Zoom sur Guantánamo, le centre de détention le plus controversé et sécurisé au monde

Donald Trump a évoqué hier, la possibilité d'envoyer l'auteur de l'attentat perpétré à New York dans la prison de Guantánamo, située sur une base navale à Cuba. Cet établissement carcéral est l'un des mieux sécurisés de la planète, mais également sujet à de vives polémiques.

Ce centre de détention se trouve sur la base militaire de la baie de Guantánamo, dans le sud-est de Cuba. Il est loué depuis 1903 par le gouvernement américain au gouvernement cubain pour 4000 dollars par mois (3430 euros), selon l'AFP. Un loyer que les Cubains refuseraient de percevoir.

En réponse aux attentats du 11 septembre 2001, George W. Bush lance une "guerre contre le terrorisme". Dès lors, les États-Unis enferment à Guantánamo les détenus qualifiés de "combattants illégaux", soupçonnés d'être une menace envers la nation en raison de leur affiliation à la mouvance islamiste. Quelques 750 prisonniers originaires de 42 pays y sont enfermés à partir de janvier 2002, et ce, pour une durée illimitée. Actuellement, ils ne serraient plus que 41, considérés comme trop dangereux pour être relâchés. Les autres ont été transférés vers des prisons à l'étranger, ou bien libérés au fil des années.

Un lieu hors de tout cadre juridique

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L'intérieur d'une cellule à Guantanamo. © ICI Radio-Canada/Frédéric Arnould

L'emplacement de cette base militaire américaine sur le territoire cubain permet au gouvernement américain de ne pas soumettre les prisonniers à son système judiciaire fédéral, prenant appui sur l'extra-territorialté du lieu. Aucun droit défendu par la Constitution des États-Unis n'y est donc garanti.

Toutefois, cette prison hors de tout cadre juridique a été vivement critiquée par l'opinion publique internationale, défendant les droits de l'homme. Amnesty International affirment que les conditions de détention y seraient dégradantes et les prisonniers seraient victimes d'actes de torture physiques et psychologiques.

Une fermeture envisagée 

Manifestation à Washington contre les conditions de détention de Guantanamo.

Dès son élection en 2008, l'ancien président Barack Obama confirme sa volonté de fermer le camp de Guantánamo. Une promesse qu'il n'a pas pu tenir sous ses deux mandats. Cette fermeture engendrait des problèmes juridiques, car le Congrès bloque le transfert des détenus extra-judiciaires vers le système judiciaire fédéral américain.

Les Républicains, eux, sont en grande partie opposés à la fermeture de la prison, craignant surtout que les anciens détenus ne reviennent gonfler les rangs des organisations terroristes. Donald Trump a d'ailleurs évoqué la possibilité d'envoyer à Guantánamo Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29 ans arrivé aux États-Unis en 2010 et auteur de l'attentat meurtrier de New York le 31 octobre dernier. "Absolument, c’est quelque chose que j’examinerai", a répondu le locataire de la Maison-Blanche, interrogé par un journaliste. Il a également réclamé hier sur son compte Twitter que le terroriste se voit infligé la peine de mort. Celle-ci est autorisée par 31 États américains, même si tous ne l'appliquent pas.

Yelen Bonhomme-Allard

Du gazon à la prison, O.J Simpson court vers la libération

L'ancienne star des terrains de football américain, va être relâchée par anticipation, en octobre prochain, a annoncé aujourd'hui la justice américaine. O.J Simpson a passé 9 ans derrière les barreaux, suite à son arrestation pour vol à main armée, commis en 2007.

O.J Simpson, le meilleur athlète de sa génération 

Dec 16, 1973; Flushing, NY, USA; FILE PHOTO; Buffalo Bills running back O.J. Simpson (32) carries the ball against New York Jets defenders Delles Howell (20) and Ralph Baker (51) at Shea Stadium. During this game Simpson broke the single season NFL rushing record with 2003 yards. Mandatory Credit: Tony Tomsic-USA TODAY NETWORK

© Photo : Tony Tomsic-USA TODAY NETWORK

Orenthal James Simpson, plus connu sous le nom de O.J Simpson, est un ancien joueur professionnel de football américain, des années 70. À la fin de son parcours universitaire, le running back est sectionné en première position de la draft 1969 de la Ligue Nationale de Football (NFL) par les Bills de Buffalo. Il signe alors le contrat le plus lucratif pour un joueur de football américain de l'époque.

Au début des années 80, O.J Simpson prend alors sa retraite. Il se réoriente vers le cinéma à Hollywood et s'illustre également en tant que commentateur sportif.

De la pelouse à la prison 

En 2008, l'ex-star est arrêtée pour vol à main armée, agression et enlèvement. En septembre 2007, Simpson s’était rendu avec des complices dans un hôtel-casino de Las Vegas pour voler des souvenirs de sa carrière de joueur. Selon lui, il tentait seulement de récupérer ces objets qui lui avaient été volés par les deux vendeurs agressés. L'athlète a alors été condamné à 33 ans de prison. Mais aujourd'hui, après 9 ans passés derrière les barreaux, la justice a décidé de libérer O.J Simpson plus tôt que prévu. Il pourra rentrer chez lui, en octobre prochain.

"J'ai fait mon temps, a déclaré devant la cour, l'ancien joueur qui souhaite rattraper le temps perdu auprès de ses quatre enfants. Je ne me suis jamais plaint pendant neuf ans. J'ai essayé de me rendre utile (en prison), en épaulant les autres prisonniers."

Un nom entaché par les affaires judiciaires

Le nom de l'ex-star a également été mêlé à une affaire beaucoup plus sanglante. Le 13 juin 1994, les corps de son ex- femme, Nicole Brown - divorcée du sportif depuis deux ans pour violences conjugales - et celui de l'ami de celle-ci, Ronald Goldman, sont découverts sans vie. La première a été étranglée tandis que son ami a été lacéré de trente coups de couteau. En se rendant au domicile d'O.J Simpson, situé dans les beaux quartiers de Los Angeles, les enquêteurs découvrent un gant en cuir tâché de sang dans le jardin du sportif, lui-même absent.

Quelques jours plus tard, le 17 juin, alors que la somptueuse résidence est en état de siège par les journalistes et la police, O.J Simpson décide de ne pas se rendre au commissariat et prend la fuite à bord de la voiture d'un ami. Les forces de sécurité sont à ses trousses, faisant de l'ex-star un fugitif. Celui-ci se laisse finalement interpeller, filmé en direct par les hélicoptères des télévisons.

Finalement, au terme d'un procès de onze mois, O.J Simpson est acquitté du double meurtre, provocant de vives réactions. Beaucoup affirment que sa notoriété et sa richesse lui ont permis d'éviter la case prison.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Un robot de surveillance se suicide dans une fontaine

Un robot de sécurité de la marque K5 s'est littéralement jeté dans les eaux d'une fontaine du Washington Harbour, un centre commercial de la capitale américaine, lundi 17 juillet.  

Triste histoire. Un robot K5 aux faux airs de R2-D2 (le robot de Star Wars), développé par la société Knightscope, semble avoir bel et bien décidé de mettre fin à ses jours. Sous le regard surpris des passants, il s'est dirigé vers le bassin du centre commercial, dévalant les quelques marches de la fontaine jusqu'à plonger dans l'eau, où il s'est noyé. Un drame qui a été relayé sur les réseaux sociaux par des témoins de la scène.

L'androïde aurait-il ainsi manifesté des signes de conscience et d'émotion ? Pourtant, créer une intelligence artificielle capable d'avoir une conscience et de ressentir des émotions est un rêve de laboratoire encore impossible.

Ce robot de sécurité, de la forme d'un oeuf d'un mètre et demi, était chargé de seconder les forces de sécurité humaines pour 7 dollars de l'heure (6 euros). Capable de progresser à une vitesse de près de 5km/h, il est équipé d'une combinaison de microphones, de caméras vidéos et d'autres capteurs, qui lui permettent de détecter un élément perturbateur. Dans ce cas, il est censéfaire du bruit pour dissuader les malfaiteurs et alerter ses collègues humains.

"On nous a promis des voitures volantes, à la place on a des robots suicidaires"

Plusieurs témoins du drame se sont empressés de poster des photos de la noyade sur Twitter, indiquant dans une formule ironique qu'il s'agissait d'un acte de suicide.

"Le bâtiment de nos bureaux s'est offert un robot de sécurité. Il s'est tué par noyade. On nous a promis des voitures volantes, à la place on a des robots suicidaires", a commenté cet internaute, retweeté plus de 130 000 fois.

https://twitter.com/SparkleOps/status/887038957262786560

"C'est ok, robot de sécurité. C'est un métier stressant, nous sommes tous passés par là", a réagi pour sa part, un autre utilisateur.

Ce n'est pas la première fois que le modèle K5 fait parler de lui. En 2016, à Palo Alto en Californie, un autre de ces robots de plus de 130 kg avait roulé sur un enfant de 16 mois, lui causant de légères blessures.

L'entreprise Knightscope a répondu en plaisantant, aux tweets moqueurs sur son "robot suicidaire" : "Robot de sécurité, oui. Robot sous-marin, non. Compris. - K5". Puis, la compagnie a publié un tweet illustrant le robot, muni d'une bouée, avec cette phrase : "Je voulais juste profiter de l'été."  Puis, en commentaire : "ALERTE INFO : J'ai appris que les humains pouvaient faire trempette dans l'eau avec cette chaleur, mais pas les robots. Je suis désolé", a dit K5 dans une déclaration officielle." 

Le directeur de l'entreprise, William Santana Li, a, quant à lui, déclaré qu'un nouveau robot serait délivré dans les jours à venir et qu'une enquête était en cours pour expliquer les raisons de cet erreur de parcours, probablement due à un bug informatique ou une surchauffe des circuits. Les raisons techniques de cet incident n'ont pas encore été déterminées.

Hommage sur les réseaux sociaux 

Depuis ce matin, des hommages en l'honneur de Steve, le petit robot blanc, se sont multipliés. Un mini mémorial a même été dressé par des anonymes sur le lieu du drame. Fleurs, bougies, lettres et même batteries, ont été déposées. Sur l'une des notes, on peut lire : "A la mémoire de ce robot de sécurité... mais plus important, notre ami." 

https://twitter.com/originalgriz/status/887662467014434816

Ce suicide est-il le premier d'une longue série? Seul l'avenir nous le dira. La révolte des robots est peut-être déjà en marche.

Aliénor Vinçotte

La ville d'Orlando, meurtrie, "célèbre" un triste anniversaire

Il y a un an, jour pour jour, avait lieu la tuerie d'Orlando. Dans la nuit du 11 au 12 juin 2016, 49 personnes ont été tuées, dans une boîte de nuit nommée le Pulse, essentiellement fréquentée par la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans). Lors de la fusillade, 53 habitués avaient également été blessés. Cette tragédie correspond au plus grand massacre homophobe sur le sol américain, au nom de l'Etat Islamique. 

Dessins, fleurs, bougies, drapeaux arc-en-ciel, les marques en hommage aux victimes envahissent les murs du Pulse. Un an après le massacre, l'heure est au recueillement. En mémoire aux 49 victimes, plusieurs objets, prudemment collectés et nettoyés au lendemain de la fusillade, vont être présentés au public dans le Centre d'histoire du comté d'Orange. D'autres seront également mis ligne sur le site du musée.

L'objectif de cette initiative est d'offrir un espace de recueillement pour les familles, qui vivent parfois très loin d'Orlando, mais aussi de garder en mémoire le visage des 49 personnes tombées sous les balles. "Cela fait un an, et nous voulons que les familles des victimes et les survivants puissent, à leur rythme, quand ils s'y sentent prêts, (...) comprendre que leurs proches ont énormément compté", confiait Teresa Jacobs, maire du comté d'Orange dont fait partie Orlando.

Réputé pour ses soirées, l'établissement gay le Pulse était un symbole pour la communauté LGBT.  La co-propriétaire Barbara Poma, a annoncé lors d'une conférence que le club deviendra un musée, "pour guérir ensemble", face à la haine qui ne doit pas triompher.

Suite à l'attaque, Barbara Poma a créé la fondation, OnePulse, afin de venir en aide aux victimes et à leurs proches. "Chaque donation participera à la construction du musée", a t-elle ajouté.

L'homosexualité, un sujet encore tabou 

Un an après cette tragédie, le corps d'une des victimes n'a toujours pas été réclamé par la famille. Révélé par le site The Advocate, l'article ne cite aucun nom afin de préserver l'identité de la victime. Le père de cette dernière n'aurait pas eu connaissance de l'homosexualité de son enfant, s'interrogeant même sur sa présence sur les lieux du drame cette nuit-là. Selon The Advocate, l'homme aurait refusé de se rendre à la morgue afin d'identifier le corps, n'acceptant pas l'orientation sexuelle de son enfant.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Les forces de l'ordre boucle le quartier de Notre Dame de paris. Crédit photo : RTL..fr

Un individu agresse un policier avec un marteau sur le parvis de Notre-Dame

Le secteur de la cathédrale Notre Dame de Paris (IVe arrondissement de la capitale) est actuellement quadrillé par les forces de l'ordre. Un policier a été agressé au marteau par un individu, cette après-midi vers 16h10 (heure française).

Selon la Préfecture de police, un homme munit d'un marteau a attaqué et blessé un policier à la tête. L'individu a été aussitôt maîtrisé par un autre policier. Ce dernier a fait usage de son arme. Blessé aux jambes, l'assaillant a été transporté à l’hôpital pour être soigné et interrogé. Le fonctionnaire de police a également été pris en charge par les secours. Aucune information n'a pour l'instant été transmises sur son pronostic vital.

Pres de 900 touristes sont confinés à l'intérieur de l'édifice religieux, en attendant leur évacuation. Des photos ont rapidement été postées sur les réseaux sociaux.

Par mesure de sécurité, un périmètre de sécurité a été mis en place et plusieurs stations de métro se trouvant à proximité du lieu ont été fermées. Les stations concernées sont Saint-Michel et Cité, sur la ligne 4, et Cluny, sur la ligne 10.

https://twitter.com/veo_live/status/872117407841648640

"Notre pays comme beaucoup d'autres pays européens sont victimes d'une menace terroriste où au nom d'une idéologie criminelle on s'en prend au force de l’ordre" a déclaré Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, quelques minutes après l'attaque. "C’était quelqu’un qui se présentait comme un étudiant algérien, d'une quarantaine d’année, muni d'une carte dont nous devront verrier l'authenticité".

Face à la multiplication des actes terroristes ces derniers jours (en France et en Angleterre) Gérard Collomb souligne "qu'on est passé d’un terrorisme très sophistiqué à un terrorisme où n’importe quel outil peut servir d'agression".

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le ministre de l’Intérieur affirme que l'assaillant aurait crié "C'est pour la Syrie", au moment de porter les coups au policier.

Yelen BONHOMME-ALLARD

@ABCActionNews Cinq personnes tuées dans les locaux de la compagnie Fiamma.

Un ancien employé tue 5 personnes avant de se suicider

Un homme âgé de 45 ans, s'est donné la mort ce matin dans les locaux d'une entreprise d'Orlando, après avoir tué cinq employés. Sept autres, également présents sur les lieux, ont survécu à l'attaque. Aucun rapprochement avec l'État Islamique n'a été envisagé.

Peu avant 8h00 ce matin (heure locale), la police d'Orlando a reçu un appel en provenance de la compagnie Fiamma, spécialisée dans la conception d'accessoires pour camping-car. Un ancien employé, licencié en avril dernier, est revenu dans les locaux de la société pour laquelle il travaillait. Muni d'un pistolet, il a ouvert le feu tuant cinq personnes, avant de retourner l'arme contre lui. À l'arrivée des secours, les corps de trois hommes et une femme ont été découverts sans vie. Une cinquième victime est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures.

Âgé de 45 ans, l'identité du tireur n'a pas, pour le moment, été révélée. Les autorités n'envisagent aucun lien avec un groupe terroriste. Ce geste "ressemble vraisemblablement à un épisode de violence au travail", expliquait Jerry Demmings, shérif du comté d'Orange, en Floride. "C'était un ancien employé mécontent qui est revenu dans l'entreprise ce matin".

En 2014, les forces de l'ordre étaient déjà intervenues sur place car l'auteur de la fusillade avait frappé un autre employé. À l'époque, aucune charge n'avait été retenue à son encontre. Le tireur n'avait à son casier judiciaire que des petites condamnations pour possession de marijuana et délits de violence.

Un an auparavant, Orlando avait été la cible d'une attaque terroriste, revendiquée par l'État Islamique. La tragédie a eu lieu au sein d'une boîte de nuit homosexuelle, faisant état de 49 morts et de plusieurs dizaines de blessés.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Greffes et transplantations: les personnes atteintes de maladies mentales n'y ont pas accès

Paul Corby. Photo/Washington Post

Paul Corby. Photo/Washington Post

Paul Corby a besoin d'un nouveau coeur. Il a déjà perdu son père de la même maladie cardiaque lorsqu'il était jeune, par manque de donneurs. Cette maladie détruit jour après jour son ventricule gauche; aucune chirurgie ou remède pourrait arranger sa condition. La seule solution est la greffe d'un nouveau coeur, mais cela lui a été refusé. Cela signifie tout simplement que Corby devra vivre avec cette maladie jusqu'à  ce que son coeur lâche, sans aucun espoir de guérison.

Autumn Chenkus et Charlie Higgs avec leur bébé, Maverick . Photo/CNN

Autumn Chenkus et Charlie Higgs avec leur bébé, Maverick . Photo/CNN

Autumn Chenkus et Charlie Higgs ont donné naissance à un petit garçon, Maverick, en 2013. Maverick est né avec une condition cardiaque qui lui avait déjà valu deux opérations à seulement cinq mois. Après plusieurs essais pour le sauver, les médecins ont expliqué aux parents qu'ils "devraient rentrer à la maison avec leur bébé et profiter du temps qu'il leur reste"  parce qu'ils ne voulaient pas ajouter Maverick sur la liste des receveurs d'organes.

Quel est le point commun entre Maverick et Paul Corby? Ils sont tous les deux atteint de maladies mentales.

Screen Shot 2017-03-06 at 3.34.49 PMAux Etats-Unis, 22 personnes se trouvant sur la fameuse liste d'attente meurent avant qu'ils aient eu le temps de recevoir un organe selon le Ministère de la Santé et des Services Sociaux des Etats-Unis.

Selon UNOS (organisation pour donneurs d'organes), il y a en ce moment exactement 118,412 personnes sur liste d'attente et une personne de plus y est ajoutée toutes les 10 minutes. plus de 70% de ces patients ont besoin d'un nouveau rein et 15% ont besoin d'un nouvrau foie.

Il y a plus de personnes ayant besoin d'un nouvel organe que de donneurs, alors comment les Etats-Unis choisissent qui mérite un coeur ou un rein plus qu'un autre patient? Comment choisissent-ils qui va vivre et qui va mourir?

Officiellement, tout dépend l'âge du patient, de l'organe dont il a besoin, de ses chances de survie suite à la greffe, dans quel état le patient et le donneur se trouvent. Mis à part ces quelques critères, les médecins sont libres de prendre leurs propres décisions en ce qui concerne leurs patients.

Par manque d'organes, les médecins doivent décider pour qui cela sera le plus utile, laissant de côté les patients avec des conditions mentales, tout simplement parce que l'organe sera plus  profitable à quelqu'un "en bonne santé " mentale,  selon Dr. Scott Halpern, professeur à l'Université de médecine  de Pennsylvanie. " Cela serait gâcher un organe qui pourrait être bien plus bénéfique à  une autre personne" explique Halpern au site internet consumer.healthday.com.  

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Une personne peut donner jusqu'à 8 organes qui peuvent sauver des vies.

La Banque d'Organes Américaine (UNOS) privilégie les patients qui ont le plus de change de survie et le moins de complications suite à la greffe explique Dr. Halpern.

A la suite de procès et dénonciations de cette pratique, un groupe de 30 législateurs au Congrès ont pétitionné au Ministère de la Santé et des Services Sociaux en octobre 2016 pour "émettre des directives sur la discrimination en martiére de transplantation d'organes à l'égard des personnes handicapés". Cette pétition devrait permettre une sélection plus juste pour les receveurs d'organes.

Cependant, les médecins ne suivent pas tous à la lettre cette nouvelle législation, et le Congrès n'a que peu de moyens d'avoir une réelle autorité à ce sujet. Le cas de Paul Corby, a été  découvert par Lenny Bernstein du Washington Post le 4 mars dernier par exemple. 

 

Clémentine Boyer Duroselle


		
Les touristes, qui n'ont pas été découragés par Snowzilla, visitaient les abords du Washington monument ce dimanche.

A Washington, grand déblayage après la tempête de neige historique "Snowzilla"

Plus de 60 centimètres de neige sont tombés sur Washington après le passage de la tempête de neige qui s’est abattue sur la côte es des Etats-Unis ce week-end. Surnommée "Snowzilla", la tempête devrait paralyser la capitale pendant plusieurs jours, malgré le beau temps ce lundi.

Valérie Astruc et Régis Massini étaient sur place ce dimanche :


Ce lundi, la ville était toujours immobilisée. Plus de 1 000 vols ont été annulés dans les aéroports de Dulles et de Reagan. Le métro n’a repris qu’en service partiel, et la plupart des écoles et des universités sont toujours fermées.

Amende en vue pour les automobilistes bloqués par la neige

Le gros du travail commence, car il faut à présent s’atteler au travail de déblayage, que l’ensemble de la police prend très au sérieux : les habitants sont très fortement conseillés de ne pas prendre leur voiture pour éviter l’engorgement des rues. 

La chef de la police Cathy L. Lanier a prévenu les automobilistes : une voiture bloquée par la neige recevra de l’assistance, mais aussi une contravention pouvant s’élever jusqu’à 750 dollars. Une voiture garée dans la rue ce lundi entraine selon la police une amende de 250 dollars. Les piétons pourraient aussi être réprimandés. 

"Nous allons devoir être un peu plus agressif en demandant à nos habitants de ne pas sortir et de ne pas marcher dans la rue", a déclaré Lanier au Washington Post. 

Pour le moment, les autorités de la capitale restent très vagues concernant l’éventuelle rentrée dans l’ordre des choses. Plusieurs districts n’ont pas encore rouverts, et les axes principaux devraient être dégagés et accessible d’ici mardi matin. Le travail de déblayage pourrait prendre d’autant plus de temps que la pluie est attendue entre mardi et mercredi, pouvant potentiellement transformer les routes de la capitale en véritables patinoires. 

Le gouvernement ferme ses portes

Le gouvernement fédéral a lui aussi gardé portes closes lundi. Seule la Cour Suprême fonctionne, traitant les affaires judiciaires les plus urgentes. En sortant de la Maison Blanche, Barack Obama commenté en une phrase l’évolution du travail de déblayage : "J’ai ramassé toute cette neige", a-t-il plaisanté, rapporte le Washington Post.

Mais l’agacement commence déjà à se faire sentir dans la capitale et sa banlieue. Pour beaucoup, un journée sans transports publics - ou sans transport tout court - signifie une journée sans travail, et par conséquent, sans solde. Des actions aussi simples que se rendre à la poste ou au supermarché sont rendues extrêmement difficiles par la situation. Pour les personnes dans le besoin, les "Check Cashing Office", ces établissements permettant d’obtenir rapidement des liquidités demeurent fermées ou inaccessibles. A travers la ville, dix écoles publiques ont ouvert pour distribuer des repas aux enfants dans le besoin qui les reçoivent habituellement lors des jours d’école. 

Le coût de Snowzilla

"Snowzilla" pourrait coûter cher aux habitants de Washington et de sa banlieue, autant qu’à la ville elle-même. La capitale a dû s’équiper pour faire face à blizzard historique, et louer 400 camions à neige et chasses-neiges, triplant sa flotte de déneigement habituel

L’année dernière, à New York, le travail de déblayage de 1 mètre 20 de neige avait coûté 2,5 millions de dollars, bien au-dessus de la moyenne des environs 1,9 millions de dollars dépensés chaque année

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Ces photos de Syed Farook et Tashfeen Malik, couple suspecté d'avoir perpétré l'attaque de San Bernardino en Californie, ont été diffusées par la chaîne américaine ABC News.

Le conseil d'un shérif de New York après le massacre de San Bernardino ? Portez une arme !

Au lendemain du massacre de San Bernardino, en Californie, où un couple est suspecté d'avoir provoqué la mort de 14 personnes et d'en avoir blessé 21 autres, ce shérif a appelé ses administrés à faire usage de leur permis de port d'armes, afin de parer à toute éventuelle attaque.

"Au vu des événements récents qui ont eu lieu aux Etats-Unis et dans le monde, je veux encourager les citoyens du compté d'Ulster qui sont autorisés à porter une arme à feu A LE FAIRE, S'IL VOUS PLAIT", a plaidé le shérif du comté d'Ulster, dans l'état de New York, sur Facebook :

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"Je vous encourage à faire usage de votre droit à porter une arme à feu de manière responsable. Pour garantir votre sécurité et celle d'autrui, assurez-vous que vous savez manier votre arme, et prenez connaissance des lois de l'état de New York en ce qui concerne le port d'armes, et dans quels cas il est autorisé par la loi."

Certains internautes ont réagi sur la page Facebook en accusant le shérif d'encourager les citoyens à rendre justice eux-mêmeInterrogé par Associated Press, le shérif a démenti avoir l'intention d'encourager la création de milices privées, qui remplaceraient les forces de l'ordre. "[La police] et le public travaillent main dans la main pour lutter contre le crime", a-t-il déclaré.

Sur Facebook, le shérif a également demandé à "tous les officiers de police, qu'ils soient actifs ou retraités, de porter une arme chaque fois qu'ils quittent leur logis". "Nous devons être prêts à agir à tout moment", a-t-il ajouté.

Barack Obama plaide pour la régulation du port d'armes après San Bernardino

Le massacre de San Bernardino a relancé l'éternel débat sur la régulation du port d'armes aux Etats-Unis.

Les propos du shérif reflètent l'un des arguments des "pro-armes" : "Le meilleur moyen d'arrêter un sale type armé d'un flingue, c'est de confier un flingue à des bons gars".

A l'opposé du shériff d'Ulster, Barack Obama a réagi à la tuerie en plaidant une nouvelle fois pour le renforcement des contrôles sur les antécédents des acheteurs d'armes. "Nous devons nous assurer que nous rendons les choses plus difficiles pour les individus qui veulent faire du mal", a déclaré le président, lançant un appel au Congrès, à majorité républicaine, pour qu'il légifère sur la question. Quatre des armes utilisées par les suspects à San Bernardino ont été acquises légalement.

Vendredi, le FBI a requalifié l'attaque de San Bernardin d'acte terroriste. De quoi donner du grain à moudre aux conservateurs qui affirment qu'une nouvelle loi sur le port d'armes n'aurait pas empêché les terroristes de perpétrer leur attaque.

Les Etats-Unis et les armes à feu, une longue histoire

La constitution américaine garantit aux citoyens le droit de porter une arme à feu depuis 1791. Objectif du texte : permettre aux Américains de se défendre, "une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre" selon le deuxième amendement de la constitution.

Selon ses défenseurs, le port d'armes est donc inscrit dans l'histoire américaine, rappelait l'historien Romain Huret dans une interview accordée au Figaro au lendemain de la tuerie de Newtown. "Au moment de la guerre d'Indépendance, les colons ont créé des milices [armées] qui sont devenues l'armée des États-Unis (...) les colons se sont défendus par les armes contre les Britanniques, permettant la naissance des États-Unis", affirmait l'historien en 2012.

Aujourd'hui, c'est surtout le lobby des armes, la NRA (National Rifle Association), qui explique la force du mouvement pro-armes dans le paysage politique américain. L'administration Obama vilipende régulièrement les liens entre la NRA et les parlementaires républicains. 

Parmi eux, le candidat républicain et sénateur du Texas Ted Cruz exposait dans une vidéo publiée cet été comment il est possible de faire cuire du bacon avec une mitrailleuse.

vacon ted cruz

Les chercheurs de l'université de GWU ont constaté qu'il n'existait pas de profil-type pour les recrues de l'Etat islamique arrêtées aux Etats-Unis. Crédit : Program on Extremism

Qui sont les recrues de l'Etat islamique aux Etats-Unis ?

Des chercheurs de l'université George Washington se sont penchés sur le profil de 71 personnes arrêtées aux Etats-Unis pour leurs liens avec l'Etat islamique, dans un rapport publié mardi.

Verdict ? Les recrues et sympathisants sont majoritairement des hommes (plus de 85%), âgé de 15 à 47 ans (âge moyen : 26 ans). 40% d'entre eux se sont convertis à l'Islam et un peu plus de la moitié ont voyagé à l'étranger, ou du moins tenté de sortir du territoire. Dans une large majorité, ils sont des citoyens américains ou bénéficient du statut de résident permanent.

Impossible de dresser un profile-type des recrues de l'EI

Ce que montre le rapport, c'est la diversité des profiles parmi les adeptes du groupe terroriste aux Etats-Unis. Les 71 profiles analysés "constituent un groupe incroyablement hétérogène" qui appartiennent à différents groupes ethniques, ont des niveaux de revenus et d'éducation variés, selon le communiqué de GWU.

La majorité des recrues poursuivies par la justice se retrouve dans les états de New York et du Minnesota (dans le Midwest, à la frontière avec le Canada). Et les interpellations sont de plus en plus nombreuses : on en décompte 56 depuis le début de l'année, soit, selon les chercheurs, un pic depuis septembre 2001. Au total, 900 enquêtes sont en cours dans le pays.

Source : Program on Extremism, GWU

Source : Program on Extremism, GWU

Les chercheurs ont également identifié environ 300 recrues ou soutiens à l'Etat islamique sur le territoire américain qui sont actifs sur les réseaux sociaux. Leur plateforme favorite ? Twitter.

International Business Times récapitule les conclusions des chercheurs dans une vidéo (en anglais) :