale, contractée suite à l’ouverture en pleine guerre du Golfe qui avait fait chuter le tourisme.”

Vendredi dernier, la maison mère a décidé d’en finir avec 25 ans de déboires. Elle va reprendre la main et racheter toutes les actions… Une mauvaise affaire de plus pour les petits actionnaires. Certains ont fait appel à la justice pour enquêter sur les poches vides du Mickey français...

 

Israël, Chine, Japon... les revirements de Donald Trump


Donald Trump tient-il parole, sur les questions internationales comme la Chine, Israël, ou le Japon ? Depuis qu’il est élu, Donald Trump a déjà changé d’avis. A-t-il le syndrome de la girouette ?

Parmi tous ces boucs émissaires, Donald Trump, en avait un qu’il mentionnait très souvent, la Chine ! Pendant sa campagne, Donald Trump reprochait à la Chine de détruire des emplois américains : “Nous ne pouvons pas continuer à laisser la Chine violer notre pays. C’est le plus grand vol de l’histoire”, tonnait Donald Trump en mai 2016.

Mais il y a une semaine, le nouveau président américain a fait marche arrière. Le président américain a appelé son homologue chinois Xi Jinping. Et ce que Donald Trump lui a dit au téléphone, est bien loin des propos virulents de la campagne. Désormais, il espère travailler de manière constructive avec les Chinois.

Et même une fois élu, Donald Trump fait ce qu’aucun président américain n’avait fait avant lui, depuis près de 50 ans. S’entretenir au téléphone avec la présidente de Taiwan, Tsai Ing-Wen, île non reconnue par la Chine, ni par les Etats-Unis d’ailleurs. Et 2 mois plus tard, Donald Trump dit à Xi Jinping ce qu’il a envie d’entendre. “Il n’y a qu’une seule Chine”, donc on oublie Taïwan.

Cette stratégie, Donald Trump l’a adoptée avec les Japonais aussi. Il y a 4 jours, il s’affichait avec le premier ministre Shinzo Abe, leur poignée de main n’en finissait pas. Comme si les provocations d’avant n’existaient plus. Notamment, sur la présence de milliers de militaires américains au Japon. Donald Trump considérait que c’était un “cadeau gratuit, inutile et sans intérêt”. Aujourd’hui, ses propos se sont adoucis : “Les Etats-Unis d’Amérique soutiennent le Japon, à 100%”, disait Donald Trump le 11 février 2017 à Palm Beach, aux Etats-Unis.

Même sur la question israélienne Donald Trump a changé d’avis. Il avait promis de déménager l’ambassade israélienne de Tel Aviv, à Jérusalem. Aujourd’hui, “la question n’est plus si simple”. Décidément, la diplomatie version Trump promet d’être agitée.

Le cinéma hollywoodien est-il sexiste ?


Pendant les Oscars, les actrices s’élèvent pour faire valoir leurs droits, à l'image de Patricia Arquette qui s'était élevée pour réclamer l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes à l'occasion de la cérémonie des Oscars en 2015. Il ya quelques mois, c'était au tour de Nathalie Portman de s'offusquer contre Hollywood et ses "films qui parlent d'hommes blancs". 

Nous avons analysé les scénarii de 40 films postulants à la sélection des Oscars 2017. Parmi ces films, il y en a un qui a attiré notre attention : le dernier Star Wars. Sur l’affiche, l’héroïne est au premier plan. Mais côté dialogues on est loin du compte. Sur l’ensemble du film, les hommes monopolisent 83% des dialogues, seulement 17% pour les femmes.

Au total, sur les 40 scénarii analysés, 63% des dialogues reviennent aux hommes, 37% aux femmes. La palme d’or de la parité revient aux films pour enfants, Kubo et Zootopie. Pedro Almodovar, avec “Julieta” fait la part belle aux femmes, 77% des dialogues sont féminins.

1 femme réalisatrice sur 24 hommes réalisateurs 

Mais pourquoi les femmes sont-elles si peu représentées dans les films ? Un laboratoire américain a analysé le temps de présence des femmes à l’écran. Selon la directrice de l’Institut, c’est parce que les hommes sont majoritairement derrière la caméra : "Quand il y a une scénariste ou une réalisatrice, nous avons constaté une hausse de 10% de la présence des femmes à l’écran."  

D’après une étude de l’université Annenberg en Californie faite sur ces 10 dernières années. Pour 24 hommes réalisateurs, il n’y avait qu’une femme réalisatrice. Or pour la scénariste Fanny Herrero qui a créé la série "Dix pour Cent", les réalisateurs offrent moins de rôles aux femmes.

Nous avons contacté les studios Hollywoodiens pour leur soumettre nos calculs, seul le studio Warner Bros nous a répondu après la diffusion de notre reportage. Une nouvelle intiative visant à "promouvoir les talents sous-représentés" a récemment été annoncée.  

Moins de femmes à l’écran que les hommes, la tendance pourrait bien s’inverser. En 2015, les films portés par des héroïnes ont rapporté 16% de plus, en moyenne, que ceux où les premiers rôles étaient joués par des hommes.