Les Oscars à peine décernés on peut encore filer la métaphore cinématographique.
Un récent sondage a confirmé ce qu’annonce le modèle Electionscope –en exclusivité pour Francetvinfo- à Pau, le camp de David Habib (PS), n’aurait que 40% de chances seulement d’être réélu. Au second tour, l’issue d’un duel gauche – droite ne donnerait à l’équipe Habib qu’un potentiel électoral moyen d’environ 48%. Ce qui suffirait à une victoire de François Bayrou autour de 52%.
Pau ville de paradoxes: ville de gauche ... positionnée à droite
Pau est une ville de gauche stable, mais sa démographie socio-professionnelle, la classe timidement à droite (http://www.electionscope.fr). Une ambiguïté que l’on retrouve aussi chez certains candidats, comme le centriste François Bayrou qui après avoir voté Hollande en 2012, reçoit le soutien de l’UMP en 2014. Un soutien qui interpelle. Est-il unanime ou serait-il plutôt forcé contraint, et plus dicté par l’envie de l’UMP de gagner la ville que de faire de François Bayrou son nouveau maire.
Un taux de chômage contenu ... non assumé
Le camp de gauche n’a que de très faibles chances de l’emporter. En refusant d’assumer le bilan de Martine Lignières-Cassou alors que le taux de chômage (mesuré ici par zone d’emploi), est contenu à 8,6% David Habib commet peut-être une erreur stratégique .
Un dissident PS en 2008, candidat ... divers droite en 2014
Pour Electionscope, le FN ne devrait pas être présent au second ce qui faciliterait la tâche de François Bayrou. Mais l’absence de triangulaire est encore conditionnée à la stratégie d’Yves Urieta. Maire par interim à la mort d’André Labarrère en 2006, il a –tout comme François Bayrou- perdu la triangulaire de 2008. Dissident PS en 2008, Yves Urieta s’affiche divers droite en 2014. Pourra-t-il et osera-t-il à nouveau risquer une triangulaire? Que feront ses électeurs au second tour : vote utile –entendez pour Bayrou- ou stratégie -plutôt perdante -de fidélité à Urieta ?
Un candidat qui a voté Hollande en 2012 ... soutenu par l'UMP en 2014
Certains ténors de l’UMP, comme Jean-François Copé ont du mal à pardonner ce qu’ils assimilent à une trahison de la part de Bayrou en 2012, d’autres au contraire, comme Jean-Claude Gaudin ou Alain Juppé considèrent que ce qui compte c’est de gagner Pau.
Un candidat d'envergure nationale qui fait une campagne ... résolument locale
Fort du soutien des instances nationales de l’UMP, ancien ministre, François Bayrou fait paradoxalement une campagne 100% locale. Maire de Pau et rien d’autre, c’est tout ce qu’il semble souhaiter. Les électeurs vont-ils y croire ?