Fabuleuse histoire que celle du sel. C’est celle que je vous raconte aujourd’hui !
J’ai fait un périple merveilleux entre le Doubs et le Jura à la fin du mois de novembre…
Avant de prendre la route, en concoctant mon programme, j’apprends que la région était recouverte par la mer il y a plus de 200 000 ans.
Que reste t-il aujourd’hui de cette époque ? Je me demande. Réponse rapide : l’utilisation du sel ! Industrie florissante du moyen-âge aux années 1960, cette matière continue de vivre de diverses manières dans la région. Je pars sur ses traces.
Mais par où commencer ? Allez, je me lance et vous suggère un itinéraire aussi riche que varié !
Un patrimoine bien conservé
Mon aventure débute dans un lieu royal : la saline royale d’Arc-et-Senans. Dès mon entrée par le portique principal (qui ressemble à une grotte), je suis BLUFFé ! Les colonnes, les pierres, les détails sont magistraux. Le dessin de cette porte, comme tout ici, est l’oeuvre de l’architecte du roi Louis 15, Claude-Nicolas Ledoux. Elle a été construite entre 1775 et 1779.
A mes yeux, c’est un architecte de génie. Il a d’ailleurs écrit un traité d’architecture qui ressemble à un livre de poésie. Tout est bien bâti, du sel… non… du SOL au plafond, et même dans la morphologie de cette enceinte royale, dessinée en arc de cercle dont il avait rêvé faire une « cité idéale ».
Faute de finances, le projet a été abandonné, mais le lieu garde cette magie picturale, même si l’histoire avec le dur labeur des ouvriers qui s’organisait autour du bâtiment royal principal face à l’entrée, est moins enthousiasmant. A l’époque, les conditions de travail sont extrêmement pénibles.
Concentrons-nous donc sur l’architecture que je vous laisse découvrir en images !
Robert Tassy, directeur archi enthousiaste, est mon guide. Et pas des moindres !
Et il y a même une patinoire ! Quand j’y suis allée, il y avait aussi une exposition temporaire de Tintin ! Vous me connaissez suffisamment pour imaginer que j’ai chaussé les patins à glace ! Allez-y vous aussi, les renseignements sont ici !
Des galeries séculaires et un musée du sel à Salins-les-bains
Magie magie ! Ou plutôt désir de conserver, là aussi, notre beau patrimoine, les galeries souterraines de Salins-les-bains sont restées intactes…
Je vous y emmène !
Mon guide est Frédéric Petrequin. Il a été guide saisonnier de passage, et son passage s’est transformé en un presque gardiennage. Depuis des années il a les clés des galeries et du musée du sel, et me raconte fièrement son histoire, plein d’enthousiasme. C’est très plaisant pour moi, dès que j’entre dans ce sous terrain de 6 mètres de profondeur.
Il fait plus chaud dedans que dehors, j’en suis très heureuse car ce tournage a été marqué par la difficulté des conditions météo…
Je découvre un lieu qui vit presque comme avant, sans être en activité, le matériel d’époque (un balancier, des moulins, etc) sont restés intactes et je me laisse raconter l’histoire de ces hommes qui travaillaient la saumure dans ces sous sols.
On peut goûter cette saumure à la fontaine. Mais je vous le déconseille, elle est 8 fois plus salée que l’eau de la mer morte. Vous imaginez ? Foncez vérifier !
A deux pas, les thermes de Salins-les-bains !
Si on ne la boit pas, cette eau extrêmement salée a d’excellentes vertus pour la peau et agit particulièrement contre les rhumatismes. Effets thérapeutiques donc, mais pas que ! Je décide de me détendre en essayant les différentes activités des bains thermaux.
Sportives, ou plus calmes. Accueillie par Fabrice Lebeault et son équipe, je passe un agréable moment aux thermes
Revigorée, je file à pieds sur les hauteurs de Salins…
Direction : le Fort Saint-André ! Wow !
On me promet le plus beau point de vue. Ce que je crois volontiers.
Seulement ce jour-là, le brouillard est aussi épais que glacial. Je m’interroge. Que vais-je voir ? Le sourire de Robert Detey me rassure. Et le feu de bois auprès duquel il m’attend : une visite éclairée et spectaculaire. Promesse tenue.
Au fort Saint-André, Robert est un propriétaire optimiste. Passionné de Vauban, il a flashé sur ce lieu il y plus de 10 ans, en même temps que sur la ville. Je peux vous dire qu’il y a de quoi ! Onze bâtiments dont des chambres d’hôtes et une pièce à vivre qui reçoit ce jour-là ses amis. Et oui ! Ce que je ne savais pas, c’est que je rencontre Robert le jour de son anniversaire ! Et pour l’occasion, un feu d’artifice se prépare, et je vais pouvoir en profiter !
MAGIE DU SPECTACLE, mais aussi acharnement des artificiers, Emily et Julien Chenu, qui plante un décor prêt à être embrasé même par temps de pluie, de vent et de neige ! SI, je vous assure, je n’en crois pas mes yeux ! Et salue mille fois leur témérité.
Le résultat est sublime, nous découvrons des parties du Fort sous les lumières rouges, bleues, vertes qui éclatent dans le ciel en de magnifiques bouquets. Un grand merci et un vin chaud pour se réchauffer avec de nombreux habitants de la ville… je continue ma balade avec des étoiles dans les yeux !
Les photos du spectacle sont à découvrir dans l’émission bien sûr, mais aussi sur la page facebook des artificiers, ici !
Diner chez Steven Naessens à la Maison Jeunet
L’équipe fait escale sans moi dans cette maison, que dis-je, cette institution étoilée.
Cela ne m’empêche pas d’en parler, puisqu’ils ont eu la gentillesse de m’envoyer quelques photos pour me faire profiter du spectacle !
Je partage donc !
Ta da daaaaaam !
Rencontre artistique avec Virginie Blanchard à l’Ateliers des furieux
Virginie est céramiste. Le nom de son atelier est directement inspiré du lieu où il se situe : à la Chapelle-sur-furieuse.
Nous avons le même âge : 32 ans. Et nous partageons un bon moment dans le corps de cette ferme qu’elle a acheté avec une communauté de professionnels (boulangers, maraîchers) qui souhaitent, comme Virginie, s’établir ici, sur ce lieu qui est aussi un lieu de vie.
Un joli projet qui ne demande qu’à éclore ! Pour cela, la communauté a fait des choix forts et ne perd pas de temps. Lors de notre visite, d’autres occupants travaillaient à retaper les lieux. Chaque jour un peu plus.
Pour l’histoire, que je découvre en m’initiant à l’art de la céramique, Virginie et son compagnon ont décidé de ce projet de vie avec un voyage d’un an à vélo qui les a mené jusqu’en Chine ! Avant cela, la jeune femme était architecte et citadine, puisqu’elle vivait à Lyon !
Osé, non ? Chapeau bas et longue vie au projet !
L’équipe, dont Pierre, joue devant l’objectif de mon appareil photo …
Pendant que Benoit, le réalisateur, sert de perchoir a ce chat voleur de câlins !
A très vite !!!!
BISOUS !