Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :
Lindsey Graham se retire de la course à l'investiture du parti républicain pour la Maison blanche
Il reste 13 candidats en lice, dominés par Donald Trump dans les sondages. La défection de Graham, sénateur de Caroline du Sud, fait suite à celles de Rick perry, Scott Walker et Bobby Jindal. Lindsey Graham, qui concentrait sa campagne sur les sujets militaires et de sécurité nationale, ne dépassait pas 1% dans les sondages.
Lindsey Graham était par ailleurs connu pour ses bonnes blagues déclamées au cours des débats.
La Libre : Lindsey Graham, le plus drôle des candidats républicains, abandonne
Ted Cruz se rapproche de Donald Trump
Ted Cruz, qui progresse dans les sondages "tente de complimenter M. Trump à chaque occasion qui se présente", écrit le NYT. Et depuis quelques temps, il "semble ressembler de plus en plus" au magnat de l'immobilier. Pour justifier cette ressemblance, le journaliste cite les déclarations enflammées de Cruz à l'encontre de l'élite politique, ou son opposition à la légalisation du statut des immigrants sans-papiers, qu'il qualifie de "sans-papiers démocrates".
NYT : Ted Cruz adopte un tour plus incisif pendant sa tournée, en approbation à Donald Trump (anglais)
La bourde de Miss Univers
Lors d'une cérémonie à Las Vegas, la représentante des Philippines a été élue Miss univers... après que la Miss Colombie ait été proclamée Miss univers par erreur. "OK, je dois m'excuser. La deuxième est la Colombie. Miss univers 2015 est Miss Philippines" a déclaré le présentateur de l'émission, confus :
Le candidat républicain milliardaire Donald Trump possédait, jusqu'à récemment, l'agence qui organise le concours de beauté de Miss Univers.
Accident "peut-être intentionnel" à Las Vegas : 1 mort, 26 blessés
Au moment où avait lieu le concours de beauté, une conductrice a foncé à plusieurs reprises dans la foule amassée sur un trottoir d'une portion du très fréquenté Las Vegas Boulevard, blessant près de 30 personnes. Il pourrait s'agir d'un acte "intentionnel" selon la police, qui a précisé qu'il ne s'agissait pas de terrorisme.
Débat démocrate : l'expérience de Clinton ou le réformisme de Sanders ?
Samedi soir, les 3 candidats démocrates à la Maison blanche Hillary Clinton, Martin O'Malley et Bernie Sanders se sont affrontés lors d'un débat dont la programmation a vivement été critiqués (un samedi soir, juste avant Noël est peu propice à rassembler de nombreux américains devant leur poste de télévision).
Le New Yorker résume ainsi le choix binaire (O'Malley récolte moins de 10% des intentions de vote dans les sondages) auquel font face les électeurs démocrates : "l'expérience, le réformisme modéré et l'engagement vigoureux (Hillary Clinton) versus la passion, l'attaque des privilèges et un scepticisme constant quant aux interventions militaires [américaines] à l'étranger (Bernie Sanders)".
Le magazine fait l'éloge du ton général du débat, "animé, instructif et civil", en opposition avec le débat républicain de la semaine dernière, plein de "vitriol et de négativité". Donald Trump et sa proposition de mettre fin à l'entrée des musulmans sur le sol américain avait été au centre du débat.
The New Yorker : Pas de gagnant pour le débat démocrate, mais un choix clair se présente (anglais)
La politique américaine de défense des droits des homosexuels fait-elle plus de mal que de bien ?
"Il y a 4 ans, le gouvernement américain s'est lancé dans une ambitieuse campagne pour étendre les droits des gays à l'étranger", rappelle le NYT.
"Depuis 2012, le gouvernement américain a dépensé plus de 700 millions de dollars pour la cause des droits des gays. Plus de la moitié de cette somme s'est concentrée sur l'Afrique sub-saharienne". Et pour cause : "Les sentiments anti-gay sont répandus en Afrique. Les relations sexuelles entre personnes de même sexe restent illégales dans la plupart des pays, l'héritage de lois coloniales largement oubliée, jusqu'à ce que l'Occident demande leur abrogation, il y a quelques années".
Pourtant, en Afrique, certains groupes de défense des homosexuels estiment que l'activisme des Etats-Unis a jeté de l'huile sur le feu en rendant les gays plus visibles, et donc "plus vulnérables au harcèlement et aux violences".
L'intervention américaine suscite également des critiques de la part de certains gouvernements africains et d'autres acteurs privés "qui accusent les Etats-Unis d'impérialisme culturel. Forcer un continent réticent à adopter les droits des gays, disent-ils, est la dernière tentative de l'Occident pour imposer ses valeurs à l'Afrique", peut-on lire dans le NYT.
Plus d'infos dans le New York Times : Le soutien des Etats-Unis aux droits des homosexuels en Afrique pourrait avoir fait plus de mal que de bien (anglais)