Le réseau terroriste démantelé hier à Latina (au sud de Rome) par la police italienne avait projeté dès 2015 d’attaquer le métro romain.
Un attentat dans le métro de la capitale italienne était prévu, depuis 2015, par un groupuscule de musulmans radicalisés de Latina, à 60 km de Rome. La station Laurentina de la ligne B du métro de Rome était visée mais le projet n’a finalement jamais abouti. Parmi ces jihadistes, l'auteur de l'attentat de Berlin. On ne sait pas ce qui l'a fait changer d'avis mais Anis Amri, un Tunisien de 24 ans, fonce le 19 décembre 2016 avec un camion sur le marché de Noël de la capitale allemande. Il tue 12 personnes avant d'être abattu par la police de Milan 4 jours plus tard, à son retour en Italie. L’un des membres du réseau italien, un autre Tunisien interpellé cette semaine, lui aurait procuré de faux papiers lui permettant de rejoindre l'Allemagne.
Une enquête de 8 mois
C’est le résultat d'une enquête de 8 mois, qui commence l’été dernier lorsqu’un détenu tunisien se confie aux enquêteurs. Il parle d’un groupe de musulmans radicalisés, basés notamment à Latina, et qui voudrait passer à l’acte en Italie. La presse italienne révèle également quelques éléments des écoutes téléphoniques policières. Les appels laissent deviner une radicalisation très inquiétante. L’un des suspects y déclare à son interlocuteur : "en Italie, les femmes se promènent en short ou maillot. Ces choses-là me font haïr l’Europe », « il faut couper la tête des mécréants occidentaux » ajoute-t-il. L’Italie, pays qui n’a pas connu d’attentat islamiste, prend aujourd'hui conscience qu’elle est vraisemblablement la base arrière de jihadistes européens qui pourraient peut-être la frapper.