Récemment, la presse nous a appris que Thomas Thévenoud aurait une « phobie administrative ». Ce « trouble » l’aurait empêché d’être à jour dans ses déclarations fiscales et dans le paiement de ses loyers.
Une telle pathologie existe-t-elle ?
Officiellement, le trouble « phobie administrative » n’est répertorié nulle part : aucune classification psychiatrique ne mentionne une telle pathologie. Il n’existe donc aucun professionnel de santé sérieux qui puisse poser un tel diagnostic.
La « phobie administrive » n’est donc qu’un abus de langage (c’est d’ailleurs souvent le cas en psychiatrie, comme pour la « psychopathie » par exemple). Mais cela ne veut pas dire pour autant que Thomas Thévenoud soit une crapule. Derrière ces comportements « d’oublie » se cache peut-être une difficulté psychologique bien réelle qui rend compliquée toute démarche socio-administrative. On pourrait par exemple faire l’hypothèse que l’ancien secrétaire d'Etat soit atteint d’un trouble anxieux. Il s’agirait alors d’une anxiété significative provoquée par l’exposition à des situations bien précises : devoir justifier ou révéler sa condition sociale, devoir rendre des comptes à une autorité supérieure, ou encore l’odeur des feuilles d’impôts fournies par l’URSSAF, etc.
Il reste donc à déterminer quel est l’objet phobique de Thomas Thévenoud. Mais les situations les plus loufoques peuvent être imaginées.
Face à toutes ces situations hypothétiquement anxiogènes, M. Thévenoud aurait alors des comportements d’évitement (typiquement, la personne évite la situation jugée insurmontable car celle-ci provoque des symptômes très désagréables). C’est le cas par exemple des patients atteints de phobie sociale qui évitent certaines situations sociales anxiogènes.