Elle avait été élue triomphalement en juin 2016 pour remettre Rome sur pieds : ordures, transports, voiries, Virginia Raggi devait révolutionner la gestion de la capitale italienne. Presque 2 ans après, la maire du Mouvement 5 étoiles (M5S) est sur le point d'échouer : les poubelles s'accumulent, les transports ne fonctionnent toujours pas, les chaussées s'effondrent. Et on apprend aujourd'hui que la mairie - pourtant ruinée - n'utilise pas les fonds que l'Etat italien est prêt à lui verser.
Le ministre italien du développement économique a envoyé une lettre à Virginia Raggi, Marie de Rome, pour lui reprocher son immobilité. Il blâme son manque de projets et de « capacité à réaliser quoique ce soit. » Les investissements sont bel et bien là, 3 milliards d’euros investis par l’Etat italien pour freiner le déclin de la capitale. Sur ces fonds, moins de la moitié est utilisée et finance les projets déjà existants, le reste dort et attend d’alimenter de nouveaux projets. Transport public, écoles, logement, les projets en attente d’être lancés ne manquent pourtant pas. Ce milliard et demi d’euros risque, s’il n’est pas utilisé, de finir perdu dans les limbes de la bureaucratie.
La déception Raggi
Virginia Raggi a été élue Maire de Rome en juin 2016. Elle appartient au Mouvement 5 Etoiles et a basé l’ensemble de sa campagne sur la critique des politiques installés depuis des années qui ne font rien pour faire avancer les choses. Son élection à la tête de Rome est alors un nouveau souffle pour ses 67,2% d’électeurs, qui y voient enfin une citoyenne qui peut faire sortir la capitale de son immobilisme.
Aujourd'hui, le gouvernement lui demande de réagir en urgence en lançant de nouveaux projets "avant qu'il ne soit trop tard."