L'Italie et la France font partie des neuf pays mis en garde par l'Europe. Dans les dix jours, ces pays doivent proposer un nouveau plan plus strict pour améliorer l'air que respirent leurs citoyens. S'ils n'interviennent pas plus efficacement contre la pollution de l'air, ils pourraient être envoyés devant la Cour européenne de justice et se voir infliger des amendes.
Le commissaire européen pour l'environnement a mis en garde les pays concernés hier à Bruxelles. "Les échéances ont été dépassées depuis longtemps et nous ne pouvons plus nous permettre d'autres retards." Une urgence absolue pour la Commission européenne, qui estime à 403 000 le nombre de morts prématurées par an à cause la pollution en Europe, 60 000 en Italie.
Le ministre de l'environnement italien n'est pourtant pas arrivé les mains vides de propositions à la table réunissant les autres ministres européens. 900 millions d'euros pour améliorer l'efficacité des chaudières, régulation du trafic dans les villes, limitations de la pollution dans le secteur de l'agriculture, 5 millions de voitures électriques d'ici 2030, fermeture des centrales à charbon avant 2025... Des mesures positives mais insuffisantes selon l'Europe.
A Turin, une pollution record depuis deux ans
Depuis deux ans, ce sont les turinois, dans le nord de l'Italie, qui respirent l'air le plus pollué. La quatrième ville la plus peuplée du pays est sur la première place du podium italien, devant 38 autres villes ayant elles aussi dépassé la limite de pollution, fixée à 35 jours au dessus du seuil de dépassement de 50 microgrammes par mètre cube. Avec Milan, Turin fait partie des 130 villes européennes pointées du doigt par l'Europe.