Toucher une prime de 250€ par mois, en plus de son salaire et pendant 21 ans… Tentant non ? En échange, le gouvernement ne demande qu’une chose : faites des enfants ! Car, depuis quelques années, les Italiens boudent les biberons et les couche-culottes : avec un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme en moyenne, contre 2 enfants en France, la péninsule connaît une baisse impressionnante de sa natalité. Et avec la hausse record des décès engendrés par la pandémie, la situation démographique ne s’est pas arrangée.
En août 2020, la population italienne est passée en-dessous des 60 millions d’habitants, un seuil qui n’avait pas été franchi depuis 2013. Pour freiner cet « hiver démographique », le Sénat a mis la main à la poche. À partir du 1er juillet, tous les jeunes parents pourront bénéficier d’une allocation familiale mensuelle comprise entre 200 et 250 euros par nouveau-né, du septième mois de grossesse jusqu’aux 21 ans de l’enfant.
Le « chèque unique », une première en Italie
Contrairement à la France, l’Italie ne proposait jusque-là aucune allocation familiale universelle. Au mieux, certaines familles pouvaient bénéficier d’une réduction de leurs impôts, selon des critères sociaux bien définis. Avec la nouvelle mesure, approuvée par le Sénat fin mars, tous les nouveaux parents pourront recevoir ce « chèque unique », sans condition. La ministre de l’égalité des chances et de la famille, Elena Bonetti, a salué cette loi qui remet « au centre les nouvelles générations. »
Clémence Guimier