La grande différence de niveau de vie entre le nord et le sud de l’Italie est bien connue. On apprend aujourd’hui que celle-ci a un fort impact sur la longévité des habitants. L'espérance de vie des Italiens est 3 années de plus à Florence qu’à Naples : 84 ans en Toscane contre 81 ans en Campanie.
Région et niveau d'instruction
Une différence de longévité si importante au sein d’un même pays est avant tout liée à des raisons économiques. Le coût des soins médicaux est un frein pour beaucoup d’Italiens du midi. Le niveau d’instruction est y est aussi bien plus bas qu’au nord, et les salaires également.
De même, les Italiens du nord sont plus riches que ceux du sud et donc plus à même de payer leurs traitements. « Un style de vie différent et des salaires plus bas, voilà pourquoi les Italiens du midi sont plus à risque. » explique le directeur de la recherche, menée à l’Observatoire Italien de la Santé. Il ajoute enfin que dans le sud du pays, « les infrastructures sanitaires sont inefficaces ».
Le chômage à l'origine de tous les maux
Le chômage est deux fois plus important au sud de l'Italie qu'au nord. Plus d'emploi, c'est plus de richesses, des fonds pour rénover les infrastructures et de meilleurs moyens financiers pour les Italiens. Le maire de Trévise (nord-est de l'Italie), révèle que « le travail et l’accessibilité des services sont [leurs] secrets ». Sa commune, à échelle humaine, prête une grande attention à l'accompagnement des jeunes dans leur recherche de travail et s'assure de leur bon accès aux soins médicaux. Même verdict sur les facteurs de longévité pour le maire de Syracuse, en Sicile. Il assure qu'un développement du tourisme et de l'emploi est la seule solution pour que l'espérance de vie remonte dans sa région.