2017, année noire pour le cinéma italien

Qu’il est loin le temps où l’Italie était l’un des fers de lance du cinéma mondial. Considéré pendant longtemps comme une des grandes nations de l’industrie, la péninsule connaît une crise et 2017 a été une année noire.

Les chiffres du cinéma sont inquiétants en Italie. L’année dernière, le nombre de spectateurs a chuté de 12%. Et cet effondrement est encore plus dramatique si l’on s’intéresse aux personnes venues voir un film italien. Les productions locales ont vu leur nombre de spectateur chuter lui de plus de 46% par rapport à l’année 2016.

L’absence de « champions » en cause ?

Pour beaucoup de spécialistes, cette année catastrophique peut s’expliquer par l’absence de film italien vedette en salle cette année. En 2016, le film Quo Vado avait accueilli près de 64 millions d’euros de recettes. L’an dernier, en revanche, seuls deux long-métrages italiens ont dépassé les 10 millions d’euros au box-office.
Le plus gros succès dans les salles transalpines est La Belle et la Bête, un film américain, ayant rapporté 20 millions d’euros. En comparaison, ce film a fait 23 millions de recettes en France alors qu’il n’est que le dixième film ayant le mieux marché de l’année.

Des changements à opérer

Du côté de l’association nationale du cinéma, le fait qu’au moins 30 millions d’italiens aient vu au moins un film en 2017 prouve que l’amour pour le cinéma existe encore. Ils sont malgré tout alertés par les chiffres publiés. Pour eux, l’absence d’un film « bélier » n’est pas la seule raison de la mauvaise année passée pour les salles. En effet, avec les nouveaux outils permettant de voir les films chez soi et surtout gratuitement, il semble logique pour les experts de voir les cinémas être désertés. Ils estiment donc que la priorité est de rendre plus agréable.

De leur côté, certains réalisateurs pensent que les gens ne viennent plus au cinéma car ils ne veulent plus sortir pour voir « une histoire normale. » C’est aux créatifs de proposer une nouvelle expérience au public pour l’inciter à revenir.

Pour l’heure, aucune solution ne semble avoir été trouvée pour remédier au mal qui touche le cinéma italien. L’année 2018 sera l’occasion de mettre en place ce que les professionnels de l’industrie estiment nécessaire.