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Rejet des Musulmans : Donald Trump s'explique
Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages, a provoqué l'ire de ses opposants politiques, y compris au sein de son propre parti, après avoir appelé à un moratoire sur l'immigration des Musulmans ce lundi. Il a présenté sa proposition quelques jours après les attaques terroristes de San Bernardino, perpétrées par un couple musulman radicalisé qui a tué 14 personnes la semaine dernière.
Dans une interview accordée à MSNBC, le magnat de l'immobilier s'est justifié en citant une mesure prise par le président Roosevelt pendant la Seconde guerre mondiale, qu'il juge similaire à sa proposition. Trump a invoqué une mesure qualifiant les Japonais, Allemands et Italiens vivant sur le sol américain d' "étrangers ennemis". Il a également fait référence à la possibilité de détenir des d'immigrés, approuvée par Roosevelt, qui a débouché sur la possibilité d'interner des citoyens japonais, allemands et italiens dans les années 1940. Le candidat républicain a également précisé que sa proposition ne s'appliquerait qu'aux étrangers, et non pas aux citoyens américains, ajoute le NYT.
Dans une virulente critique mentionnant les "faux cheveux" de Trump, le porte-parole de la Maison blanche a affirmé que sa proposition allait à l'encontre de la constitution américaine, et le disqualifiait donc comme possible président.
L'article ajoute que malgré les critiques, la désapprobation des propos de Trump ne fait pas l'unanimité : "Trump a été applaudi par certains commentateurs conservateurs, qui ont déclaré [que Trump] reflétait plus fidèlement les opinions des électeurs que les leaders du parti".
NYT : Donald Trump détourne les critiques cinglantes quant à sa proposition sur les Musulmans (anglais)
Les assaillants de San Bernardino projetaient un attentat depuis au moins 2 ans
"Qu'est-ce qui a bien pu transformer une femme diplômée en pharmacie et un inspecteur départemental de santé en terroristes, et quand le sombre tournant a-t-il eu lieu ?" se demande CNN. "Selon les autorités, peut-être des années avant les attaques mortelles de la semaine dernière, à San Bernardino en Californie."
Le couple responsable de la mort de 14 personnes à San Bernardino a abordé le projet d'attentat il y a au moins 2 ans. "A ce stade, notre enquête montre qu'ils ont été radicalisés avant leur rencontre", a affirmé ce mercredi James Comey, le directeur du FBI, face à un comité de parlementaires.
Tashfeen Malik, la femme de Syed Rizwan Farook, avait proclamé son allégeance à l'Etat islamique sur Facebook. Le FBI ne peut néanmoins pas confirmer la possibilité que l'attentat ait été commandité par le groupe terroriste, même si les enquêteurs estiment qu'une organisation étrangère a bien inspiré l'attaque.
Selon CNN, qui revient sur les derniers indices de l'enquête, Syed Farook avait contracté un prêt de 28 500 dollars (environ 26 000 euros) en novembre. Les enquêteurs n'ont pas révélé à quoi la somme était destinée.
CNN : Enquête sur la fusillade de San Bernardino : les derniers indices sont un prêt récent et la préparation [des assaillants] (anglais)
La Cour suprême va se prononcer sur la discrimination positive
Lorsqu'elles sélectionnent leurs étudiants, certaines universités américaines donnent un petit coup de pouce à ceux qui appartiennent à des minorités. La Cour suprême se penche sur cette pratique, appelée "discrimination positive", au moment où la tension raciale est à son comble sur les campus américains.
Le juge suprême va examiner le recours d'une jeune fille qui affirme que sa candidature a été refusée par l'Université du Texas en 2008, parce qu'elle est de couleur blanche.
En 1978, la Cour suprême avait autorisé les universités à prendre en compte l'origine ethnique des étudiants lors du processus de sélection, parmi d'autres facteurs, afin de promouvoir la diversité sur les campus. Elle avait cependant interdit l'instauration de quotas raciaux, rappelle l'AFP.
En l'occurrence, l'université du Texas accueille automatiquement les lycéens arrivés dans les 10% des meilleurs de leur classe. Pour les autres, de nombreux critères étaient pris en compte, dont les notes et l'origine ethnique. L'Université du Texas a une longue histoire de ségrégation : elle a accueilli son premier étudiant noir en 1950.
C'est la seconde fois que la Cour se prononce sur cette affaire, mais jusqu'à présent, elle ne s'était pas prononcée sur le fond. Les activistes en faveur de la discrimination positive voient la décision de la Cour de revisiter l'affaire comme un mauvais présage.
La décision est attendue à la fin du mois de juin, selon NBC.
NBC News : La Cour suprême américaine se penche sur une affaire qui pourrait tuer la discrimination positive à l'université (anglais)
Les internautes se mobilisent pour cette petite fille qui a perdu toute sa famille dans un incendie criminel
Safyre Terry a 8 ans. Elle a perdu son père, sa soeur et ses deux frères lors d'un incendie criminel en 2013, qui a brûlé 75% de son corps. Elle a également été amputée de la main droite et du pied gauche. La petite fille vit désormais avec sa tante Liz Dodler dans l'état de New York.
Sur sa page Facebook "Safyre Schenectady's Super Survivor", Liz Dodler a posté une photo de Safyre et d'un porte-cartes en forme de sapin de Noël. Un ami de la famille s'en est saisi pour lancer un appel à tous les internautes sur Facebook : envoyez des cartes de voeux à la fillette. L'histoire a été reprise dans de nombreux médias américains. Liz Dodler a publié les photos de Safyre et des nombreuses cartes reçues. Voici son adresse, si vous souhaitez vous-aussi lui envoyer une carte :
Safyre
P.O. Box 6126
Schenectady NY 12306
Un appel aux dons a également été lancé pour aider la famille de Safyre à payer, entre autres, les frais médicaux de la petite fille. 120 000 dollars ont été récoltés jusqu'à présent.
Washington Post : Vous pouvez offrir un joyeux Noël à cette petite fille de 8 ans qui a survécu à un incendie criminel (anglais)