C'est sous le signe de l'émotion collective que se déroule cette Semaine Sainte. Des milliers de catholiques français affluent déjà devant le Parvis de l'église Saint-Pierre, à Rome ; tous sont meurtris par la perte de Notre-Dame. Avant la messe de Pâques qui se tiendra ce dimanche 21 avril, ils pleurent la perte d'un monument historique dont les ecclésiastiques parlent comme d'un symbole vivant.
"Les grandes basiliques sont des corps vivants", assure le cardinal Gianfranco Ravasi, du Conseil pontifical ; "l'Église est faite de pierres vivantes" ajoute François Bousquet, recteur de Saint-Louis des Français, où de nombreux pèlerins de l'Hexagone se rendront ces prochains jours.
Le Pape François a appelé hier "la bénédiction de Dieu sur les habitants de Paris" et exprimé sa solidarité avec l’archevêque de Paris et les fidèles de son diocèse. Le Vatican veut apporter sa pierre à l'édifice en prodiguant des conseils techniques à la reconstruction de Notre-Dame, souhaitée par Emmanuel Macron "d'ici 5 ans". Pour les Français venus assister aux prières pascales à Rome ce week-end, c'est une résurrection souhaitée avec la plus grande intensité.
L'info en + : la relation entre Notre-Dame de Paris et les papes est historique. C'est le Pape Alexandre III qui pose symboliquement la première pierre de l'édifice parisien en 1163. Six siècles plus tard, le premier pape qui visite la cathédrale finie est Pie VII, qui célèbre la cérémonie religieuse du sacre de Napoléon le 2 décembre 1804. Le dernier à s'y être rendu est Benoît XVI : il y a célébré les Vêpres en 2008.
Anne Donadini