14 Fév

Fiction Numérique 100% Nouvelle-Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine, est une des premières régions, en termes de croissance d’emplois, dans le numérique.

Elle se positionne fortement dans les domaines des médias, des jeux vidéo, de l’e-santé, de la réalité virtuelle/augmentée, de l’imagerie, du commerce connecté ou des transports intelligents.

Le développement de la fiction numérique, voit donc naturellement le jour sur ce territoire, déjà riche de projets innovants…

  • L’école supérieure du Digital forme ses étudiants au développement du savoir-être digital,
  • La chaîne de plein exercice NoA, fabriquée par les équipes éditoriales et techniques de France 3 Nouvelle-Aquitaine, est une vitrine de la créativité et de l’innovation numérique.
  • La Fabrique Bordeaux, ex-filière production, créatrice de contenus tels que la fiction lourde et les documentaires, délaisse les tournages de téléfilms (suite à une réorganisation d’ampleur) au profit de la fiction numérique. La présidence de FTV a annoncé la création d’un Fab Lab pour le site de Bordeaux. Les équipes ont donc débuté l’expérimentation avec la conception d’un pilote de 9 minutes. Si ce dernier donne satisfaction, une série de 40 épisodes pourrait voir le jour.

La série :

Parfois il nous arrive un petit truc de rien du tout, et ce petit truc de rien du tout peut finalement provoquer des bouleversements ou des tsunamis dans notre vie. 

Edward Lorenz, un météorologue américain l’a appelé l’Effet Papillon.

Une page du Découpage Technique

Cette série sera déclinée sur le mode de fictions courtes, avec comme fil rouge, une rencontre hasardeuse qui change une vie, une synchronicité ; en résumé, des récits inspirants, insolites…

Les fictions pourront être liées à l’actualité, au territoire ou plus simplement, à de l’humain. Elles n’auront pas de liens entre elles et pourront donc être diffusées en toute liberté. Elles seront adaptées pour se dérouler en Nouvelle-Aquitaine. Les protagonistes seront des comédiens néo-aquitains.

Le casting du pilote :

// Julie MEUNIER et Jacques DEVELAY //

Je partagerai prochainement le trailer en attendant de vous montrer l’épisode entier, car ce projet me tient à coeur, vous l’aurez compris… Puisque je l’ai écris et réalisé.

Presse :

Nous avons tourné ce pilote dans la jolie ville de La Réole, lieu où j’avais tourné mon court-métrage (Un sourire malgré toi) et qui me séduit énormément pour ces décors particulièrement cinématographiques !

Le journal Le Républicain est venu nous rencontrer sur le tournage…

Le Républicain / 7 février 2019

 

01 Oct

LA JEUNESSE : UN TALENT D’AVANCE…

« La jeunesse n’est qu’un mot »

Pierre Bourdieu

Nils, Emil et Élise

Le 13 septembre dernier, j’ai eu l’honneur de faire partie du jury de Talents d’avance. Un tremplin dont la principale fonction est d’assurer la promotion des pratiques artistiques amateurs des Girondins de moins de 25 ans. Après la musique et la danse, c’est la création audiovisuelle et cinématographique que ce concours départemental mettait en lumière. 

La cérémonie de remise des prix a eu lieu dans le cadre des « Vendanges de Malagar », en ouverture de la 4ème édition du festival des « Monuments du Cinéma ».

Le jury était composé d’élus du Département et de professionnels de l’audiovisuel. Parmi eux, j’ai rencontré une personne incroyablement passionnée, Fabien Gorgeart. Réalisateur et auteur de « Diane a les épaules », il a, en plus d’assurer son rôle de jury, présenté avec ferveur le long métrage « Baisers volés » de François Truffaut, dont la diffusion clôturait la soirée. Une personnalité intrigante qui aura sûrement suscitée de l’admiration et de l’envie chez les jeunes candidats du tremplin.

Les postulants ont disposé d’un mois pour réaliser un court métrage de 4’30 sur le thème « Avoir 20 ans » et avec la contrainte « Les monuments ».

Elise Sintot, à 23 ans, a remporté le grand prix, ainsi que le prix du public. Rencontre…

On ne voyageait pas comme vous voyagez maintenant. Mme Vatin, 93 ans.

1) pourquoi avoir répondu à ce tremplin ?

Nous avons participé à ce concours pour gagner en autonomie et en qualité. Les prix de ce concours correspondaient à du matériel de tournage. Comme beaucoup d’autres qui commencent à faire des films, nous n’avons pas beaucoup de moyens. Nous devons toujours demander du matériel à droite et à gauche pour pouvoir réaliser nos films. Avec ce nouveau matériel, il nous sera beaucoup plus facile de mener à bien nos projets. Ce matériel sera utilisé par notre association. Elle est composée de trois jeunes réalisateurs qui unissent leurs expériences et leurs rapports au monde. Nous travaillons à trois sur tous nos projets pour mixer au mieux nos différents styles et obtenir un résultat riche d’un recul et d’une patte propre à Parlay Films. 

2) Quelle a été ta démarche quand tu as eu connaissance du sujet et de la contrainte ?

Elise : Lorsque j’ai eu connaissance du sujet, je me suis très vite tournée vers Mme Vatin qui est la personnalité central du film. Par rapport au thème « Avoir 20 ans », je ne voulais pas parler des personnes de mon âge. Nous n’avons que peu de recul sur cette période de la vie puisque nous sommes en plein dedans ! Mme Vatin était parfaite pour parler de cet âge avec sagesse. Après m’être tournée vers elle, nous avons cherché ensemble un sujet en lien avec la contrainte « Monument ». C’est alors que nous avons parlé du cinéma le Francais où elle allait voir religieusement les films « Connaissance de monde ». J’ai ensuite parlé de ce sujet aux garçons qui m’ont aidé à peaufiner l’idée et à réaliser ce projet. 

3) En tant que jury, un plan nous a beaucoup marqué. Celui de Mme Va, dans son fauteuil roulant, de dos, devant l’écran sur lequel est projeté la montée des escaliers du cinéma Le français. Peux-tu nous parler de ta démarche cinématographique ?

La démarche cinématographique a beaucoup évolué ! A l’origine, Mme Vatin devait être dans sa chambre et aller dans la salle de projection. Mais au fur et à mesure du montage, nous avons épuré le film pour l’amener à la forme qu’il a aujourd’hui. Il était pour nous plus intéressant qu’elle rentre dans le vif du sujet lorsque les images qu’elle regarde l’amènent à l’intérieur du cinéma plutôt qu’en entrant dans la salle de projection.

4) Quels sont vos films fétiches à tous les 3 ?

Nils : Mes films de références sont ceux de Patricio Guzman, Wim Wenders ou Werner Herzog, avec des titres comme la « Nostalgie de la Lumière », « Le Sel de la Terre » ou « Petit Dieter doit voler ».

Emil : « Road To Paloma » de Jason Momoa. Ce film réalisé avec un petit budget et une petite équipe d’amis est très inspirant. Je suis fasciné par le fait qu’on puisse faire un tel film avec si peu de moyens. 

– Elise : « Il était une fois dans l’ouest » de Sergio Leone. C’est très classique mais, à chaque fois, ce film m’impressionne par sa maitrise. La narration ne passe que par l’image et le son. Les dialogues n’ont aucune utilité informative, ils ne servent qu’à apporter, par une succession de phrases chocs, l’humour du film.

5) Qu’est-ce que ce prix va t’amener ? Comment envisages-tu l’avenir ? As-tu d’autres projets ?

Ce prix va nous apporter une plus grande faciliter pour mener à bien nos projets. A l’avenir, nous souhaitons continuer à faire des films de plus en plus longs et ambitieux. Emil s’intéresse beaucoup à l’histoire de la piraterie et souhaiterait réaliser un documentaire à ce sujet. Nils se sent concerné par l’histoire des îles de Kiribati qui vont bientôt disparaitre face au réchauffement climatique et à la montée des océans. Il est en train d’écrire un projet autour de ce sujet. Quand à moi, je souhaiterais continuer dans le prolongement de ce film. À savoir, réaliser un film sur l’une des aides soignantes qui travaille dans l’EHPAD où réside Mme Vatin et qui, par le dessin, ferait revivre les histoires des résidents.

6) Qu’est-ce qui vous fait vibrer dans l’idée de faire du cinéma ?

Nous sommes tous les trois, passionnés d’humains et de hasard. Pour mener à bien nos projets, nous passons beaucoup de temps avec les personnes que nous filmons. Nous vivons avec eux. Nous sommes donc sans cesse en train d’apprendre à leur contact. Cependant, les promesses d’un projet documentaire ne sont pas toujours tenus. Parfois elles disparaissent mais, elles sont aussi souvent surpassées. Ce sont ces surprises que nous apprécions.