A l'aube des élections générales qui se tiendront le 4 mars 2018 en Italie, le fascisme semble refaire surface.
Luca Traini, 28 ans, drapeau italien sur les épaules est le nouveau visage du fascisme italien. Il arbore un tatouage nazi sur le front et les enquêteurs retrouvent chez lui un exemplaire de Mein Kampf. Au volant de sa voiture, armé d'un pistolet automatique, il se livre à une chasse à l'étranger en plein centre-ville. Bilan : six blessés, tous des Africains. Il voulait, dira-t-il, éradiquer l'immigration clandestine. Une attaque raciste en pleine campagne électorale. Il justifiera son acte, a posteriori, en expliquant qu'il voulait venger le meurtre de la jeune Pamela Mastropietro, tuée quelques jours auparavant par le Nigérian Innocent Oshegale.
C'est un choc pour les Italiens, qui découvrent que Luca Traini a été candidat de la Ligue du Nord, parti qui pourrait arriver au pouvoir dans un mois et dont les propos ouvertement racistes de son chef ont pu l'encourager à passer à l'acte.
La coalition entre la droite et l'extrême droite au top des sondages
Quelques heures après l'acte xénophobe, des milliers de messages de soutien à son auteur sont publiés sur internet. Une banderole en son honneur est même déroulée en plein centre de Rome. Les experts pensent que le pays n'a jamais vraiment tourné la page du fascisme. La droite modérée se lance elle aussi dans des diatribes anti-étrangers, à l'image de Silvio Berlusconi, l'homme clé de cette élection. À un mois de l'élection, cette atmosphère hostile aux migrants est favorable à la coalition entre la droite et l'extrême droite, qui caracole en tête avec huit points d'avance sur les populistes du Mouvement 5 Étoiles.