L'Italie aujourd'hui : selon des statistiques, l'optimisme des Italiens est en hausse. Référendum, J-11 : le vote des Italiens à l'étranger surveillé de près. En Émilie-Romagne, les enfants devront obligatoirement être vaccinés pour s'inscrire à la crèche.
L’optimisme des Italiens en hausse
Cela faisait depuis 2011 que la dolce vita n’était plus soutenue par les statistiques. « Surprise, les italiens deviennent à nouveau heureux », titre le quotidien La Stampa. En effet, selon les résultats relevés par l’Istat (Insee italien), les conditions de vie en Italie sont meilleures par rapport aux cinq dernières années. Au total, ce sont 24.000 familles qui ont été interrogées pour établir le dossier. L’optimisme des Italiens se démontre surtout au niveau des relations familiales, amicales, la santé, le temps libre, la situation économique ainsi que les promotions pour ceux qui ont un travail. Le portrait type d’un optimiste est jeune, il travaille et réside au Nord. En revanche, l’Istat a également établi le portrait des moins heureux : une femme au foyer ou à la recherche d’un travail assez âgée, résidant dans le Sud. Trois thèmes continuent tout de même de préoccuper les personnes interrogées : la criminalité, la pollution et le trafic. De plus, huit Italiens sur dix n’ont pas confiance en leur prochain : 78,1% d’entre eux pensent qu’il faut rester prudent.
Référendum, J-11 : le vote des Italiens à l’étranger surveillé de près
Pour le référendum sur la réforme constitutionnelle, qui se déroulera le 4 décembre prochain, environ quatre millions d’Italiens résidant à l’étranger peuvent également voter. La semaine dernière, ils ont reçu une carte électorale leur permettant de voter, après avoir reçu quelques jours plus tôt une lettre de Matteo Renzi, chef du gouvernement et porteur de la réforme, avec son fameux slogan : « Basta un Si » (il suffit d’un "oui”). Traditionnellement, les Italiens vivant à l’étranger votent en faveur du centre gauche : ils avaient d’ailleurs grandement contribué à la victoire de Matteo Renzi aux législatives de 2013. Selon le quotidien La Repubblica, le vote de ces émigrés vaut 5%.
Pour ce référendum, Matteo Renzi a laissé entendre qu’il démissionnerait : ce qui renforce l’enjeu du référendum et alimente les soupçons de fraude. C’est pour cela que le front du “non” a menacé de saisir la justice si le vote des Italiens résidant à l’étranger modifie l’issue du référendum. Selon le président du Comité pour le “non”, Alessandro Pace, le vote des émigrés n’est « pas secret comme le voudrait la Constitution ». Matteo Renzi, rapporte le quotidien Il Corriere della Sera, a vite riposté : « Nous, nous ne faisons pas de recours, nous sommes pour les sourires et le mérite ». Le Ministre de l’intérieur, Paolo Gentiloni, a de son côté tourné en dérision ces rumeurs : « S’ils (le front du non) sont si sûrs de gagner, pourquoi ont-ils si peur du vote de l’étranger ? ». Verdict dans 11 jours.
Rentrée à la crèche ? Vaccins obligatoires
L'Émilie-Romagne est l’unique région à mettre en place cette nouvelle loi. A la rentrée prochaine, aucun enfant, de zéro à trois ans, ne pourra s'inscrire à la crèche si les parents ne justifient pas ses vaccinations (contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos et l’hépatite B). Ce nouveau critère sera bientôt appliqué également dans les écoles élémentaires.
Cette loi a été mise en place pour la santé publique et surtout pour les enfants les plus faibles, ceux qui pour motifs de santé ne peuvent pas être vaccinés et sont donc plus exposés aux contagions. Cette nouvelle règle a été décidée dans un contexte d’urgence. Par exemple, il y a quelques jours, un patient s’est avéré être atteint de diphtérie, une maladie pourtant oubliée en Italie depuis une trentaine d’années. Selon le quotidien Il Messaggero, le pourcentage des vaccinés s’élève à environ 93%, quand le niveau minimum indiqué par l’Oms (Organisation Mondiale de la Santé) est de 95%.