L’Italie toute entière est révoltée depuis des mois. La fédération italienne de football s’englue dans une crise sans précédent entre élimination des qualifications de la prochaine Coupe du Monde - une première depuis 1958- et absence de sélectionneur. Et désormais, c’est l’incapacité des dirigeants à élire un nouveau président qui fait jaser dans la péninsule.

L’échec de la qualification pour le mondial russe cette année coûte très cher au football italien. Depuis l’élimination en barrages face à la Suède au mois de novembre, la fédération italienne est à l’agonie. Suite à la déroute face à la Suède, le sélectionneur Giampiero Ventura a été démis de ses fonctions et le président Carlo Tavecchio a démissionné. Plusieurs mois après, c’est toujours le chaos à la fédération.

Le vote blanc vainqueur

Hier, cette crise a pris un nouveau tournant. Une assemblée générale a été convoquée afin d’élire le nouveau président de la fédération. Au terme de quatre tours de scrutin, aucun des trois candidats n’est sortie en tête, c’est le vote blanc qui l’a emporté ! Une situation improbable qui résulte de désaccords au moment de faire des alliances. Le président de la séance a d’ailleurs ironisé sur la situation : « L'assemblée n'a pas produit de résultat et il faudra recommencer à zéro. Nous avons passé une belle journée ensemble. »

De la révolution à la tutelle

Sans direction, la FIGC risque la mise sous tutelle par le comité olympique italien. Alors que beaucoup espéraient une refonte totale du système après l’élimination de la Nazionale, rien n’a changé. L’incapacité des candidats à présenter des programmes clairs et des prises de positions inflexibles expliquent cet échec. Un fiasco prévisible selon les observateurs.

Alors que le « calcio » est dans un état critique depuis des mois, les évènements récents laissent présager des difficultés à venir. Alors que la Squadra Azzura doit retourner sur le terrain au mois de mars, difficile de savoir dans quelles conditions cela se fera. Alors que le prétendant aux postes de sélectionneur et président de la fédération sont très nombreux, une décision doit être prise rapidement. En effet, l’équipe nationale débutera la ligue des nations au mois de septembre, nouvelle version des éliminatoires de l’Euro.