En Italie, c’est l'incendie d'un bus qui a mis le feu aux poudres. Début novembre, les habitants de Rome ont participé à un référendum sur l'avenir des transports en commun, notoirement vétustes, de leur capitale. Si le résultat n'a finalement pas pesé dans la balance (faute d'avoir eu assez de participants), ce n'est pourtant pas la première fois que les Italiens participent à un référendum d'initiative populaire. Ainsi, en 2005, ils étaient interrogés sur la PMA, puis sur le nucléaire en 2011 et sur la Constitution italienne en 2016.
Néanmoins, les citoyens italiens vont de moins en moins aux urnes depuis vingt ans. Le nombre de votants nécessaire pour la prise en compte du résultat est rarement atteint : 40 % des 67 derniers référendums italiens n'ont pas obtenu le quorum requis. La désaffection et la méfiance caractérisent l'opinion des habitants face à la politique transalpine, cette dernière leur offrant toutefois régulièrement l'occasion de s'exprimer. Reportage d'Alban Mikoczy, Florence Crimon, Claudia Billi et Alain Véjux.
L'info en + : la première consultation populaire d'Italie a eu lieu le 2 juin 1946. Ce jour-là, les Italiens étaient amenés à choisir entre la République et la monarchie. Bien que le Sud ait eu une préférence pour la monarchie, c'est la République qui l'emporte avec 54,3 % des suffrages. Le référendum suivant a lieu en 1974, quand les Italiens votent pour le maintien de la loi sur le divorce.
Anne Donadini.