Front de Gauche et Front National en possibles arbitres du scrutin.
Si la rancœur du Front de Gauche (FG) envers le gouvernement socialiste s’avérait tenace, elle pourrait faire trébucher Adeline Hazan au second tour. En effet, selon notre modèle Electionscope en exclusivité pour Francetvinfo, le socle électoral moyen de la gauche sortante au second tour serait de 41% contre 43% pour la droite unie, et un FN à 16%.
Pour Adeline Hazan l’avenir s’assombrit
Ce sont les conclusions de notre dernière mise à jour du modèle. Partant d’une connaissance parcellaire des candidatures, le modèle donnait un score serré à 50-50 dans le cas d’un duel gauche-droite. La prise en compte du possible maintien du FN et d’une sorte de primaire à gauche au premier tour opposant FG et PS sortant modifient le scenario initial. La sortante ne pourra pas non plus, comme en 2008 profiter des divisions de la droite, aujourd’hui unie derrière le tandem Arnaud Robinet - Catherine Vautrin. Un FN qui ne serait toujours nuisible pour la droite, mais …plus encore pour la gauche Traditionnellement un FN présent au second tour, use de son pouvoir de nuisance sur les voix de droite au bénéfice de la gauche. Contrairement aux élections précédentes, où le FN n’est jamais parvenu à se hisser au second tour d’une municipale à Reims (moins de 5% en 2008). On observe que Marine le Pen à récolté 18,38% à Reims, lors de la présidentielle de 2012, même s’il est toujours délicat d’inférer le score d’une présidentielle sur les municipales. La gauche rémoise pourrait donc pâtir d’un FN à 16% ce qui ne suffirait pas ici à faire perdre la droite. Notons qu’une telle configuration pourrait très bien se reproduire dans toutes les villes socialistes où se surajoute la compétition avec le FG.
Comment les critères locaux peuvent agir
Si un taux élevé de HLM, un poids des plus de 60 ans inférieur à la moyenne nationale et une démographie socio-professionnelle classant la ville un peu à gauche avantageraient plutôt Adeline Hazan, ce n’est pas le cas de la fiscalité locale. En effet notre baromètre Electionscope de la qualité des finances locales, place Reims en 116° position sur 236. A cela s’ajoute un taux de chômage par zone d’emploi supérieur à la moyenne nationale, ce qui fragilise la sortante.
Quand le national s’en mêle …
Enfin, Adeline Hazan ne pourra pas non plus compter sur François Hollande, sa popularité (à 23%) est de 13 points inférieure à celle de Nicolas Sarkozy (à 36%) avant les municipales de 2008. Le mécontentement national, exprimé aussi par la gauche de la gauche, pourrait faire tâche d’huile…