A Washington, grand déblayage après la tempête de neige historique "Snowzilla"

Les touristes, qui n'ont pas été découragés par Snowzilla, visitaient les abords du Washington monument ce dimanche.

Plus de 60 centimètres de neige sont tombés sur Washington après le passage de la tempête de neige qui s’est abattue sur la côte es des Etats-Unis ce week-end. Surnommée "Snowzilla", la tempête devrait paralyser la capitale pendant plusieurs jours, malgré le beau temps ce lundi.

Valérie Astruc et Régis Massini étaient sur place ce dimanche :


Ce lundi, la ville était toujours immobilisée. Plus de 1 000 vols ont été annulés dans les aéroports de Dulles et de Reagan. Le métro n’a repris qu’en service partiel, et la plupart des écoles et des universités sont toujours fermées.

Amende en vue pour les automobilistes bloqués par la neige

Le gros du travail commence, car il faut à présent s’atteler au travail de déblayage, que l’ensemble de la police prend très au sérieux : les habitants sont très fortement conseillés de ne pas prendre leur voiture pour éviter l’engorgement des rues. 

La chef de la police Cathy L. Lanier a prévenu les automobilistes : une voiture bloquée par la neige recevra de l’assistance, mais aussi une contravention pouvant s’élever jusqu’à 750 dollars. Une voiture garée dans la rue ce lundi entraine selon la police une amende de 250 dollars. Les piétons pourraient aussi être réprimandés. 

"Nous allons devoir être un peu plus agressif en demandant à nos habitants de ne pas sortir et de ne pas marcher dans la rue", a déclaré Lanier au Washington Post. 

Pour le moment, les autorités de la capitale restent très vagues concernant l’éventuelle rentrée dans l’ordre des choses. Plusieurs districts n’ont pas encore rouverts, et les axes principaux devraient être dégagés et accessible d’ici mardi matin. Le travail de déblayage pourrait prendre d’autant plus de temps que la pluie est attendue entre mardi et mercredi, pouvant potentiellement transformer les routes de la capitale en véritables patinoires. 

Le gouvernement ferme ses portes

Le gouvernement fédéral a lui aussi gardé portes closes lundi. Seule la Cour Suprême fonctionne, traitant les affaires judiciaires les plus urgentes. En sortant de la Maison Blanche, Barack Obama commenté en une phrase l’évolution du travail de déblayage : "J’ai ramassé toute cette neige", a-t-il plaisanté, rapporte le Washington Post.

Mais l’agacement commence déjà à se faire sentir dans la capitale et sa banlieue. Pour beaucoup, un journée sans transports publics - ou sans transport tout court - signifie une journée sans travail, et par conséquent, sans solde. Des actions aussi simples que se rendre à la poste ou au supermarché sont rendues extrêmement difficiles par la situation. Pour les personnes dans le besoin, les "Check Cashing Office", ces établissements permettant d’obtenir rapidement des liquidités demeurent fermées ou inaccessibles. A travers la ville, dix écoles publiques ont ouvert pour distribuer des repas aux enfants dans le besoin qui les reçoivent habituellement lors des jours d’école. 

Le coût de Snowzilla

"Snowzilla" pourrait coûter cher aux habitants de Washington et de sa banlieue, autant qu’à la ville elle-même. La capitale a dû s’équiper pour faire face à blizzard historique, et louer 400 camions à neige et chasses-neiges, triplant sa flotte de déneigement habituel

L’année dernière, à New York, le travail de déblayage de 1 mètre 20 de neige avait coûté 2,5 millions de dollars, bien au-dessus de la moyenne des environs 1,9 millions de dollars dépensés chaque année

AS
Publié par France 2 Washington / Catégories : Faits divers