Le souvenir de Marina

Chaque semaine apporte son lot de faits divers impliquant des enfants. Je n'ai jamais envie de les commenter, ce blog ne parle pas de ces mauvaises mères-la. Elles et moi, on ne peut pas être rangées sous la même appellation.

Mais cette semaine, je ne parviens pas a écrire du tout. J'ai bien quelques idées, mais une histoire glauque me hante, me remplit la tête. Et j'oscille entre la volonté d'oublier et la tentation de ressasser encore cette histoire insoutenable, de trouver un sens  à des détails qui dépassent l'entendement.

Cette semaine donc je n'ai rien écrit. Je n'ai cessé d'y penser. Quand Dalva a sauté dans mes bras en hurlant "Youpla, làaaa", je l'ai serrée fort en plongeant ma tête dans ses cheveux. Quand ma louloute a bu son verre d'eau le soir, j'ai pensé au verre de vinaigre qu'on infligeait à Marina. Quand elle s'est levé pour demander un nouveau verre d'eau, je n'ai pas râlé. En ce moment, je ne peux pas râler. Toute tentative éducative est annihilée. Je veux des câlins. Je pense à Marina et j'ai besoin de me souvenir que l'amour existe, que la douceur existe, que l'humanité existe.