Les cinq séries qui nous ont marqués en 2018

Après un très bon cru l’an passé, 2018 n’a pas démérité grâce à des propositions aussi variées que Sharp Objects, mini-série coup de poing emmenée par l’époustouflante Amy Adams, Killing Eve, la traque féministe d’une tueuse à gage complètement déjantée ou encore Hippocrate, la nouvelle création de Canal+ qui dote enfin la France de sa première véritable série médicale. Soumise au vote populaire, la rédaction du site internet de franceinfo a tranché et voici les cinq nouvelles séries que nous avons choisi de retenir cette année.

5"Les Nouvelles aventures de Sabrina"

Ça parle de quoi ? Sabrina Spellman (incarnée par Kiernan Shipka, alias Sally, la fille boudeuse de Don Draper dans Mad Men) est en apparence une adolescente ordinaire. Au lycée, elle a un amoureux et des ami(e)s, mais dans quelques jours, elle fêtera ses 16 ans et devra faire un choix qui déterminera le reste de sa vie. Car Sabrina est en fait une métisse, moitié sorcière (par son père) et moitié humaine (par sa mère). Elevée par ses tantes (sorcières également) après la mort accidentelle de ses parents, elle va devoir décider si elle veut conserver sa vie actuelle (relativement ordinaire) ou embrasser sa destinée et intégrer une académie pour sorciers.

Pourquoi on adore ? Plus qu’un reboot de Sabrina, l’apprentie sorcière, série diffusée en France à la fin des années 90, Les Nouvelles aventures de Sabrina se veulent plus proches des comics de l'éditeur américain Archie Comics dont elles s’inspirent. Oui, c’est bien une teen serie comme Netflix en produit tant. Oui, Roberto Aguirre-Sacasa, son scénariste (aux manettes également des comics), est également le showrunner de Riverdale. Mais Les Nouvelles aventures de Sabrina se veulent plus sombres et subtiles qu’il n’y paraît. Avec son héroïne au joli minois qui ne se laisse pas compter et ses thématiques féministes assumées, on a peut-être enfin enfin trouvé en Sabrina la digne héritière de Buffy.

On la regarde où ? Sur Netflix, où les dix épisodes d’environ une heure sont disponibles. Un épisode spécial Noël a par ailleurs été en ligne le 14 décembre, et une saison 2 est déjà prévue pour le 5 avril 2019.

4"Pose"

Ça parle de quoi ? Strike The Pose commandait Madonna au tout début des années 90 dans son tube Vogue. Près de 30 ans plus tard, l’infatigable Ryan Murphy (Nip / Tuck, Glee, Feud, American Horror Story…) nous plonge dans le New York des années 80.  Plus spécifiquement dans la "ball culture", ces soirées ultra populaires dans les milieux LGBTQ+ où l’on concourait à coup de voguing, la danse à la mode, en paradant dans des tenues extravagantes.

Pourquoi on adore ? Pour Ryan Murphy, Pose est surtout le prétexte parfait pour parler d'homosexualité et surtout de transidentité à travers de nombreux personnages flamboyants et plus particulièrement Blanca Rodriguez, une femme transgenre qui décide de prendre sous son aile des jeunes LGBTQ+ à la rue. Tantôt drôles ou émouvants, les épisodes de 52 minutes de cette première saison réussie ont également l’énorme mérite de révéler un casting de personnes trans toutes plus épatantes les unes que les autres.

On la regarde où ? Les huit épisodes de la première saison sont disponibles à l’achat pour environ 20 euros sur iTunes ou en streaming sur myCanal pour les abonnés. Notez que la série est nommée dans la catégorie meilleure série dramatique aux prochains Golden Globes qui seront décernés en janvier, et que la série a d’ores et déjà été renouvelée pour une saison 2.

3"La Casa de Papel"

Ça parle de quoi ? Impossible que cela vous n’ayez pas entendu parler de La Casa de Papel, la série espagnole devenue, en seulement quelques mois seulement, la série en langue non-anglaise la plus regardée sur Netflix. Un succès planétaire dont le pitch tient en quelques mots : une bande de braqueurs tente le casse du siècle en s’enfermant avec des otages dans la Maison royale de la monnaie à Madrid.

Pourquoi on adore ? Plus qu’une série, La Casa de Papel est aujourd’hui devenue un véritable phénomène de société dans certains pays d’Amérique du sud ou au Portugal où des joueurs de foot s'amusent même à porter le désormais célèbre masque de Dali qu’arborent les braqueurs dans la série. Un succès populaire probablement à porter au crédit d'une mécanique bien huilée et d'un scénario qui fait la part belle aux voleurs sur fond de révolte sociale. Problème, une troisième partie vient d’être annoncée et on se demande bien comment les scénaristes vont pouvoir enchaîner alors que le braquage se termine (enfin) dans le dernier épisode de la saison 2.

On la regarde où ? Sur Netflix, qui propose les dix-neuf épisodes existants répartis en deux parties. Quant à la suite, son tournage doit démarrer sous peu, selon Allociné.

2"The End of the F**king World"

Ça parle de quoi ? Adapté du roman graphique éponyme de l’Américain Charles Forsman (disponible en français aux éditions L’Employé du moi), The End of the F**king World raconte l’histoire de deux lycéens, Alyssa, qui souhaite retrouver son père qui l’a abandonnée quelques années plus tôt, et James, un jeune introverti convaincu d’être un psychopathe et rêve de tuer Alyssa pour s’en convaincre. Ensemble, ils prennent la fuite et s’embarquent dans un road trip où les choses vont évidemment mal tourner.

Pourquoi on adore ? Encore une série pour / avec des ados comme Netflix ne cesse de nous abreuver ? Certes, mais pas uniquement, surtout parce que The End of the F**king World est co-produite par la chaîne britannique Channel 4 et que les Anglais ont prouvé depuis bien longtemps leur savoir-faire en matière de séries télés (cf. le haut de ce classement). La preuve, la série est un petit bijou d’humour noir vraiment drôle peuplé de personnages tous complètement barrés.

On la regarde où ? Les huit épisodes d’une vingtaine de minutes chacun sont disponibles sur Netflix. Et rassurez-vous, la série a été renouvelée afin de donner une suite au dernier plan de la saison pour le moins stressant. Notez également que la scénariste de la série, Charlie Covell prépare actuellement pour Netflix un nouveau projet intitulé Kaos.

1"Bodyguard"

Ça parle de quoi ? Après avoir déjoué fortuitement un attentat terroriste, le sergent Budd, un ancien soldat britannique reconverti dans la protection rapprochée (et incarné par Richard Madden, le ténébreux Robb Stark dans Game of Thrones) est promu auprès de la très conservatrice secrétaire d’Etat à l’Intérieur (Keeley Hawes, aperçue dans MI-5 et Ashes to Ashes). Mais la politique de cette dernière engendre de la contestation dans le Royaume-Uni. Elle devient rapidement la cible d’attaques et se rapproche parallèlement de son nouveau garde du corps. Mais qui veut la peau de Julia Montague ?

Pourquoi on adore ? Débarqué sur Netflix auréolé de l’étiquette de plus gros carton britannique de la décennie (après avoir été diffusé outre-Manche sur BBC One), Bodyguard a très rapidement fait le buzz dans la rédaction de franceinfo. Normal, tant ce thriller politique ultra rythmé (avec un héros beau gosse et une romance contrariée en prime) est super bien ficelé. On pourra lui reprocher un dénouement alambiqué, mais c’est globalement un excellent divertissement.

On la regarde où ? Sur Netflix, toujours, où les six épisodes de plus ou moins une heure sont toujours disponibles. Avec un tel succès d’audience, une deuxième saison va même voit le jour et Bodyguard a d’ores et déjà gagné sa place dans la sélection des meilleures séries dramatiques aux prochains Golden Globes aux côtés de The Americans, Homecoming, Killing Eve et Pose (dont on vous parlait plus haut).