Italie : la création d'emplois au cœur de la campagne électorale

Un ragazzo davanti a una agenzia interinale, in una foto d'archivio. ANSA/ FRANCO SILVI
A plus de 11 %, le taux de chômage en Italie est l’un des plus élevés d’Europe. La question de la création d’emplois est au cœur de la campagne électorale.
 

A une semaine du scrutin du 4 mars, chaque formation politique prend le problème de l'emploi sous un angle différent. Pour le Mouvement 5 étoiles (M5S), le chômage est avant tout lié à la faible croissance économique du pays.  En investissant dans la révolution digitale et les nouvelles technologies, il estime que la croissance repartira et que des emplois seront naturellement créés.
Le parti de Matteo Renzi (PD) veut s'aligner sur les 22 des 28 pays de l'Union européenne qui garantissent un salaire minimal légal. En effet, il n'y a jusqu'à présent pas de salaire minimal prévu par la loi en Italie et le salaire moyen est de 700 euros inférieur à celui de la France. Rendre les salaires décents, permettrait selon les candidats de ce parti de centre-gauche, d'inciter les Italiens à chercher du travail.La coalition de la droite et de l'extrême-droite concentre ses propositions sur l'emploi des jeunes. Elle promet de leur offrir des stages et des formations pour leur permettre d'entrer sur le marché du travail.

Favoriser les familles et le travail des femmes

Comme le souligne une étude de l’OCDE, les dernières décennies ont été marquées par une forte augmentation du travail des femmes. En Italie, elles sont toujours 2% de moins à avoir un emploi que les hommes, ce qui en fait le 3ème pays d'Europe en terme de chômage féminin.
A l’approche des élections, les partis politiques font donc également des propositions amenées à développer l’emploi des Italiennes. Pour leur permettre de travailler sans avoir à s’inquiéter pour la garde de leurs enfants, le PD veut mettre en place un large système de garderies et une aide de 400 euros par enfant jusqu’à 3 ans pour permettre aux familles de les y inscrire.
Le M5S propose d’instaurer le « temps partiel volontaire » pour permettre aux jeunes mamans de travailler et d’élever leurs enfants en même temps.
Pour l’alliance de la droite et de l'extrême-droite, la priorité est à l’augmentation de la natalité en Italie, elle propose donc une allocation de 400 euros par mois pour chaque enfant de moins de 6 ans et l’accès gratuit aux jardins d’enfants.