L'Italie se dépeuple

Nouveau record négatif, les italiens font encore moins d'enfants que l'année dernière. L'an dernier c'est l'équivalent de la ville de Reims qui a disparu.

 

Les indicateurs démographiques publiés hier par l’Istat, institut italien de statistiques, sont sans appel : « le pays, après une première décennie des années 2000 où le solde naturel était proche de zéro, apparaît aujourd’hui bloqué dans une spirale de décroissance naturelle. » Résultat, le solde naturel du pays (naissances-décès) est aujourd’hui largement dans le négatif. Il est de -182 600 en 2017, soit l’équivalent de toute la ville de Reims qui disparaît en 1 an.

Les raisons de ce décroissement sont une diminution chaque année plus importante du nombre de naissances et une augmentation du nombre de décès. Entre 2008 et 2017, le nombre de naissances a ainsi chuté de près de 20%.

Le taux de fertilité en Italie est au plus bas, il atteint le seuil de 1,35 en 2017, contre 1,90 en France environ. A titre de comparaison, il faudrait un taux de fécondité à 2,1 pour une stabilité de la population.

L'immigration, une solution pour combler le dépeuplement ?

En 2017, le solde naturel, largement négatif, et les entrées migratoires, positives, s'équilibrent. La population "perdue" par la diminution des naissances est donc compensé par les immigrations sur le territoire italien. C'est ce qui a permis, ces dernières années, de combler la chute de l'accroissement naturel dans toute l'Europe.

Cependant, les italiens choisissent eux-aussi d'émigrer. Ils étaient près de 100.000 en 2017 et font pencher la balance du côté du dépeuplement. Depuis début 2018, on constate que les immigrations sont en croissance en Italie, peut-être permettront-elles cette année de compenser l'écroulement de la fertilité.