Les réseaux sociaux sont devenus la caisse de résonance de nombreuses fausses informations. Aux États-Unis, certains revendiquent même un véritable business.
À 36 ans, John Prager est l'un des plus actifs fabricants de fausses nouvelles des États-Unis. Sa dernière publication : l’aînée des Obama a été arrêtée en possession de drogue. Un texte comme un vrai article, une photo truquée et le tour est joué. Le site de John Prager se veut satirique, mais 2 millions de personnes ont relayé l'information. Chaque jour aux États-Unis, des dizaines de "fake news" apparaissent sur la toile. Parmi les plus partagées, le pape soutient Donald Trump, Barack Obama n'est pas né aux États-Unis ou encore l'activité d'Hillary Clinton dans un réseau pédophile. Depuis le Texas, Alex Jones présente un show télévisé complotiste intitulé "Les guerres de l'info".
Le 1er amendement protège les auteurs de "fake news"
Malgré la diffusion de ces fausses informations, la législation américaine protège ses auteurs grâce à la liberté d'expression définie par le 1er amendement. Face à ce fléau, Facebook a pris l'engagement d'envoyer des avertissements aux internautes qui reçoivent des "fake news". Ces fausses informations ont-elles aidé à l'élection de Donald Trump ou simplement conforté les électeurs dans leur choix ? "Aux États-Unis, aucune étude sérieuse ne tranche le débat", conclut la journaliste Agnès Vahramian.
Un reportage d'Agnès Vahramian, Fabien Fougère, Charlotte Mattout, Arielle Monange et Taliane Elobo