Du nouveau sur le blog

Cette photo n'a rien à voir, mais un post de blog sans photo, c'est vraiment trop triste. ©Emma Defaud

300 à 400. C'est le nombre de spams que je reçois dans les commentaires depuis quelques semaines. Autant dire que je passe tellement de temps à nettoyer les propositions de devis de mutuelle et de viagra que je n'ai plus vraiment le temps d'écrire des posts. Ce soir, j'ai donc sévi, et désormais vous aurez besoin de taper un code pour laisser un commentaire. Une manip supplémentaire qui devrait faire encore baisser le nombre de vos réflexions alors que l'installation du bouton "like" de Facebook a déjà fait chuter vos contributions, mais bon... Au moins je retrouve du temps pour écrire.

J'espère que vous continuerez donc à me laisser des mots, que je lis toujours avec beaucoup de plaisir !

Regarder les feuilles tomber

Récemment, j'ai reçu un cadeau presse à la maison, c'était une première. Un joli livre de bobo destiné à bichonner les plantes d'appartement.

Ça m'a bien fait marrer. Depuis que j'ai des enfants, toutes mes plantes ont crevé. Pas étonnant : elles gueulent moins fort qu'eux quand elles ont soif. Et le soir, quand je suis affalée dans le canapé, je regarde les feuilles jaunir en me répétant : "Cette plante a besoin d'eau. Il faut absolument arroser cette plante. Cette plante est en train de crever..." Et comme j'ai dépensé ce qu'il me restait d'énergie à recoucher la louloute et déclencher le lave-vaisselle, je ne bouge pas d'un pouce.

Même sur le balcon, nos emplettes de chez Truffaut ne vivent jamais plus de quelques mois. En revanche, les escargots et des pissenlits adorent. Et moi, ça me fait un immense cendrier pendant ma pause clope. Les escargots ont dû devenir accro à la nicotine depuis le temps.

Mais ce cadeau de presse m'a quand même fait plaisir. Je me suis dit que j'allais le feuilleter. En fait, je l'ai perdu.

Mon balcon est un cendrier © Emma Defaud

Mon fils est bigleux

Bigleux, têtard à hublot, binoclard, miro... Je crois qu'on les a tous passés en revue, les surnoms pas très affectueux dont Ulysse allait écoper à l'école. Ça nous faisait de la peine, un petit de 5 ans qui porte déjà des lunettes. "Ça va encore, si elles ne sont pas rondes avec des couleurs criardes", me lâche une copine. Pas de bol, il les a choisies rondes, une paire bleue et une autre rouge.

Et puis c'était criminel d'enfermer les plus beaux yeux du monde derrière des lucarnes. Mon fils. Il n'était pas toujours brillant, mais au moins il était beau. Qu'est-ce qui lui reste maintenant?

Une semaine plus tard, je trouve que ça lui va plutôt bien. C'est fou comme ça colle même à sa personnalité, en définitive. Il passe ton temps à geindre, maintenant il colle au cliché du ouin-ouin à lunettes. Il adore donner des leçons, désormais il a une tête de premier de la classe. Et quand il me pique mon iPhone pour jouer à Angry Birds, il a un beau petit air de nerd. Bref, je relis toute sa personnalité à l'aune de son nouvel accessoire. Mon fils était fait pour porter des lunettes.