Les cinq séries qui nous ont marqués en 2017

Après un très bon cru l’an passé, 2017 tire son épingle du jeu grâce à des séries aussi variées que la nouvelle saison de Twin Peaks, The Good Fight, le spin-off de The Good Wife ou l’adaptation complètement dingue du comic culte de Neil Gaiman, American Gods. Soumise au vote populaire, la rédaction du site internet de franceinfo a tranché et voici les cinq nouvelles séries que nous avons choisi de retenir cette année.

5"Marvel’s The Punisher"


Ça parle de quoi ? Après avoir consacré une série à chacun des Defenders (Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist), puis les avoir réuni (pas forcément pour le meilleur), la collaboration entre Marvel et Netflix se poursuit autour de Frank Castle alias le Punisher, déjà aperçu dans la deuxième saison de Daredevil. Cet ancien marine - dénué de super pouvoirs mais sur-armé - s’est mué en implacable justicier après le massacre de sa famille. Un des personnages les plus complexes et ambigus dans l'univers assez binaire des super-héros.

Pourquoi on adore ? Rongé par la haine et le ressentiment, Castle (incarné par le viril Jon Bernthal) tue à tour de bras et sans aucune pitié ceux qu'il trouve sur son chemin. Un tel déchainement de violence transforme Marvel's The Punisher en une série ultra sombre et dérangeante (la campagne promotionnelle, jugée "inappropriée" par ses producteurs, a même été suspendue après la fusillade de Las Vegas). Sa réussite ? Avoir choisi pour fil rouge les troubles de stress post-traumatique, très répandus chez les anciens soldats américains de retour d’Irak ou d’Afghanistan. Bref, on est très loin du niaiseux Marvel's The Iron Fist et c'est tant mieux.

On la regarde où ? Les treize épisodes de cette première saison sont visibles sur Netflix et la série vient d’être renouvelée.

4"13 Reasons Why"


Ça parle de quoi ? Après le suicide d’une de ses amies, Clay Jensen, un ado de 17 ans, reçoit sept cassettes audio enregistrées par la jeune fille. Chaque face contient un témoignage consacré à une personne différente qu’elle estime responsable de sa mort, et qui explique un peu les raisons de son geste. Des révélations qui vont bouleverser Clay et lui faire apparaître ses camarades de classe sous un jour nouveau.

Pourquoi on adore ? Adaptée du roman éponyme de Jay Asher et produite par l’actrice / chanteuse Selena Gomez, la série aborde le thème du mal-être adolescent. Mais, en détaillant le pourquoi et le comment l’héroïne s’est ôtée la vie, 13 Reasons Why a suscité la polémique. Selon une étude, dans les trois semaines qui ont suivi la mise à disposition des épisodes, les recherches en ligne portant sur la manière de se suicider ont augmenté de 26%De quoi faire paniquer parents, médecins et pédopsychiatres et renforcer le culte autour de cette série controversée que les ado se sont empressés d’adorer, comme les Hunger Games ou les Harry Potter.

On la regarde où ? Sur Netflix, et on enchaîne avec la deuxième saison prévue pour 2018 (le tournage vient juste de s’achever).

3"The Handmaid’s Tale"


Ça parle de quoi ? Dans un futur qu’on imagine proche, les Etats-Unis sont confrontés à un problème de natalité à la suite d'une catastrophe écologique. Après l'instauration d'une dictature théocratique basée sur l'Ancien Testament, les femmes sont désormais classées en trois catégories, toutes reconnaissables par des uniformes de couleurs différentes. Les Epouses, qui tiennent le foyer, les Marthas, qui l’entretiennent, et les Servantes, chargées de perpétuer l'espèce.

Pourquoi on adore ? Adapté du roman de Margaret Atwood (lui-même déjà été adapté au cinéma par Volker Schlöndorff en 1990), The Handmaid’s Tale est le choc sériel de cette année. Un petit bijou dystopique sacré meilleure série dramatique lors des Emmy Awards. Une cérémonie qui a également consacré Elisabeth Moss, bouleversante dans le rôle d’Offred, une jeune femme pétillante devenue machine à procréer qui va peu à peu entrer en résistance. Une série incontournable et multi récompensée cette année, probablement parce que son scénario (qui résonne étrangement en pleine ère Trump) montre à quelle vitesse une démocratie peut basculer dans le totalitarisme le plus inhumain.

On la regarde où ? Les dix épisodes de cette saison sont disponibles sur OCS Go et la saison 2 est d’ores et déjà prévue pour le mois d’avril.

2"Big Little Lies"


Ça parle de quoi ? Un meurtre a été commis à Monterey, ville balnéaire cossue située au sud de San Francisco (Etats-Unis). Pour découvrir qui a été tué et surtout par qui, Big Little Lies nous transforme en enquêteur et nous plonge dans l’intimité de cinq mères de famille, quelques mois avant le drame. Un récit entrecoupé de scènes d’interrogatoires qui mettent l’accent sur les lourds secrets que cachent les splendides villas d'architecte qui bordent l'océan Pacifique.

Pourquoi on adore ? Adaptée du best-seller Petits secrets, grands mensonges (éd. Albin Michel, réédité pour l'occasion sous son titre original) de l'Australienne Liane Moriarty, la mini-série Big Little Lies écrite et produite par David E. Kelley (Ally McBeal, The Practice) réunit un casting rare à la télévision. Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, Alexander Skarsgård ou encore Zoë Kravitz se partagent la vedette durant sept épisodes d'une heure réalisés par le Québécois Jean-Marc Vallée (Wild, Démolition). Une série sur les apparences que l'on s'échine à préserver à tout prix et surtout, un petit chef d'œuvre d'intelligence (et de suspens) à ne surtout pas rater.

On la regarde où ? Sur OCS Go. Une saison 2 a été validée et c’est la Britannique Andrea Arnold (Fish Tank) qui remplacera Jean-Marc Vallée (occupé ailleurs) à la réalisation.

1"Mindhunter"


Ça parle de quoi ? A la fin des années 70, deux agents du FBI décident de mener des entretiens avec des tueurs en série afin de tenter de comprendre leurs motivations. Aidés par la psychologue Wendy Carr, Holden Ford et Bill Tench vont ainsi poser les bases du profilage et permettre à des générations d’enquêteurs de résoudre des affaires criminelles.

Pourquoi on adore ? Pour la photographie maîtrisée de David Fincher (Se7ven, Zodiac), pour Anna Torv, l’actrice australienne véritable révélation de Mindhunter qui interprète la psychologue avec une rigidité très universitaire et surtout ses punchlines impeccables.  “Vous voulez des truffes ? Vous devez aller dans la boue avec les cochons.” Tout est dit.

On la regarde où ? Sur Netflix. Et succès oblige, une saison 2 vient d’être commandée et les spéculations autour des tueurs en séries qu’on aimerait voir figurer vont déjà bon train.