L'auteur de l'attentat de Berlin pourrait avoir bénéficié de l'aide d'un réseau terroriste italien. En pleine semaine sainte, les autorités italiennes multiplient les opérations anti-terroristes.
Il était l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Berlin, en décembre 2016, qui avait fait 12 morts : trois jours après les faits, le terroriste Anis Amri était abattu par des policiers italiens lors d'un contrôle d'identité à Milan. Dans le cadre d'une enquête sur un potentiel réseau terroriste italien dont le Tunisien aurait pu faire partie, la police italienne vient de procéder à au moins 5 interpellations dans différentes villes du pays. Dans les régions de Rome ou Naples, des perquisitions sont également en cours.
Suspectées de "terrorisme international", de production de faux documents et de favoriser l'immigration clandestine, les personnes interpellées pourraient également avoir aidé, directement ou indirectement, à la réalisation de l'attentat de Berlin. Un Tunisien arrêté à Latina est ainsi soupçonné d'avoir fourni de faux papiers au terroriste pour lui permettre de sortir du pays.
D'autres arrestations
Depuis lundi les opérations de police se multiplient. Les services antiterroristes de la police italienne ont annoncé hier matin avoir arrêté un Italien d'origine marocaine, soupçonné de soutien au groupe Etat islamique. Plus inquiétant, il semblerait qu'il se préparait à passer à l'acte, selon le préfet de police de Turin « il étudiait comment préparer un camion pour faire un attentat, nous sommes intervenus à temps». Mardi déjà, le président d’un centre culturel islamique du sud de l’Italie avait été arrêté : Omer Abdel Rahman, un Italo-égyptien de 59 ans est accusé d'avoir endoctriné de jeunes enfants en les encourageant à tuer les "mécréants". Il leur donnait des cours de religion et se serait servi de ce cadre pour diffuser des idées fondamentalistes.