Les manifestations se succèdent dans un climat tendu et parfois violent dans tous le pays après la fusillade de Macerata. Matteo Salvini, leader de la Ligue du Nord, profite de la tension qui règne pour évoquer sa vision de l'islam.
Manifestations dans tout le pays
Les Italiens qui descendent dans les rues et sur les places cette semaine ne le font pas pour les même raisons. D'un côté, il y a bien sûr les cortèges de l’extrême-droite et ceux qui s’opposent à l’immigration. Remontés par le meurtre de Pamela, sordide fait divers dans lequel le principal suspect est nigérian, ils protestent contre l'arrivée d'immigrés. En face, les antifascistes sont nombreux à se réunir également, révoltés par la fusillade raciste de samedi dernier. De Naples à Rome, l'ambiance est pesante, au bord de l'explosion. Le maire de Macerata, où des heurts entre la police et les manifestants ont eu lieu sur la place centrale, appelle à l’apaisement. L'accès à la place avait été interdit, mais hier soir une cinquantaine d’activistes du groupuscule d'extrême droite Forza Nuova ont tenté de forcer le barrage de police.
"L'islam est incompatible avec nos valeurs"
La campagne électorale doit composer avec ces événements. Matteo Salvini, leader du parti très à droite de la Ligue du Nord, a promis hier que « le sacrifice de Pamela ne serait pas vain. L’islam est incompatible avec les valeurs de notre constitution, et le problème avec cet islam c’est que c’est une loi, pas une religion. Au nom de Dieu, l’islam impose une loi ; je ne veux pas qu’en Italie s’installent des personnes pour lesquelles la femme vaut moins que l’homme" a t-il précisé. Matteo Renzi, secrétaire du Parti Démocrate à lui dans un définit l’acte de Traini comme « un acte de racisme dévastateur, à condamner avec force, mais qui doit se distinguer du terrorisme ».