Regardez bien la photo de cette fille.
Comment ne pourrait-on pas la désirer ? Pourquoi ne pas penser que, d'une certaine façon, elle est bonne quand même ?
Et bien tout simplement parce qu'elle n’a que 9 ans. Il n’est alors plus très moral de la trouver sexy.
C'est ce paradoxe qui a mis le feu aux poudres dans les médias. Un non-sens dans l'ordre des choses qui a déclenché la polémique. Explications :
Kristina Pimenova, jeune mannequin d’origine russe, est considérée comme la plus belle petite fille du monde. Son maquillage, sa coiffure, la probable retouche de l'image et surtout les expressions de son visage la font passer pour ce qu'elle n'est pas encore : une femme.
Il nous faut alors trouver un(e) responsable à ce manque de cohérence, un moyen de soulager cette opposition cognitive entre "cette enfant à l'air sexuellement aboutie" et "non, je ne suis ni un pédophile ni un parent incestueux". Des responsables pour ce scandale ont donc rapidement été désignés : la mère de la petite, bien sûr, d'autant plus que c'est elle qui gère sa carrière. Également le monde de la mode qui assure la promotion de cette hypersexualisation d’une fillette probablement encore vierge et certainement pas encore réglée.
Les origines de la polémique
L'être humain réagit à l’iconoclasme, aux ruptures avec le normal. Cette réaction a une fonction bien précise : préserver son équilibre et plus généralement la survie de son espèce. Le changement de normes a en effet la particularité de déclencher chez l’être humain des modifications physiologiques qui lui permettent de mieux réagir aux exigences nouvelles de l’environnement qui pourraient menacer son bien-être. Cet état d’alerte facilite donc son adaptation aux changements. La polémique devient alors un des moyens d'échapper à cette différence considérée comme nuisible. C'est pourquoi près de 3 millions de personnes ont déjà liké la page facebook de la môme ; son compte Instagram est en accès libre, n'importe qui peut donc visionner ses photos personnelles. La polémique autour de Kristina Pimenova est en grande partie le résultat de cette réaction.