<div class="taxonomy-description"><p>La défense représente un poste budgétaire parmi les plus importants de l’Administration américaine. Engagé dans une guerre en Afghanistan depuis l’automne 2001 et en Irak depuis 2003, les Etats-Unis sont en guerre contre le terrorisme depuis les évènements du 11 septembre 2001.</p>
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La lutte contre le terrorisme sème la zizanie aux États-Unis avec le désaccord de trop pour le chef du Pentagone. Alors que Donald Trump a annoncé le retrait des troupes américaines de Syrie, son ministre de la Défense lui a dit "au revoir".
En duplex depuis Washington (États-Unis) dans le 20 Heures de France 2, le journaliste Loïc de la Mornais revient sur la démission de Jim Mattis qui n’est pas le premier à claquer la porte."Ce n’est pas le premier et ce ne sera sans doute pas le dernier. Il y a eu 17 départs de hautes personnalités, de responsables de premier plan de l’administrationTrumpdepuis le début du mandat du président. C’est un record."
Une énorme erreur stratégique
Et le journaliste d’ajouter :"Mais c’est vrai que Jim Mattis est un cas à part. C’est quelqu’un d’extrêmement respecté à gauche comme à droite. Ancien général 4 étoiles, ministre de la Défense, il n’a pas supporté une fois de plus que ça soit par Tweet que Donald Trump annonce le retrait de Syrie, et pour moitié en Afghanistan. Un retrait contre lequel ce général s’est toujours battu, disant que ce serait une énorme erreur stratégique. Beaucoup d’observateurs disaient de Jim Mattis était le dernier adulte dans la pièce, voire le dernier rempart avant le chaos."
Un ancien soldat a ouvert le feu dans un bar et tué au moins 12 personnes. Il a fait irruption dans l'établissement qui accueillait une soirée étudiante et a tiré à l'aide d'une arme de gros calibre. Il s'est ensuite suicidé.
D'après les statistiques du FBI, la ville de Thousand Oaks, en Californie (États-Unis), était l'une des plus sûres de toute l'Amérique. Ça ne l'a pas empêché d'ajouter son nom à la longue liste des tueries de masse. Mercredi 7 novembre au soir, ce sont des étudiants qui ont été pris par surprise en boîte de nuit. Les gardes de sécurité n'ont rien pu faire, tout comme le premier policier à entrer dans les lieux, qui a été abattu.
L'auteur des faits avait connu des soucis psychologiques
Le tireur s'est ensuite suicidé. Selon la police, l'auteur a 28 ans, il s'appelle Ian David Long, c'est un ancien militaire des Marines. Il avait connu quelques soucis psychologiques et avait acheté légalement son arme. Le drapeau américain est en berne à la Maison-Blanche. La nouvelle majorité démocrate à la Chambre des représentants a une nouvelle fois promis qu'elle s'attaquerait aux violences faites avec les armes à feu.
En annonçant la création d’une force militaire spatiale, les États-Unis affirment vouloir protéger leurs satellites… tout en gardant la main sur l’espace. Une nouvelle course aux étoiles qui pourrait raviver les tensions entre grandes puissances.
À qui appartient l’espace ?
À tout le monde. C’est du moins ce que prévoit le traité de l’espace ratifié en 1967 expliquant qu’aucun État ne peut s’approprier à lui seul l'espace extra-atmosphérique. Toujours selon ce traité, les armes de destruction massive sont interdites en orbite terrestre. Problème : il n’interdit pas les autres types d’armes. Un vide juridique qui explique la course à l’armement spatial lancée sous la Guerre froide avec le président américain Ronald Reagan. Aujourd’hui, un nouveau traité est difficilement envisageable du fait de la multiplication des satellites militaires.
Quelles nations dominent l’espace ?
En théorie, l’espace est censé être non militarisé mais trois nations se disputent principalement le territoire spatial : les États-Unis, la Russie et la Chine. "Pour défendre l'Amérique, il ne suffit pas d’être présent dans l’espace, nous devons dominer l'espace", avait souligné Donald Trump en juin dernier. Le vice-président américain, Mike Pence, a également déclaré que "nos adversaires ont déjà transformé l’espace en domaine de combat". L’enjeu est en effet stratégique : en y déployant des satellites, les militaires peuvent y observer des forces ennemies, intercepter des communications et guider des missiles à longue distance. Les trois pays auraient d’ailleurs chacun mis en place des missiles anti-satellites, parés à neutraliser la moindre menace.
En quoi consistent ces armes ?
Les missiles anti-satellites ont pour objectif de détruire des satellites artificiels. Les États-Unis et la Russie, premiers détenteurs de tels missiles, avaient décidé d’exclure l’espace comme champs d’opérations. Mais la destruction d’un satellite chinois par la Chine en 2007 a poussé les États-Unis à relancer les essais. Depuis, d’autres armes ont vu le jour comme le satellite russe surnommé kamikaze pouvant détruire un autre objet spatial ou encore un missile balistique à rayon laser développé par les Américains.
Peu d’informations ont pour l’instant été données. Mike Pence a annoncé que sa création est prévue pour 2020 pour un budget d’environ 8 milliards de dollars sur cinq ans. Un coût énorme pour un projet critiqué au sein même des spécialistes : “Je ne vois pas trop l’intérêt d’une telle force qui va sans doute coûter très cher” a confié l’astronaute Scott Kelly qui estime que cette course à l’armement spatial ne va pas dans leur intérêt.
L’armée spatiale américaine n’est pas encore prête à voir le jourpuisque le projet se doit d’être adopté par le Congrès américain et que les démocrates y sont farouchement opposés. Et siaujourd’hui le ministre de la Défense James Mattissoutient cette nouvelle force armée, ce n’était pas le cas il y a encore quelques mois. Le Pentagone dispose d’une trentaine de satellites dédiés au guidage GPS et dont dépendent des centaines de milliers de système militaires américains. Une annonce critiquée qui a également amusé les présentateurs de late shows américains. Qu’importe pour l’équipe de campagne de Donald Trump qui sollicite dès aujourd’hui les supporters du président à voter pour le logo de la nouvelle armée américaine.
Et la France dans tout ça ?
La France est dotée elle aussi de satellites espions mais son implantation et sa puissance restent bien inférieure à celle des Etats-Unis. Le pays effectue en effet moins d’initiatives individuelles en raison de sa participation à l’ESA (Agence Spatiale Européenne).
Donald Trump a évoqué hier, la possibilité d'envoyer l'auteur de l'attentat perpétré à New York dans la prison de Guantánamo, située sur une base navale à Cuba. Cet établissement carcéral est l'un des mieux sécurisés de la planète, mais également sujet à de vives polémiques.
Ce centre de détention se trouve sur la base militaire de la baie de Guantánamo, dans le sud-est de Cuba. Il est loué depuis 1903 par le gouvernement américain au gouvernement cubain pour 4000 dollars par mois (3430 euros), selon l'AFP. Un loyer que les Cubains refuseraient de percevoir.
En réponse aux attentats du 11 septembre 2001, George W. Bush lance une "guerre contre le terrorisme". Dès lors, les États-Unis enferment à Guantánamo les détenus qualifiés de "combattants illégaux", soupçonnés d'être une menace envers la nation en raison de leur affiliation à la mouvance islamiste. Quelques 750 prisonniers originaires de 42 pays y sont enfermés à partir de janvier 2002, et ce, pour une durée illimitée. Actuellement, ils ne serraient plus que 41, considérés comme trop dangereux pour être relâchés. Les autres ont été transférés vers des prisons à l'étranger, ou bien libérés au fil des années.
L'emplacement de cette base militaire américaine sur le territoire cubain permet au gouvernement américain de ne pas soumettre les prisonniers à son système judiciaire fédéral, prenant appui sur l'extra-territorialté du lieu. Aucun droit défendu par la Constitution des États-Unis n'y est donc garanti.
Toutefois, cette prison hors de tout cadre juridique a été vivement critiquée par l'opinion publique internationale, défendant les droits de l'homme. Amnesty International affirment que les conditions de détention y seraient dégradantes et les prisonniers seraient victimes d'actes de torture physiques et psychologiques.
Une fermeture envisagée
Manifestation à Washington contre les conditions de détention de Guantanamo.
Dès son élection en 2008, l'ancien président Barack Obama confirme sa volonté de fermer le camp de Guantánamo. Une promesse qu'il n'a pas pu tenir sous ses deux mandats. Cette fermeture engendrait des problèmes juridiques, car le Congrès bloque le transfert des détenus extra-judiciaires vers le système judiciaire fédéral américain.
Les Républicains, eux, sont en grande partie opposés à la fermeture de la prison, craignant surtout que les anciens détenus ne reviennent gonfler les rangs des organisations terroristes. Donald Trump a d'ailleurs évoqué la possibilité d'envoyer à Guantánamo Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29 ans arrivé aux États-Unis en 2010 et auteur de l'attentat meurtrier de New York le 31 octobre dernier. "Absolument, c’est quelque chose que j’examinerai", a répondu le locataire de la Maison-Blanche, interrogé par un journaliste. Il a également réclamé hier sur son compte Twitter que le terroriste se voit infligé la peine de mort. Celle-ci est autorisée par 31 États américains, même si tous ne l'appliquent pas.
Tôt dans la matinée, plusieurs représentants du Congrès ont été blessés par balle à Alexandria, situé à quelques kilomètres de Washington D.C. Un homme armé a fait irruption sur le terrain de baseball Eugene Simpson Stadium Park, où se trouvaient les élus républicains et a ouvert le feu. Steve Scalise, le chef du Parti Républicain à la Chambre des représentants, compte parmi les blessés.
APD Chief Michael Brown updated media. 5 transported to local hospitals, including suspect. We will not ID victims or suspect right now. pic.twitter.com/pPYlqEjACM
Une "attaque délibérée". C'est le motif avancé par la police d'Alexandria, au vue des premiers éléments de l'enquête. Ce matin, vers 7h00 heure locale (13h00 en France) un homme armé d'un fusil s'est introduit sur le terrain de sport Eugene Simpson Stadium Park àAlexandria. Sur place, plusieurs membres de l'équipe républicaine de baseball du Congrès s'entraînaient en vue d'un match organisé, ce jeudi.
Le tireur a ouvert le feu, blessant cinq personnes. Parmi celles-ci, Steve Scalise, chef du Parti Républicain à la Chambre des représentants et député de la Louisiane, ainsi que deux gardes du corps et des collaborateurs parlementaires. Toutes les victimes ont été admises à l'hôpital. Steve Scalise, touché à la hanche, doit subir une opération chirurgicale mais son état est jugé stable. C'est un autre parlementaire présent sur place, Mo Brooks élu de l'Alabama, qui lui a porté les premiers secours.
Lors de la fusillade, plusieurs dizaines de balles ont été tirées, tant de la part de l'assaillant que du côté des gardes du corps qui ont riposté. "Nos vies ont été sauvées grâce à la police du Capitol. Si elle n'avait pas été là, cela aurait été un massacre", rapportait le sénateur Rand Paul dont le témoignage confirme une scène d'extrême violence.
Le tireur, James T. Hodgkinson, un homme âgé de 66 ans, originaire de l'Illinois, a été maitrisé et n'est plus considéré comme "une menace", selon la police d'Alexandria. Blessé par les agents de sécurité, il a également été hospitalisé. Le président Donald Trump a annoncé aux alentours de midi que l'individu était décédé des suites de ses blessures.
Républicains vs Démocrates, qui remportera le match ?
Depuis plusieurs semaines, l'équipe de baseball républicaine du Congrès s'entraînait, au petit matin, en vue de la rencontre annuelle caritative prévue ce jeudi, à Washington D.C contre l'équipe démocrate. Cet événement sportif est une tradition depuis 1909. Malgré la tragédie, le parlementaire républicain Eric Swalwell a confirmé sur le réseau social Twitter le maintien du match.
The #congressionalbaseballgame is on. We will play for charity, but also for the victims & the heroic officers who took down the shooter.
Voici quelques décisions qui font le plus polémique:
#1 - Il a coupé les fonds des ONG visant à aider les femmes à travers le monde à se faire avorter. - Source
#2 - Le lendemain même de cette décision, il empêche les femmes Américaines d'utiliser des fonds du gouvernement ou des assurances pour se faire avorter. Coût d'un avortement : 3000 dollars. - Source
#3 - Il a annulé l'Obama Care, sans proposer d'alternative. - Source
#4 - Il a annulé le partenariat transatlantique mis en place après 7 ans de négociations sous l'administration Obama. - Source
#5 - Il coupe les fonds destinés:
A la lutte contre les violences faites aux femmes - Source
Au bureau des énergies efficaces et renouvelables - Source
Il a ordonné un obscurcissement des médias sur les sujets du changement climatique, de l'agriculture et de la santé (empêchant aux organisations en question de s'exprimer aux médias et de donner quelque information que ce soit. - Source
#6 - Il a suspendu l'accueil des réfugiés aux États-Unis et interdit définitivement l'entrée des Syriens. - Source
#7 - Il a instauré une taxe de 20% sur tous les produits venant du Mexique pour financer le mur - Source
#8 - Il a instauré plusieurs "blacks sites" (également dits "sitesnoirs". Ce sont des prisons secrètes et clandestines de la CIA dans le monde), avec l'autorisation d'utiliser la torture comme mode d'interrogation. - Source
#9 - Il a contourné les lois de favoritisme pour engager son beau-fils en tant que conseiller pour la Maison-Blanche. - Source
#10 - Il a autorisé des pays étrangers à verser de l'argent à ses business, violant la Constitution des États-Unis. - Source
#11 - Interdiction d'entrée du territoire américain pour 6 pays du Moyen-Orient: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen pour au moins 3 moins et interdiction indéfinie pour la Syrie. -Source
#12 - Hillary Clinton a remporté le vote populaire de plus de 3 millions de voix, Trump conteste ce chiffre accusant certains Américains de s'être inscrits dans deux États différents pour voter deux fois. Cinq membres de son administration étaient enregistrés pour voter dans 2 États différents, ainsi que sa fille Ivanka Trump. - Source #13 - Il a fait supprimer la version hispanique du site internet de la Maison-Blanche, ainsi que la page sur les droits des homosexuels, le changement climatique et les droits civiques. - Source Parce qu'il devient difficile de suivre ce qu'il se passe au jour le jour, l'équipe de France 2 Washington vous fera un débriefing hebdomadaire des dernières décisions de Donald J. Trump.
D'une simple signature, vendredi 27 janvier, le nouveau président-élu a temporairement interdit l'entrée sur le territoire américain à six pays (Iran, Irak, Soudan, Libye, Yémen et Somalie) pour 90 jours, mais il a également interdit l'entrée sur le territoire aux Syriens pour une date indéfinie.
L'ancien président s'est exprimé pour la première fois depuis qu'il a quitté le Bureau ovale. C'est la première fois qu'Obama critique le nouveau président, cassant l'une des règles tacites qu'un ancien président ne devrait pas critiquer son successeur.
Barack Obama a offert son soutien aux manifestants qui sont restés tout le weekend dans les aéroports à manifester et soutenir les réfugiés à travers le pays. Ceux qui protestent ressentent "exactement ce que l'on attend des Américains lorsque nos valeurs sont mises en enjeu." explique Kevin Lewis, le porte-parole de l'ancien président.
Lorsqu'on compare les décisions de Barack Obama sur la politique étrangère et celle de Donald J. Trump, l'on comprend assez vite qu'Obama est en total désaccord avec Trump en ce qui concerne la discrimination des individus en fonction de leur religion.
Trump campe sur ça décision
Lundi 30 janvier, le nouveau président s'est défendu des attaques en justifiant son décret expliquant vouloir protéger les Américains. il a expliqué que les États-Unis allaient " continuer à être compatissants pour ceux qui vivent sous l'oppression" mais qu'il ferait cela en "protégeant nos propres citoyens and nos frontières".
"Pour la première fois de notre histoire, dans un monde de plus en plus multipolaire, tant de gens deviennent ouvertement anti-européens ou au mieux eurosceptiques. En particulier, le changement à Washington met l’Union européenne dans une situation difficile. Semblant remettre en question les 70 dernières années de la politique étrangère américaine.” s'est exprimé Donald Tusk.
Les pays européens qui ne sont pas concernés par cette interdiction d'accès du territoire Américain protestent à leur manière, faisant comprendre leur désaccord avec la politique de Donald J. Trumpcomme l'explique CNN, "Mettant à nu ce que beaucoup d'Européens pensent en privé et ouvrant la voie aux tensions entre les États-Unis et l'Union-Européenne."
Plus d'un million d'Anglais ont pour l'instant signé une pétition contre la visite de Donald J. Trump dans leur pays.
Le ministre des affaires étrangères a également ajouté qu'il pense "aux binationaux, franco-iraniens, irano-américains, qui sont meurtris par cette situation. C'est un choc pour eux, c'est vécu comme une blessure", lorsd'uneconférenceà Riyad en Arabie Saoudite.
Insistant sur le fait que la décision de Donald J. Trump est surprenante et brutale. Il a fini son discours en expliquant que la situation des réfugiés concernait tous les pays,
"L'accueil des réfugiés est un devoir de solidarité conforme à nos engagements internationaux. Et le terrorisme n'a pas de nationalité. Nous serons plus forts dans la lutte contre le terrorisme en respectant nos valeurs. Les États-Unis devraient rester fidèles à ces valeurs"
Les cinq candidats toujours en course pour les présidentielles américaines n'ont pas manqué de réagir aux attentats de Bruxelles, juste avant les primaires de ce soir dans l'Arizona, l'Utah et l'Idaho.
Dans une course déjà fortement marquée par les questions de politique étrangère et de sécurité, Donald Trump et Ted Cruz ont en particulier cherché à montrer leurs muscles sécuritaires.
Trump: "Je vous l'avais dit!"
Donald Trump avait gagné 7 points dans les sondages après les attaques de Paris et San Bernardino et il s'en souvient. Le milliardaire a fait le tour des "mornings shows" américains pour défendre son programme en terme de sécurité et d'immigration.
Sur les réseaux sociaux, il utilise abondamment un extrait d'une interview donnée plus tôt cette année, ou il mentionnait Bruxelles comme un "enfer" et une cible pour le terrorisme. "Regardez cette interview donnée plus tôt cette année. J'ai eu raison encore et encore sur le terrorisme. Il est temps d'être durs!"
Watch this clip from earlier this year. Time & time again I have been right about terrorism. It’s time to get tough! https://t.co/8mnY3GFRzw
Le programme de Trump comprend notamment l'interdiction d'accès au territoire américaine pour les personnes de confession musulmane. Cet après-midi, il a aussi réitéré son intention de rétablir l'utilisation du waterboarding ("et plus encore") par les autorités américaines.
Cruz veut des patrouilles de police dans les quartiers musulmans
Le principal challenger de Donald Trump à l'investiture républicaine est bien décidé à ne pas le laisser gagner cette course à la récupération politique. Après une brève pensée pour les victimes, la campagne du candidat a publié un message sur Facebook qui comprend une liste de propositions musclées.
Selon lui: "Nos alliés européens voient maintenant le résultat d'un mélange toxique de migrants qui ont été infiltrés par des terroristes. [...] Nous devons immédiatement arrêter le flot des réfugiés en provenance de pays avec une forte présence de Daech. [...] Nous devons sécuriser notre frontière pour empêcher l'infiltration de terroristes. [...] Nous devons permettre aux forces de l'ordre de patrouiller et sécuriser les quartiers musulmans avant qu'ils ne se radicalisent."
Sans doute pas de quoi perturber Cruz, qui hurle au "politiquement correct" à chaque critique de son programme. Son message sur Facebook s'achève par ces mots: "Les jours ou notre pays se rend volontairement à l'ennemi pour montrer que nous sommes progressistes et éclairés sont terminés. Notre pays est en jeu."
We Can No Longer Surrender to the Enemy Through Political Corr...Today radical Islamic terrorists targeted the men and women of Brussels as they went to work on a spring morning. In a series of co-ordinated attacks they murdered and maimed dozens of innocent commuters at subway stations and travelers at the airport. For the terrorists, the identities of the victims were irrelevant. They –we—are all part of an intolerable culture that they have vowed to destroy. For years, the west has tried to deny this enemy exists out of a combination of political correctness and fear. We can no longer afford either. Our European allies are now seeing what comes of a toxic mix of migrants who have been infiltrated by terrorists and isolated, radical Muslim neighborhoods. We will do what we can to help them fight this scourge, and redouble our efforts to make sure it does not happen here. We need to immediately halt the flow of refugees from countries with a significant al Qaida or ISIS presence. We need to empower law enforcement to patrol and secure Muslim neighborhoods before they become radicalized. We need to secure the southern border to prevent terrorist infiltration.And we need to execute a coherent campaign to utterly destroy ISIS. The days of the United States voluntarily surrendering to the enemy to show how progressive and enlightened we can be are at an end. Our country is at stake.
Réactions plus modérées pour Clinton, Sanders et Kasich
Par contraste avec ses deux adversaires, la réaction de John Kasich est apparue comme une anomalie. Prenant soin de souligner que "l'Amérique n'est pas en guerre avec l'Islam", il a réservé sa seule pique à Barack Obama, appelant le président à interrompre son voyage à Cuba et à revenir à Washington ou à se rendre à Bruxelles.
The president must return home immediately and get to work with our allies to respond with strength against the enemies of the west.
L'intégralité du discours de Barack Obama sur la fermeture de Guantanamo:
On retrouve dans ce discours les grandes lignes des promesses faites par Barack Obama en 2008, sa volonté de réinventer les Etats-Unis et clore la page du 11 septembre, des années Bush, de l'Irak, de l'Afghanistan: "Le plan que nous présentons aujourd'hui n'est pas juste pour fermer Guantanamo. [...] Il s'agit de fermer un chapitre de notre Histoire." déclare le président. "Garder cette prison ouverte est contraire nos valeurs. Elle nuit à notre place dans le monde. Elle est vue comme une tâche sur notre capacité à les plus hauts standards dans le règne de la loi."
Quels sont les détails pratiques du plan?
Pour un plan qui a demandé 7 ans de conception, il est plutôt simple. Les prisonniers les moins dangereux seront extradés vers leurs pays respectifs. Ceux qui sont considérés comme trop dangereux pour échapper à l'administration américaine seront transférés dans des prisons sur le territoire américain. Ils seront donc traités comme des prisonniers conventionnels, sans le statut d'extraterritorialité qui faisait de Guantanamo un centre de détente si secret et brutal.
Ce transfert pourrait nécessiter des aménagements de haute sécurité, pour un coût d'environ 475 millions de dollars. Mais les Etats-Unis économiseront entre 65 et 85 millions de dollars par an en frais de fonctionnement à "Gitmo".
L'héritage d'Obama vs. Le Congrès?
Ce n'est pas par manque de volonté de la présidence que ce plan à mis si longtemps à être annoncé. Depuis 7 ans, Barack Obama doit faire face à un Congrès plus ou moins hostile à l'idée. Mais maintenant qu'il n'a plus d'élection à gagner, le président peut se permettre de saisir le taureau par les cornes. Il s'agit maintenant pour lui de défendre son héritage, de devenir le président que tout le monde attendait dès 2008. "Je ne veux pas transmettre ce problème au prochain président" déclare t'il.
Mais les républicains, majoritaires au Congrès, ont déjà annoncé qu'ils s'opposeraient à ce plan. Certains états ont également rendu illégal le transfert sur leur sol de prisonniers suspectés de terrorisme. Et quand on entend leurs candidats à la présidentielle se disputer sur celui qui sera le plus rapide à réinstaurer la torture par waterboarding, on doute que cette position change.
Mais il reste une dernière carte à Obama: Le décret présidentiel. Il permettrait d'éviter un vote du Congrès, mais pourrait être annulé par le prochain président élu. Et quoi qu'il arrive, cette question fera sans doute des vagues dans la campagne présidentielle.
Alors. La fermeture de Guantanamo. Enfin? Trop tard? Jamais?
Discutez en avec nous dans les commentaires, sur Twitter et Facebook.
Depuis les attaques de San Bernardino, le FBI est en possession de l'Iphone de l'un des deux auteurs. Selon les forces de l'ordre, ce téléphone contiendrait des informations cruciales. Hélas pour les fédéraux, ils ne peuvent pas accéder au contenu à l'intérieur, car il est protégé par mot de passe.
Le FBI a donc demandé à Apple de leur apporter l'assistance technique dont ils ont besoin pour bruteforcer le téléphone et deviner son mot de passe.
Sur un Iphone, les mots de passe d'accès ne sont composés que de chiffres, donc le trouver n'est l'affaire que de quelques dizaines de minutes pour un ordinateur qui peut tenter des millions de combinaisons par seconde. 0000, 0001, 0002, 0003, 0004, 0005...
Fastoche! Mais c'est quoi le problème?
Accrochez vous, ça devient compliqué! Depuis iOS 8, la protection par mot de passe se double d'un cryptage des contenus et d'un système qui efface les données du téléphone en cas de tentative d'accès extérieur. Après 10 mauvais mots de passe, tout est effacé. Et les chances pour le FBI de trouver le bon mot de passe en 10 tentatives sont infinitésimales.
Les fédéraux ont donc besoin d'Apple pour créer une nouvelle version de son logiciel d'exploitation, qui "oublie" cette importante mesure de sécurité, et l'installer sur le téléphone du terroriste. Apple est seul en mesure de le faire, car cette installation requiert des mesures de sécurité supplémentaires, qui appartiennent à la firme.
The technical changes the @FBI demands would make it possible to break into an iPhone (5C or older) in a half hour. pic.twitter.com/v6GeFXXXBC
Une seconde. Pourquoi Apple ne donne pas simplement les informations contenues sur le téléphone ?
Pas si simple. La définition d'un bon cryptage, c'est que seul l'utilisateur peut y accéder.
Même le fabriquant d'un logiciel de cryptage ne peut pas décrypter ses propres outils. Le processus pour arriver à ce résultat est mathématiquement compliqué, mais cette vidéo (en anglais) vous aidera à comprendre rapidement pourquoi Youtube ne connaît pas votre mot de passe Youtube.
D'accord, mais on parle terrorisme là! National Security. Pourquoi Apple refuse de collaborer ?
Parce que ce n'est pas qu'une question de sécurité à l'échelle d'un petit IPhone. C'est aussi une question de vie privée à l'échelle globale. Dans l'ordonnance du juge californien, seul le téléphone du suspect de San Bernardino est mentionné. Officiellement, le FBI n'aurait accès qu'à ce téléphone.
Mais dans la pratique, les experts en sécurité d'Apple (et tous les autres) craignent que la création de ce système ne constitue une "backdoor" qui permette d'accéder à n'importe quel autre IPhone.
"Backdoor" ?
Une faille de sécurité intentionnelle. En théorie, une backdoor bien cachée permet à ceux qui la connaissent - par exemple la police - d'accéder à des informations qui restent chiffrées pour tout ceux qui ne connaissent pas la faille.
C'est sans risque, ça?
Non! Encore une fois, le diable est dans la pratique. Avec des milliards de dollars et la vie privée de millions de personnes en jeu, toute faille de sécurité, même cachée par un expert a des chances d'être trouvée et exploitée.
Dans le cas de San Bernardino, le FBI soutien que cet accès ne constitue pas une "vraie" backdoor. C'est techniquement correct (the best kind of correct), car elle ne rend pas le cryptage d'Apple vulnérable. Mais Tim Cook répond: Toute technologie qui permet d'accéder à des informations privées est une backdoor de facto. Balle au centre.
Et moi, ça me concerne ?
C'est à vous de décider.
Dans une affaire comme celle-ci, il n'y a pas de tort et de raison, seulement des opinions. Êtes vous prêt à risquer la sécurité de vos informations privées, si la même brèche permet à la police de déjouer un attentat ?