Du 8 au 12 juillet, un van aux couleurs de l’Adie sillonne les plages et les marchés locaux des départements de Vendée et du Morbihan. Une première pour cette association qui vient en aide aux personnes qui n’ont pas accès au système bancaire traditionnel pour créer leur propre entreprise, et donc leur propre emploi, grâce au microcrédit. Entretient avec Fabienne Kerzerho, directrice régionale Adie Bretagne Pays-de-la-Loire.
Quelles sont les missions de l’Adie, quels sont les personnes à qui vous venez en aide ?
« L’ADIE est une structure qui existe depuis 30 ans, et qui a la conviction que tout le monde peut devenir entrepreneur. Mais un grand nombre de porteurs de projet est empêché dans leur démarrage faute de ressources financières suffisantes, ou parce qu’ils n’ont pas les codes ou le réseau adapté pour développer une activité indépendante. Nous justement, on est là pour éviter que des talents soient gâchés, en apportant à ces créateurs un financement, un accompagnement, et un grand nombre d’outils de formations possibles sur la Bretagne. Tous les ingrédients nécessaires à la réussite de leur projet. »
« Le public qu’on aide, ce sont les gens qui ont besoin de moins de 10 000 € pour démarrer leur activité et qui n’ont pas la possibilité d’avoir des prêts bancaires. Des gens qui vont créer leur propre emploi, mais s’ils sont commerçants, il va leur manquer de la trésorerie pour acheter un premier stock ; s’ils sont artisans pour acheter du matériel ; ou s’ils s’occupent de service à la personne, un véhicule… »
Pourquoi avoir voulu organiser cette tournée à la plage pendant une période, les vacances, où justement, il n’est plus question de travail ?
« D’abord parce qu’en été on n’y trouve pas que des vacanciers, il y a aussi des saisonniers qui ont peut-être des projets en tête, une fois les vacances finies. Et puis parmi les vacanciers, il peut y avoir des gens en transition professionnelle, qui envisage de se lancer dans une nouvelle activité à la rentrée. Ou des personnes qui ne sont pas candidat à la création, mais qui peuvent être de potentiels partenaires. Ils pourraient être demain des prescripteurs pour l’ADIE. »
« De plus, en Bretagne, le tourisme est une économie importante. Une économie de proximité. Hors, l’ADIE travaille sur l’économie de proximité. Comment être présent pour mieux la soutenir, mieux la pérenniser, la sécuriser, la développer ? C’est cet enjeu qui nous a animés quand on a imaginé cette opération. »
Comment se passent les débuts de votre tournée ?
« Hier (lundi 8 juillet NDLR) nous étions à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et ça a été une belle journée puisqu’on a reçu entre 20 et 30 personnes qui ne nous connaissaient pas. Des rendez-vous ont été pris avec quatre porteurs de projets. Un animateur de surf, une personne qui veut créer un gîte dans sa maison, un professeur de Tai-chi, et une personne qui veut ouvrir un bar en milieu rural. »
« Et pour ce qui est des partenaires, on a rencontré deux personnes, comme quoi notre ressenti était bon. Un premier qui travaille dans une banque et qui nous disait que de temps en temps, effectivement, il y avait des projets de toute petite dimension qu’il ne pouvait pas soutenir. À l’avenir, il nous les enverra. Une deuxième qui a mis en place un espace coworking et domiciliation de toutes petites entreprises. Un public avec lequel nous avons l’habitude de travailler. »
5 jours 5 villes
Après deux jours passés en Vendée, l’Adie fait escale dans le Morbihan jusqu’à la fin de semaine. Ce mercredi 10 juillet à Sarzeau, Jeudi 11 juillet à Auray (quartier Bel Air), et vendredi 12 jullet à Lorient : (quartier de Kervénenac le matin, place Aristide Briand l’après-midi).
En 2018, l’Adie a accompagné plus de 200 personnes et accueilli plus de 800 autres en Vendée et dans le Morbihan.