Erin Brockovich repart au combat

Erin Brockovich, portée à l'écran par Julia Roberts, revient. Elle accuse son vieil ennemi, le groupe d'énergie PG&E, d'avoir une responsabilité dans les incendies de Paradise en Californie.

Elle a donné rendez-vous aux équipes de France 2 au parlement de Sacramento, en Californie. Autour d'elle, les victimes des grands incendies de l'automne en Californie. Erin Brockovich repart au combat. Elle met en cause la société d'électricité Pacific Gaz dans les incendies qui ont ravagé Paradise, devenue depuis ville fantôme. Elle y a recueilli des dizaines de témoignages : la chute d'un pylône mal entretenu aurait mis le feu.

De nouveau face à l'entreprise Pacific Gaz

C'est un vieil ennemi que retrouve Erin Brockovich. Celui de son premier combat, il y a 22 ans, raconté dans le film avec Julia Roberts. Pacific Gaz polluait alors les eaux d'un village et cherchait à négocier au rabais. Erin Brockovich obtiendra 330 millions de dollars de dommages et intérêts. La voilà à nouveau face à Pacific Gaz. La militante n'a rien perdu de sa fougue ni de son charisme. Elle n'est toujours pas avocate, mais est payée par les cabinets avec lesquels elle travaille.

Un reportage d'Agnès Vahramian, Fabien Fougère et Charlotte Mattout 

 

Venezuela : des manifestations sous haute tension

Donald Trump reconnaît officiellement le leader de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaidó, comme président par intérim. En pleine journée de manifestations dans le pays contre l’actuel président Nicolas Maduro, le président du Parlement s’est autoproclamé « président en exercice  ». Notre correspondant Loïc de la Mornais revient sur la position du président américain.

Des centaines de milliers de personnes dans les rues de Caracas, au Venezuela pour demander le départ du président Maduro et la tenue d'élections. Le nouveau président du Parlement s'est autoproclamé président par intérim le 23 janvier. Au moins quatre personnes sont mortes dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Les manifestants dénoncent l'hyperinflation et les pénuries. En début de semaine, un petit groupe de militaires s'étaient retranchés dans une caserne en appelant à l'insurrection populaire. Mais l'armée est restée fidèle à Nicolas Maduro. De nouvelles échauffourées ont éclaté entre opposants et forces de l'ordre.

Donald Trump reconnait Juan Guaidó

Depuis les États-Unis, Donald Trump a rapidement réagi. "Il reconnaît Juan Guaidó comme président en exercice. Les États-Unis sont en conflit ouvert avec Nicolas Maduro depuis le début et avaient qualifié sa réélection de 'farce'. Une intervention de l'armée américaine au Venezuela était à l'étude à Washington", explique le journaliste Loïc de La Mornais.

Katelyn Ohashi : la gymnaste qui réveille la discipline

C'est une vidéo que vous avez peut-être déjà vue, celle de la gymnaste américaine Katelyn Ohashi, qui a enflammé la toile cette semaine avec une prestation des plus originales. Retour en images...

La vidéo de la jeune gymnaste américaine a été visionnée près de 50 millions de fois à travers le monde. Katelyn Ohashi y affiche toujours un large sourire avant de s'élancer. Dans un programme de gymnastique au sol, où la moindre erreur peut coûter la victoire, la jeune femme a enchaîné les figures techniques, avec une confiance irrésistible. La gymnaste de 21 ans a réussi à emporter avec elle toute la salle des championnats universitaires américains.

Une revanche pour cet ancien espoir olympique

1 minute 30 de prestation sur les airs de Tina Turner et Michael Jackson, à en rester bouche bée. Ébahi, à la fin, le jury s'est levé en lui décernant la note maximale. "Le sol, c'est la discipline où je peux vraiment m'exprimer. C'est comme si c'était une fête, un jeu pour moi. Ça montre le côté amusant de la gymnastique qui a bien souvent été verrouillée", explique Katelyn Ohashi. Sa performance très médiatique a, qui plus est, un parfum de revanche pour cet ancien espoir olympique de la gymnastique américaine. Katelyn Ohashi s’est par le passé blessée. Une opération à l'épaule et des douleurs au dos l'ont un temps éloigné des tapis et des agrès et de cette pression constante.

Roma, film mexicain d'Alfonso Cuarón, remporte dix nominations

Roma, La favorite et A Star Is Born : grands favoris de la 91e cérémonie des Oscars

L'Académie des Oscars a dévoilé ce matin les nominations aux Oscars 2019, La Favorite et Roma sont en tête, avec dix nominations chacun. Les deux films sont en lice pour recevoir la statuette du Meilleur film aux côtés de BlacKkKlansman, Black Panther, Bohemian Rhapsody, Green Book, A Star Is Born et ViceLa 91e cérémonie des Oscars sera diffusée en direct du Dolby Theatre de Los Angeles, le dimanche 24 février sur ABC.

Événement de cette année, le premier film produit par Netflix à être retenu dans la catégorie Meilleur film : Roma, un film réalisé par le mexicain Alfonso Cuaron. Tourné en noir et blanc et en langue espagnole, il bat tous les records en étant nommé dans dix catégories. Roma raconte l'année tumultueuse d'une jeune domestique pour une famille de la classe moyenne à Mexico. L'histoire se déroule au début des années 1970.

Le long-métrage a déjà remporté deux Golden Globes, dont celui du Meilleur film en langue étrangère, et trois Critics' Choice Awards dans les catégories Meilleur film, Meilleur film en langue étrangère et Meilleure mise en scène. 

De son côté, La Favorite mise sur son trio d'actrices : Olivia Colman interprète Reine Anne, dont Rachel Weisz et Emma Stone se disputent les faveurs. Toutes trois sont nommées et le film d'époque concourt dans les catégories Meilleur scénario original, Meilleurs décors et Meilleurs costumes. 

Dans la catégorie Meilleure actrice, Olivia Colman est en compétition notamment avec Glenn Close, pour The Wife, Melissa McCarthy pour Can You Ever Forgive Me ?, et Lady Gaga, remarquable pour son rôle d'Ally dans le drame sur fond musical A Star Is born. Le tube du film, Shallow, est d'ailleurs pressenti pour remporter la statuette dans la catégorie Meilleure chanson. Quant à Yalitza Aparicio, comédienne amatrice et star de Roma, elle pourrait créer la surprise en devenant la première actrice amérindienne à remporter un Oscar.

Côté masculin, Christian Bale, dans la peau de l'ancien vice-président Dick Cheney dans Vice, affrontera Bradley Cooper venu défendre A Star Is Born, Rami Malek, grand vainqueur des Golden Globes pour son interprétation de Freddie Mercury dans le biopic Bohemian RhapsodyWillem Dafoe, dans At Eternity's Gate et Viggo Mortensen dans Green Book.

Viggo Mortensen, avec son rôle remarqué dans Green Book, pourrait surprendre l'auditoire en remportant l'Oscar du Meilleur acteur. Dans ce film, il interprète l'histoire vraie de Donald Shirley (Mahershala Ali), pianiste noir, qui osa en 1962 une tournée dans le Sud des États-Unis encore régi par la ségrégation raciale, sous la protection d'un garde du corps d'origine italienne. Le film a été sélectionné dans cinq catégories, dont celle du Meilleur film.

La liste complète des nominations :

Meilleur film

  • Black Panther
  • BlacKkKlansman
  • Bohemian Rhapsody
  • La Favorite
  • Green Book
  • Roma
  • A Star is Born
  • Vice

Meilleur réalisation

  • Spike Lee, BlackKlansman
  • Pawel Pawlikowski, Cold War
  • Yorgos Lanthimos, La Favorite
  • Alfonso Cuaron, Roma
  • Adam McKay, Vice

Meilleure actrice principale

  • Yalitza Aparicio, Roma
  • Glenn Close, The Wife
  • Olivia Colman, La Favorite
  • Lady Gaga, A Star is born
  • Melissa McCarthy, Can You Ever Forgive Me ?

Meilleur acteur principal

  • Christian Bale, Vice
  • Bradley Cooper, A Star is born
  • Willem Dafoe, At Eternity's Gate
  • Rami Malek, Bohemian Rhapsody
  • Viggo Mortensen, Green Book

Meilleure actrice dans un second rôle

  • Amy Adams, Vice
  • Marina de Tavira, Roma
  • Regina King, If Beale Street Could Talk
  • Emma Stone, La Favorite
  • Rachel Weisz, La Favorite

Meilleur acteur dans un second rôle

  • Mahershala Ali, Green Book
  • Adam Driver, BlaKkKlansman
  • Sam Elliott, A Star Is Born
  • Richard E. Grant, Can You Ever Forgive Me ?
  • Sam Rockwell, Vice

Meilleur film étranger

  • Capharnaum
  • Cold War
  • Never Look Away
  • Roma
  • Shoplifters

Meilleur film d'animation

  • Les Indestructibles 2
  • L'île aux chiens
  • Miraï, ma petite sœur
  • Les mondes de Ralph 2
  • Spider-Man New Generation

Meilleure bande originale

  • Black Panther
  • BlacKkKlansman
  • If Beale street could talk
  • L'île aux chiens
  • Mary Poppins Returns

Meilleure chanson originale

  • "All the stars", Black Panther
  • "I'll Fight", RBG
  • "The Place where the lost things go", Mary Poppins Returns
  • "Shallow", A Star is born
  • "Where a cowboy trades his spurs for wings", La Balade de Buster Scruggs

Meilleur court métrage animé

  • Animal Behaviour
  • Bao
  • Late Afternoon
  • One Small Step
  • Weekends

Meilleur film documentaire

  • Free Solo
  • Hale County this morning, this evening
  • Minding the gap
  • Of fathers and sons
  • RBG

Meilleur court métrage documentaire

  • Black Sheep
  • End Game
  • Lifeboat
  • A night at the garden
  • Period. End of sentence.

Meilleur court métrage

  • Detainment
  • Fauve
  • Marguerite
  • Mother
  • Skin

Meilleur scénario adapté

  • La Balade de Buster Scruggs
  • BlacKkKlansman
  • Can you ever forgive me
  • If Beale street could talk
  • A Star is born

Meilleur scénario original

  • La Favorite
  • First Reformed
  • Green Book
  • Roma
  • Vice

Meilleurs costumes

  • La Balade de Buster Scruggs
  • Black Panther
  • La Favorite
  • Mary Poppins Returns
  • Mary Queen of Scots

Meilleure photographie

  • Cold War
  • La Favorite
  • Never Look Away
  • Roma
  • A Star is born

Meilleurs effets visuels

  • Avengers 3
  • Christopher Robin
  • First Man
  • Ready Player One
  • Solo A Star Wars story

Meilleurs décors

  • Black Panther
  • La Favorite
  • First Man
  • Mary Poppins Returns
  • Roma

Meilleur maquillage et coiffure

  • Border
  • Mary Queen of Scots
  • Vice

Meilleur montage

  • BlacKkKlansman
  • Bohemian Rhapsody
  • La Favorite
  • Green Book
  • Vice

Meilleur mixage son

  • Black Panther
  • Bohemian Rhapsody
  • First Man
  • Roma
  • A Star is Born

Meilleur montage son

  • Black Panther
  • Bohemian Rhapsody
  • First Man
  • Sans un bruit
  • Roma

 

Donald Trump négocie pour son mur avec les Démocrates

Donald Trump est sorti de son silence dans la soirée du samedi 19 janvier. Il a soumis une offre aux Démocrates, afin de sortir du "shutdown", que décrypte Loïc de La Mornais en direct de Washington. 

Il promettait une annonce majeure. Donald Trump s’est exprimé dans la soirée du samedi 19 janvier, alors que l’administration fédérale est paralysée depuis cinq semaines en raison d’un désaccord entre le président des États-Unis et les Démocrates sur la construction d’un mur anti-migrants à la frontière mexicaine. En direct de Washington (États-Unis), Loïc de La Mornais fait le point.

Une mesure démocrate en échange du mur ?

"C’est un Donald Trump plus posé, moins vindicatif que d’habitude qui s’est adressé aux Américains, explique le journaliste. Il a fait une proposition aux Démocrates après cinq semaines de ‘shutdown.’ D’abord recruter plus d’agents de la police aux frontières pour surveiller la frontière avec le Mexique. Recruter aussi plus de juges à l’immigration et surtout une vraie proposition, quasiment démocrate, accorder une protection, un sursis temporaire de trois ans à un certain nombre de migrants déjà entrés sur le territoire américain, notamment les ‘dreamers’, c’est-à-dire les jeunes mineurs arrivés illégalement avec leurs parents. (…) En échange, il tient toujours à ses cinq milliards d’euros environ pour financer son mur."

Les manifestants "pro-vie" défilent à la veille de la Marche des femmes

Ce vendredi 18 janvier à Washington, les manifestants « pro-vie » et anti-avortement ont défilé dans les rues de la capitale fédérale américaine. La date est symbolique : elle correspond, à quelques jours près, au jour anniversaire de la décision historique rendue par la Cour suprême sur l’affaire « Roe v. Wade », rendant légal l'avortement dans tout le pays. 

Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Washington DC pour exprimer leur désaccord avec le droit à l'avortement. Retour, en photos, sur cette manifestation.

Au nom de la religion, les manifestants opposent l'avortement au nom du "droit à la vie"

Suprématie de la Cour Suprême 

Le 22 janvier 1973, Norma McCorvey remportait son long combat contre l’État du Texas. Après trois ans face aux tribunaux, la Cour suprême déclarait inconstitutionnelle la restriction du droit à l’avortement. Quarante-six ans plus tard, en pleine administration Trump, il est aujourd’hui menacé. 

La Cour suprême est composée de neuf juges, nommés à vie, et fait partie des institutions les plus élevées du pays. Elle veille à ce que les lois soient en conformité avec la Constitution. Pour la plupart des décisions, il faut avoir la majorité des votes des juges. Elle fonctionne comme une cour d’appel, c’est-à-dire qu’elle intervient en seconde instance et on ne peut pas faire appel de sa décision. 

En 2017, la Cour suprême est devenue à majorité conservatrice avec la nomination de Neil Gorsuch par Donald Trump. Avec la nomination controversée de Brett Kavanaugh l'année suivante, la Cour suprême est passée à cinq juges conservateurs et quatre juges progressistes.  Il suffit d’un seul juge pour faire pencher la majorité dans un sens ou dans l’autre. C'était souvent le cas d'Anthony Kennedy, considéré comme le juge “pivot” de la Cour suprême depuis plus d'une décennie, celui qui faisait la décision entre ses quatre collègues progressistes et ses quatre collègues conservateurs.

"Je manifeste pour les extraordinaires personnes que nous ne rencontrons jamais à cause de l'avortement, et les extraordianires personnes que nous ne deviendrons jamais tant que l'avortement reste une option."

Le droit à l’avortement peut-il être remis en question ? 

Une dizaine d'États a déjà voté des « Trigger laws » (des lois à déclenchement ndlr) interdisant l'avortement. Ces lois sont en l'état inconstitutionnelles, mais le deviendraient à la minute où la Cour suprême annulerait l'arrêt « Roe v. Wade ». Ces régulations compliquent l'accès à l'avortement, puisqu'elles instaurent notamment des délais de réflexion, des échographies et des consultations obligatoires données par des médecins pro-vie, partageant souvent avec leurs patientes des informations inexactes sur les risques encourus.

Kelly a avorté lorsqu'elle avait 17 ans, sous la pression de sa mère. Aujourd'hui, elle regrette de ne pas connaitre sa "petite fille".

A l'annonce de la retraite d'Anthony Kennedy, le National Right to Life, l'une des principales organisations dite “pro-life”, a déjà exprimé son espoir de voir Trump “bien” choisir, tandis que Students for Life, un groupe d'étudiants anti-avortement, s'était largement enthousiasmé : “S'il y a eu un moment dans l'histoire pour croire que nous abolirons l'avortement de notre vivant, c'est maintenant”. 

Dans des États comme L'Arkansas, le Mississippi ou le Missouri, plus de 95 % des comtés ne compteraient plus aucune clinique pratiquant l'IVG. Si Roe v. Wade devait être déjugé et les États libres d'autoriser ou non l'avortement, 21 pourraient de nouveau le bannir. Depuis 2017, au Texas, les avortements sont exclus des remboursement de l'assurances maladie. En mars 2018, un projet de loi ("House Bill 565"), visant à élargir la notion de "personne" à "tout humain à naître", est déposé à la chambre des représentants de l'Ohio. Celui-ci rendrait l'avortement équivalent de facto à un homicide, et les personnes le pratiquant deviendraient donc passibles de la peine de mort.

Un accès déjà très difficile dans certains États 

Il existe des disparités importantes entre les états en terme d’accès aux cliniques pratiquant l’avortement. Dans l'État du Kentucky, une seule clinique propose maintenant cet acte médical. Dans l'Oklahoma, le sénateur républicain Joseph Silk a déposé un projet de loi incluant l’avortement dans la définition de l’homicide criminel, potentiellement répréhensible d’une peine de prison à vie. Ses chances d'aboutir sont incertaines, mais les législateurs ont approuvé un projet de loi qui interdirait l'avortement et imposerait des peines de prison pouvant aller jusqu'à trois ans fermes. 

D'autres États sont en danger si la décision "Roe v. Wade" devait être retoquée :  l'Iowa, l'Ohio, le Kentucky, le Missouri, la Caroline du Sud, la Louisiane et l'Indiana. 

À la manifestation de Washington DC, certains opposants se sont immiscés parmi les "anti-avortement". Sur leurs pancartes, ils ont écrit "Gardez l'avortement légal" et "Protégez Roe" en référence à la décision de 1973 en faveur de l'avortement.

 

Les terrains de sport à domicile se multiplient aux Etats-Unis

Arceau de basket, mur d'escalade, skatepark... France 2 vous explique comment les familles aisées américaines préparent leurs enfants aux meilleures universités. Pour optimiser les chances de leur progéniture, ils n'hésitent pas à se faire construire à domicile des terrains de sport.

Bienvenue chez la famille Williams, 11 enfants : six filles et cinq garçons. Il faut donc de la place dans cette immense maison de Virginie. La mère de famille nous fait la visite et c'est au bout d'un long couloir que se niche un terrain de basket privé ! Le père est avocat, il peut offrir un entraîneur personnel pour la famille qui vient tous les jours de 17 à 19 heures. Les enfants ont attrapé le virus du sport.

Une maison transformée en complexe sportif

Dans les familles aisées américaines, les surfaces privées de sport sont en pleine expansion. Elles peuvent être en intérieur ou en extérieur : basket, hockey sur glace, football américain ou même skatepark à domicile. Ce riche habitant de l'Utah a carrément transformé sa maison en complexe sportif sur trois étages. C'est sous le ciel bleu de Californie que l'on trouve le plus de terrains de sport privés. Le but est d'inculquer les valeurs du sport aux enfants. En moyenne, un terrain de basket privé coûte entre 10 et 30 000 euros. Des sommes que les parents sont prêts à investir sur leurs enfants pour qu'ils obtiennent des bourses dans des grandes universités.

Un reportage de Loïc de la Mornais, Fabien Fougère et Charlotte Mattout

Fake News : les faussaires de l'information

Les réseaux sociaux sont devenus la caisse de résonance de nombreuses fausses informations. Aux États-Unis, certains revendiquent même un véritable business.

À 36 ans, John Prager est l'un des plus actifs fabricants de fausses nouvelles des États-Unis. Sa dernière publication : l’aînée des Obama a été arrêtée en possession de drogue. Un texte comme un vrai article, une photo truquée et le tour est joué. Le site de John Prager se veut satirique, mais 2 millions de personnes ont relayé l'information. Chaque jour aux États-Unis, des dizaines de "fake news" apparaissent sur la toile. Parmi les plus partagées, le pape soutient Donald Trump, Barack Obama n'est pas né aux États-Unis ou encore l'activité d'Hillary Clinton dans un réseau pédophile. Depuis le Texas, Alex Jones présente un show télévisé complotiste intitulé "Les guerres de l'info".

Le 1er amendement protège les auteurs de "fake news"

Malgré la diffusion de ces fausses informations, la législation américaine protège ses auteurs grâce à la liberté d'expression définie par le 1er amendement. Face à ce fléau, Facebook a pris l'engagement d'envoyer des avertissements aux internautes qui reçoivent des "fake news". Ces fausses informations ont-elles aidé à l'élection de Donald Trump ou simplement conforté les électeurs dans leur choix ? "Aux États-Unis, aucune étude sérieuse ne tranche le débat", conclut la journaliste Agnès Vahramian.

Un reportage d'Agnès Vahramian, Fabien Fougère, Charlotte Mattout, Arielle Monange et Taliane Elobo