Depuis qu’une demande d’asile sur deux est systématiquement rejetée, les chiffres de l’immigration irrégulière explosent.
L’année dernière, l’Italie a compté 50 000 migrants irréguliers de plus que les années précédentes. Une telle explosion est due à une immigration qui ne ralentit pas, 180 mille migrants sont arrivés en Italie en 2017. Une mesure mise en place en juin dernier par le Ministre italien de l’Intérieur Marco Minitti vise à réduire les présences irrégulières sur le territoire. Elle consiste en la limitation à 50% de l’acceptation des demandes d’asile. Par conséquent, un demandeur sur deux voit sa requête refusée et se retrouve en situation irrégulière.
Efficacité limitée
Ces migrants dont la demande d’asile a été refusée se retrouvent sur le territoire et aucune loi ne prévoit leur expulsion. La présence si importante de migrants irréguliers sur le territoire italien est donc favorisée par ces vides juridiques.
De plus, le système administratif italien est particulièrement reconnu pour sa lenteur de mise en œuvre. Cette lenteur dans le cas des procédures migratoire entraine des irrégularités dues à des demandes sans réponse. En recrutant 250 nouveaux fonctionnaires pour travailler sur les demandes d’asile, le gouvernement italien espère accélérer le processus.