On regarde quoi comme séries en octobre ?

Ré-joui-ssez-vous ! C'est un fait (de saison), les températures se rafraîchissent, ce qui signifie moins d'apéro en terrasse mais aussi, et c'est le côté "verre à moitié plein", plus besoin de se justifier si vous optez plutôt pour un plateau-série. D'ailleurs, les conditions climatiques ont visiblement été anticipées et ce mois d'octobre croule sous les nouveautés particulièrement intéressantes et des suites ultra attendues (au pif, Le Bureau des Légendes). Voici notre sélection, toujours aussi subjective.

"Radiant" (à partir du 6 octobre sur ADN puis sur Crunchyroll)


On savait déjà que la diffusion de l’animé le plus attendu par les fans français de manga shônen (destiné aux jeunes garçons) débutait au Japon le 6 octobre. Secrètement, on espérait que l’attente ne serait pas trop longue avant de pouvoir le visionner en France, et nos vœux ont été exaucés. Plus rapide que Netflix sur ce secteur, ce sont finalement deux services de VOD, spécialisés en animés et avec un vrai savoir-faire en simulcast, qui proposeront Radiant chez nous. D'abord sur ADN, qui vous donne rendez-vous à 12h35 le jour même de diffusion au Japon (seulement une heure après sa diffusion sur la chaîne japonaise NHK, une vraie prouesse), puis le 8 octobre sur Crunchyroll.

Les vingt-et-un épisodes qui constituent cette première saison couvrent le premier arc du manga éponyme du dessinateur français Tony Radiant (à qui franceinfo consacrait récemment un portrait et une longue interview), soit les quatres premiers tomes, édités en France chez Ankama. L’histoire de Seth, un aspirant sorcier, qui décide de partir à la découverte du Radiant, le berceau de monstres qui n’en finissent plus de tomber du ciel et qu’il combat sans relâche. Un pur shônen, dans la lignée de Naruto ou One Piece, des mangas que l'auteur affectionne particulièrement.

"The First" (le 9 octobre sur OCS Max)

Après House of Cards, son thriller politique qui s'achèvera sur Netflix le 2 novembre prochain, le scénariste Beau Willimon se lance dans la S.F. Dans The First, on suit l'élaboration de la première mission spatiale vers Mars imaginée par Natascha McElhone (Designated Survivor, Californication) et confiée à Sean Penn, un astronaute à la retraite qui reprend du service. Evidemment, ce voyage hautement risqué vers la planète rouge va obliger chaque membre de l'équipage à bouleverser sa vie.

A 58 ans, The First est l'occasion pour l'acteur doublement oscarisé (pour Mystic River et Harvey Milk), de tenir pour la première fois de sa carrière le rôle principal dans une série télé. Avec un trailer qui met clairement l'accent sur la psychologie des personnages plus que sur l'odyssée spatiale, on peut penser que The First sera plus proche d'Interstellar que de Seul sur Mars. Les huit épisodes seront disponibles le 9 octobre sur OCS Max.

"The Romanoffs" (à partir du 12 octobre sur Amazon Prime Video)


La nouvelle série de Matthew Weiner est en soi un événement. Le créateur de Mad Men revient avec The Romanoffs, une série dont chacun des huit épisodes, tournés dans sept pays différents, est centré sur l’histoire de personnages dont le point commun est qu’ils sont tous persuadés d’être des descendants de la famille royale russe.

Sur le papier, le casting donne le tournis. On attend avec impatience les prestations d’Aaron Eckhart (Harvey Dent dans The Dark Knight), Louise Bourgoin (L’Amour dure trois ans), John Slattery et Christina Hendricks (respectivement Roger Sterling et Joan Harris dans Mad Men), Amanda Peet (Togetherness, The Good Wife), Noah Wyle (Urgences), Andrew Rannells (Elijah dans Girls), Kathryn Hahn (Transparent, I Love Dick) ou encore… Isabelle Huppert. Les deux premiers épisodes seront disponible dès le 12 octobre sur la plateforme de streaming Amazon Prime Video.

"The Haunting of Hill House" (le 12 octobre sur Netflix)


Le géant américain du streaming se lance dans l’horreur avec The Haunting of Hill House, l’histoire d’une célèbre maison hantée, librement adaptée du roman de Shirley Jackson, lui-même adoubé par le maître Stephen King. Entre drame familial et récit horrifique, The Haunting of Hill House est une création de Mike Flanagan, un habitué du genre puisqu’on lui doit les longs métrages Ouija et The Mirror.

"Camping" (à partir du 15 octobre sur OCS City)


Autre événement de ce mois d’octobre, le retour de Lena Dunham (et de sa comparse Jenni Konner), dix-huit mois seulement après la fin de Girls. Toujours pour la chaîne américaine HBO (et diffusé en France sur OCS City), l’Américainz a choisi d’adapter Camping, la mini-série de la trublionne britannique Julia Davis (dont on aura l’occasion de découvrir la nouvelle création, Sally4Ever, dès le mois prochain, toujours sur OCS).

L’histoire de Kathryn, une quadra un peu control freak qui décide de célébrer les 45 ans de son mari Walt en organisant un long week-end de camping en pleine nature avec famille et amis. Mais en dépit de l'organisation méticuleuse de Kathryn, cet anniversaire ne va pas du tout se dérouler comme prévu.

Rien que pour son casting centré sur Jennifer Garner, parfaite en bobo névrosée, et entourée par David Tennant (Jessica Jones, Doctor Who) et Juliette Lewis, totalement jouissive en prof de reiki / DJ / notaire bien perchée, Camping vaut le coup. Les huit épisodes de 28 minutes sont diffusés chaque semaine en US+24.

"Castle Rock" (à partir du 18 octobre sur Canal+)


Si vous êtes fan de Stephen King, jetez un œil à Castle Rock, la série qu’il a co-produite avec J.J. Abrams, car elle regorge de références à l’œuvre du maître du thriller horrifique. De retour dans sa ville natale, un avocat est amené à enquêter sur la découverte dans une cage du pénitencier de Castle Rock (Maine, Etats-Unis) d’un mystérieux jeune homme quasi mutique (Bill Skarsgård, vu récemment dans le rôle de Pennywise dans le remake de Ça). Le trailer augure une série psychologique très dark.

"Wanderlust" (le 19 octobre sur Netflix)

Après Camping, voici une autre mini-série alléchante. Co-produite par BBC One et Netflix, Wanderlust met en scène un couple qui décide de s’autoriser des relations extra-conjugales pour relancer sa vie sexuelle. Un couple porté par la géniale Australienne Toni Collette (United States of Tara), impeccable en psychologue un peu larguée. Les six épisodes débarquent sur Netflix le 19 octobre.

"Bodyguard" (le 24 octobre sur Netflix)

Et à la fin, c’est Netflix qui gagne. Car c’est finalement le géant américain du streaming qui a décroché les droits de diffusion du gros carton britannique de l’année (et même de la décennie). Après avoir réalisé la meilleure audience pour un season finale depuis celui de la deuxième saison de Downton Abbey diffusé en 2011 sur la BBC, Bodyguard pourrait bien décrocher la timbale à l’international.

L’histoire d’un ancien soldat souffrant de trouble de stress post-traumatique (PTSD), incarné par Richard Madden (le ténébreux Robb Stark dans Game of Thrones) et reconverti dans la protection rapprochée de personnalités. Après avoir empêché une attaque terroriste, il est promu auprès de la ministre de l’Intérieur (Keeley Hawes, aperçue dans MI-5 et Ashes to Ashes) qu’il estime beaucoup trop conservatrice. A l’issue de ces six premiers épisodes, une deuxième saison a évidemment été commandée et nous, on a trop hâte de découvrir ce thriller politique mâtinée de romance et dont nous bassinent tous nos amis outre-Manche depuis la rentrée.

Et ce n'est pas terminé, car ce mois d’octobre est également chargé du côté des reprises. On notera en premier lieu sur nos tablettes la suite très attendue du Bureau des Légendes. Cette quatrième saison, centrée sur la traque du désormais déserteur Malotru, débarque à partir du 22 octobre sur Canal+. Sur Netflix, on se laissera tenter par la 3e saison de Marvel’s Daredevil, la saison 2 de la très drôle (et grasse) série d’animation, Big Mouth et la suite d’une des séries documentaires les plus dingues de la plateforme, Making a Murderer. Enfin, n’oubliez pas que la onzième saison de Doctor Who, avec, pour la première fois dans le rôle du docteur, une femme, débute sur BBC One le 7 octobre prochain.