Avec une croissance estimée à 1,5% pour 2018, l’Italie est la plus mauvaise élève de l’Union européenne. Ni sa situation ni celle de l’UE en général n’inquiètent la Commission qui y voit une phase de reconstruction nécessaire à la reprise.
La Commission européenne a confirmé hier ses dernières prévisions sur la reprise économique des pays de l’UE. Globalement, les chiffres sont amenés à baisser sur l’ensemble des pays de l’UE entre 2017 et 2019. En Italie, la croissance estimée est de 1,5% en 2018 et 1,2% en 2019 soit un point de moins que la croissance moyenne de l'Union européenne. Ce retard s'expliquerait notamment par un manque de compétitivité des entreprises italiennes face à la France et l'Allemagne.
Du temps pour reconstruire l'économie européenne
Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires monétaires, ne s'estime pas inquiet quand à l'avenir de l'économie européenne. Cette phase de basse croissance est nécessaire à la reconstruction d'une économie robuste. "Il faut, en Italie comme dans la zone euro, effectuer les réformes structurelles nécessaires à rendre l'économie plus solide, attractive et compétitive", déclare-t-il.
Dans le cas de l'Italie, ces trois années de croissance à 1,5% et 1,2% vont s'accompagner d'une inflation. Il faut s'attendre à une montée des prix à hauteur de 1,5% cette année et 1,6% l'année prochaine.