Les Golden State Warriors fêtent leur victoire au champagne...

George Parrilla

Un de mes sports préférés a toujours été le basket-ball. Je l'ai pratiqué de façon très assidue de l'âge de 12 à 18 ans pendant mes études secondaires en participant chaque année au championnat d'Académie et plus tard jusqu'à l'âge de 60 ans lorsque les problèmes articulaires ont commencé à poser problème.

Depuis, je continue à m'y intéresser mais en le regardant à la télévision. C'est ainsi que je suis chaque année le championnat NBA (National Basketball Association) des États-Unis.

Cette année, c'est l'équipe d'Oakland en Californie, « Les Golden State Warriors » qui a été sacrée champion 2017 en battant en finale, comme il y a deux ans, l'équipe de Cleveland.

Comme dans d'autres sports, notamment en Formule 1, les victoires se fêtent toujours au champagne. Les Golden State Warriors n'ont pas dérogé à la règle et le champagne a coulé à flots. Notons, à l'occasion de cet événement, que la notion de champagne synonyme de fête est bien ancrée partout dans le monde. Il faut dire que l'équipe gagnante n'a pas lésiné puisqu'il a été débouché 150 magnums à 1.200 dollars le magnum, soit une dépense de 180.000 dollars.

C'est la maison Moët et Chandon qui en a profité puisque c'est elle qui a fourni les magnums, en l’occurrence une cuvée limitée baptisée « Impérial Golden ».

Certains pourront parler de gâchis car une partie du champagne a été répandu au sol puisque les joueurs se sont amplement aspergés avec le vin.

J'en profite pour faire une présentation de la maison Moët et Chandon mais avant cela faisons un petit retour en arrière dans l'histoire du vin de champagne.

Comment sont nées les maisons de champagne ?

Rappelons que l'observation d'un vin de champagne qui pétille date de la première moitié du 17ème siècle et cela sans doute en Angleterre. Par ailleurs la loi de l'époque imposait la vente du vin en tonneaux, ce qui rendait incompatible la vinification en vin effervescent.

Un décret royal de 1728, sous Louis XV, va autoriser le transport du vin en paniers de 50 ou 100 bouteilles. La vente du vin en bouteilles étant ainsi possible, la champagnisation le devenait donc également. Ceci, plusieurs personnes dans le milieu du vin l'ont vite compris et les plus entreprenants et les plus visionnaires vont démarrer cette champagnisation à partir du vin de champagne qui, jusque là, était élaboré en vin tranquille. Ces hommes d'affaires étaient pour la plupart des protestants hollandais ou allemands comme l'atteste le nom des maisons encore connues de nos jours, Krug, Bollinger, Heidsiek, etc....

Toujours est-il que la première maison créée a été Ruinart dès 1729.

La maison Moët et Chandon

Aujourd'hui première maison de champagne avec 1050 hectares de vignes en propriété qui ne représentent que 25% de sa production. En effet, la maison Moët et Chandon doit acheter les raisins à des vignerons sur une superficie de près de 3000 hectares pour pouvoir répondre à la demande qui a représenté près de 23 millions de bouteilles en 2011.

La maison a été fondée en 1743 par Claude Moët, de souche allemande, alors négociant en vin à Épernay. En 1792 elle sera reprise par son petit-fils, Jean-Rémy Moët, qui, en 1833, embauchera son gendre, Pierre-Gabriel Chandon et la maison Moët deviendra Moët et Chandon. A partir de là les ventes vont se développer en Europe, puis dans le monde.

En 1962 Moët et Chandon rachète la maison Ruinart puis la maison Mercier en 1970. En 1973 Moët et Chandon lance le domaine Chandon en Californie dans la Napa Valley.

Hors du monde vinicole, Moët et Chandon rachète les parfums Christian Dior en 1971, puis se rapproche de la maison Hennessy à Cognac pour former le groupe Moët-Hennessy qui en 1987 va fusionner avec Louis Vuitton pour former le groupe LVMH.

On ne peut pas conclure sur la maison Moët et Chandon sans rappeler que sa cuvée de prestige est la cuvée Dom Pérignon dont elle a l'exclusivité des ventes depuis 1935.