Inéligible pour six ans en Italie après avoir été condamné pour fraude fiscale en 2013, Silvio Berlusconi demande aujourd'hui à la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de casser cette «sanction».
Après cinq années d’attente, Silvio Berlusconi s’est dit « serein et confiant ». Le « Cavaliere » n’en est pas à son premier procès. Aujourd’hui, c’est devant la Cour européenne des droits de l’Homme que l’ex premier ministre italien se présente. En jeu : la possibilité de se représenter aux élections législatives prévues au printemps.
Depuis 2012, la loi « Severino » interdit à toute personne condamnée à une pleine de plus de deux ans de pouvoir se présenter aux élections.
En août 2013, Silvio Berlusconi a été condamné à une peine de quatre ans pour fraude fiscale, peine ensuite réduite à un an par une mesure d'amnistie.
C’est pour contester son inéligibilité que le leader de Forza Italia a fait appel devant la Cour européenne de Strasbourg. Il conteste l’application de la loi Severino votée en 2012 sur une affaire datant de 2004.
"Rien ne sera décidé mercredi", a averti la CEDH. Elle ne rendra probablement pas son verdict avant les élections. Quoi qu'il en soit, à 81 ans le leader de Forza Italia compte bien être de la partie. Hier soir à la radio le milliardaire milanais a déclaré « Je ressens le même appel du devoir qu'en 1994 (lors de son entrée en politique). Mon rôle est déjà clair. Indépendamment de mon éligibilité, je serai sur le terrain pour porter le centre-droit au pouvoir".