Le baccalauréat basé sur le contrôle continu, un grand oral à la fin du secondaire et enfin la classe de terminale renommée "classe de la maturité". Toutes les réformes scolaires françaises rappellent le modèle italien. Décryptage.
La classe de la maturité
Jean-Michel Blanquer va annoncer aujourd'hui le projet de réforme du baccalauréat en France. Il pourrait aussi renommer la Terminale en classe de la "maturité". Or, "maturità" est justement le nom de l'examen italien de fin d'études secondaires. Preuve que le gouvernement français s'inspire principalement de l'exemple italien : grand oral, contrôle continu, nombre réduit de matières écrites sont les caractéristiques de la "maturità".
Le grand oral, une inspiration italienne
Dans la péninsule, chaque étudiant passe une épreuve orale d’une heure face à un groupe de 7 professeurs (en France ce sera 3).
Le candidat présente tout d'abord un exposé d'une dizaine de minutes sur un thème pluridisciplinaire de son choix. L’objectif : tester le candidat sur sa capacité à présenter son sujet en mettant en pratique les différentes matières étudiées. Exemple : si le candidat a décidé de parler de tennis, il devra présenter les règles du jeu, sa représentation dans l’art ainsi que son histoire, ses enjeux économiques.
Après cet exposé, chaque professeur interroge le candidat sur le programme de la matière qu’il enseigne.
En Italie, cet oral représente 30 des 100 points de la note finale. A cela s’ajoutent trois écrits (15 points chacun) et un contrôle continu des trois dernières années (25 points).