Selon les chiffres de l’Istat, l’institut italien des statistiques, le PIB au troisième trimestre est en augmentation de 0.5%, 1.8% sur un an. C’est le meilleur résultat enregistré depuis 7 ans.
Un résultat meilleur que le Royaume Uni, mais toujours derrière l’Allemagne (2.2%) et l’Espagne (3.1%). Il faut remonter à 2011 pour trouver une croissance supérieure.
La péninsule est toutefois encore loin des pics d’avant la crise, en 2008, quand le PIB atteignait encore 5.9%.
Un secteur en forme : le tourisme
L’industrie et les services, aidés principalement par les excellents chiffres du tourisme, sont les principaux moteurs de la croissance. Les mois de sécheresse ponctués de violentes inondations ont eu en revanche des effets dramatiques sur l’agriculture. Les dommages sur les cultures sont estimés à 2 milliards d’euros pour 2017.
Après Rome, Florence et Venise, le parc des Cinque Terre est le quatrième lieu le plus visité par les touristes
Matteo Renzi, le chef du parti démocrate (PD), est - comme d'habitude - extrêmement confiant : « en 2018 l’Italie rejoindra l’Allemagne ». Un optimisme que l’Union Européenne et le FMI ne partagent pas, prévoyant une rechute de 0.5 à 0.7% en 2018. La croissance et les comptes publics restent pour ces institutions, les deux facteurs de risque pour l’économie du pays en 2018.
Même si l'économie de la péninsule redémarre, ses habitants n'en voient pas encore les effets.
Avec 11% de taux de chômage, l'Italie reste largement au-dessus de la moyenne de la zone euro (8,9%), et surtout 35,7% chez les jeunes de 15 à 24 ans. Et malgré cette embellie, les jeunes, diplômés pour la plupart, continuent à quitter massivement le pays pour trouver du travail dans le reste de l'Europe, Allemagne et Grande-Bretagne en tête.