Dimanche prochain, les Italiens se rendront aux urnes dans le cadre des élections législatives. Le vote ne concerne pas seulement le pays, mais aussi l'Union européenne qui s'inquiète de la tournure des événements.
L’Europe a peur du résultat du scrutin de dimanche. L'actuel Président du Conseil italien, Paolo Gentiloni a rencontré ces dernières semaines Emmanuel Macron, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne) pour tenter de les rassurer. « Il n’y a pas d’alarme économique sur l’Italie parce que le pays a obtenu un bon niveau de croissance » s'est-il félicité. En revanche, la situation politique inquiète Bruxelles. Jean-Claude Juncker a d'abord dit sa peur de la réaction des marchés devant la possibilité d’une impasse post-électorale, et d’un gouvernement non opérationnel. Par la suite, il s'est ravisé, ayant bien conscience d'attiser lui-même l'incendie.
L'alliance Berlusconi-Salvini
Mais ce qui inquiète le plus Bruxelles et les autres capitales européennes, c'est le pacte entre le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, et l’extrême droite. Cette coalition clairement europhobe (en tout cas pour la Ligue et les néo-fascistes de Fratelli d'Italia) pourrait en effet l’emporter. Avant le silence sur les sondages il y a 10 jours, elle se classait en première position dans les intentions de vote.