Coup de crayon d'un artiste londonien sur la vie frénétique autour de la Maison-Blanche

Le New-York Times Magazine a publié, dans son édition de mardi en Une, l'illustration d'Andrew Rae, dessinateur londonien. Le croquis, intitulé "This Town Melts Down", autrement dit, "Cette ville fond" met en exergue, avec humour, tous les faits politiques marquants depuis l'investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche.

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1. Comment expliquez-vous le choix de ce sujet ?

A. R : C'était une commande du New-York Times Magazine. A ce moment-là, je ne connaissais pas encore le titre exact du projet. Il m'a été présenté comme un "profil de la capitale pendant ce qui a été une période incroyablement tumultueuse". Peur et répugnance au temps de Trump : j'étais certain que cela aller être amusant à faire ! C'est une situation très étrange comment la pire politique engendre la meilleure des satires.

Lors de l'élaboration, je me suis beaucoup entretenu avec Gail Bichler, la directrice artistique du New-York Times Magazine. Elle m'a envoyé une liste de propositions, j'ai choisi les plus réalisables, et apporté ma touche personnelle en ajoutant quelques éléments. Par exemple, l'équipe du journal souhaitait un grand oiseau Twitter cachant le soleil. Mais je trouvais qu'une nuée d'oiseaux s'envolant de la Maison-Blanche était plus représentatif.

2. Quelles références politiques sont présentes au sein de votre illustration ?

A. R : Pour n'en citer que quelques unes, on retrouve Maggie Haberman avec un assistant lui chuchotant à l'oreille, Sergey Kislyak allongé sur un canapé et des personnes aisées en train de jouer au golf. L'Air Force one volant au-dessus du Mar-a-Lago était l'une des suggestions qui n'a pas fonctionné par exemple. J'ai soumis l'idée d'un monstre des marais et l'équipe a imaginé un monstre sortant de l'eau pour envahir la scène, ce qui était une très bonne idée.

Aussi, très tôt, nous avons décidé de ne pas introduire Donald Trump dans l'image. Tant mieux, car je suis un peu fatigué de le dessiner, bien qu'il soit représenté par une sculpture de glace dans la seconde illustration. Enfin, j'étais tenté de donner à la scène un ciel sombre, mais finalement l'opposition du ciel bleu lumineux à cette scène de chaos a plus d'impact il me semble.

3. Quels messages souhaitez-vous transmettre à travers vos réalisations ?

A. R : En général, mes dessins tentent de refléter ma vision du monde. Je ne veux pas ramener un message sous la gorge de qui que ce soit, mais je ne peux pas m'empêcher de laisser mes croyances s'infiltrer dans mon travail. Par exemple, il m'arrive parfois de dessiner le même genre d'images, mais seulement s'il s'agit de quelque chose auquel je crois. J'en tire ainsi beaucoup plus de plaisir.

4. Hormis la politique, quels sujets vous passionnent ?

A. R : J'ai écris un roman graphique intitulé Tête de lune et la machine à musique, (en anglais Moonhead and the Music Machine) que je suis actuellement en train d'adapter en programme pour enfants à la télévision. J'affectionne également la science, l'éducation, la machinerie, la technologie et l'environnement. J'aime dessiner des personnages expressifs corporellement, mais ce que je préfère c'est laisser libre court à mon stylo et découvrir quelles étranges créatures vont naître sur le papier.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Moment de solitude pour Trump : la première dame de Pologne esquive sa poignée de main

Donald Trump est de nouveau raillé sur les réseaux sociaux. Alors que de nombreuses vidéos ont fait le tour de la toile, montrant des poignées de main vigoureuses entre le président américain et d'autres dirigeants, cette fois c'est l'absence volontaire de cet échange formel qui a fait rire les internautes. 

Donald Trump et les poignées de main. Cela pourrait être le titre d'un livre, tant les récurrences sont nombreuses. À l'occasion du G20, Donald Trump a rencontré son homologue polonais, Andrzej Duda, tous deux en présence de leur femme respective. Au moment de saluer le président américain, Agata Kornhauser-Duda, la Première dame polonaise, esquive la main, déjà tendue, de Donald Trump et serre celle de Melania à la place. Un geste visiblement mal interprété par le locataire de la Maison-Blanche à en juger son visage surpris, puis irrité.

Après quelques secondes, l'épouse du dirigeant polonais se tourne finalement vers lui afin de le saluer. Vexé, il fait un signe en direction de la foule avant de quitter le podium, pendant que les deux femmes échangent quelques mots. Trop tard, le mal est fait. Au point qu'Andrzej Duba se sent obligé de se justifier sur Twitter afin d'éviter l'incident diplomatique.

Une façon d'asseoir son autorité 

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Cette poignée de main n'est pas sans rappeler l'échange vigoureux entre Donald Trump et Emmanuel Macron. Lors de leur première rencontre, le 25 mai dernier à Bruxelles, les deux dirigeants s'étaient livrés à un rapport de force, en toute virilité. A l'issue de plusieurs secondes, les yeux dans les yeux, le président français était alors sorti "vainqueur" de cet affrontement, selon la presse américaine.

Des sourires pour la forme 

L'occupant de la Maison-Blanche est réputé pour broyer la main de tous ceux qu'il rencontre. Si Emmanuel Macron lui a tenu tête, tout le monde ne peut pas en dire autant. Le 10 février dernier, devant les objectifs des photographes, le premier ministre japonais Shinzō Abe, a eu la main écrasée pendant 19 longues secondes par le président américain. La fin de l'échange physique a sonné comme un soulagement pour l'agent diplomatique japonais. 

Yelen BONHOMME-ALLARD

En Inde, un village abandonne son nom et se rebaptise "le village Trump"

C'est l'image du jour. Marora, commune pauvre et rurale de l'Etat de l'Haryana, à 74 km de New Delhi, s'est renommée de son propre chef "village Trump" en hommage au locataire de la Maison Blanche. La démarche coïncide avec le déplacement aux États-Unis du Premier ministre Narendra Modi, prévu dans quelques jours.

A l'entrée du hameau, une gigantesque pancarte bleue accueille les visiteurs : "Bienvenue au village Trump". Dessus, trône le portrait de Donald Trump exhibant un large sourire. Difficile de manquer l'écriteau.

Même si la cérémonie de changement de nom a été présidée par les chefs de la communauté et une ONG indienne, le nom "Trump" n'a toutefois rien d'officiel pour l'instant. Le gouvernement local ne s'est pas exprimé sur le sujet.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Affaire russe : le procureur enquête sur Donald Trump pour entrave à la justice

Donald Trump a-t-il, d'une quelconque façon, entravé l'enquête de la justice dans le cadre de l'affaire russe ? Le procureur spécial Robert Mueller devra lever le voile sur l'ingérence présumée de Moscou lors de l'élection présidentielle américaine.

Cette affaire politique n'en est pas à son premier rebondissement. Donald Trump est visé par une enquête judiciaire afin de déterminer s'il a freiné ou empêché les investigations de la justice sur l'ingérence russe lors de sa campagne électorale.

Selon le Washington Post, l'enquête touchant le président des Etats-Unis aurait été ouverte quelques jours après le renvoi de l'ancien directeur du FBI James Comey, le 9 mai dernier. Lors de son audition publique, ce dernier ne s'était pas prononcé quant à l'obstruction de Donald Trump, laissant au procureur Robert Mueller de "démêler cela".

Dans ses lignes, le journal atteste que cinq hauts responsables du renseignement ont été contactés par les enquêteurs dont trois auraient accepté d'être auditionnés cette semaine. Il s'agit de Dan Coats, directeur du Renseignement, Mike Rogers, directeur de l'Agence Nationale de Sécurité (NSA) et Richard Ledgett, son ancien directeur adjoint.

Kasowitz, le porte parole de l'avocat personnel de Donald Trump a condamné l'attitude "outrageuse, inexcusable et illégale" du Washington Post à l'égard du locataire de la Maison Blanche. Ce dernier a publiquement reconnu, dans une succession de tweets, être visé par une enquête pour entrave à la justice.

Yelen BONHOMME-ALLARD

 

[Feuilleton Trump] Des prises de décisions déjà controversées

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions ayant un effet immédiat sur le pays.

Un décret est ce que les Américains appellent "executive order". Il fait partie de l'article II de la Constitution Américaine donnant au président le pouvoir exécutif. Ce pourvoir est maintenant entre les mains Donald J. Trump, il peut donc prendre des décisions rapidement et sans avoir besoin d'être approuvé par le Congrès.

Par exemple, un 'executive order' peut être signé pour envoyer des soldats à la guerre puisque le président est également le commandant en chef des armées.

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Retrouvez notre récapitulatif des décisions les plus importantes que le nouveau Président-élu a prises cette semaine dans notre diverse série d'articles. Le Feuilleton Trump se trouve  directement sur le blog et Géopolis, ou vous pouvez également cliquer sur la page qui vous intéresse ici:

#1 La construction du mur entre les États-Unis et le Mexique

#2 Retour en arrière, le droit à l'avortement est en danger

#3 L'expulsion d'immigrants illégaux et la fin des villes sanctuaires.

#4 Les pipelines sont à nouveau d'actualité

#5 Réviser la réglementation des grandes industries

#6 Gèle des embauches et isolation du pays

Clémentine Boyer Duroselle

Mort de l'ancien secrétaire de presse de Ronald Reagan, James Brady

 James BradyInconnu en France ou presque, James Brady était une personnalité connue et appréciée aux Etats-Unis et notamment à Washington DC.

Le monde entier découvre son visage le 30 mars 1981. Ce jour-là, il est aux cotés du Président Ronald Reagan lorsque celui-ci est visé par une tentative d'assassinat à la sortie de l'hotel Hilton dans la capitale américaine. James Brady, porte-parole de la Maison Blanche depuis tout juste 69 ours, s'écroule. Il est grièvement touché à la tete.

Donné pour mort dans les heures qui ont suivi les tirs, James Brady sort de l'hopital vivant mais paralysé à vie.  Il deviendra par la suite un fervent militant du controle des armes à feu.

En 1994, le Brady Handgun Violence Prevention Act est mis en place et oblige toute personne désireuse de posséder une arme à feu à etre soumise à une verification policière de ses antécédents.

James Brady est mort le 4 aout 2014. Il avait 73 ans.