Italie : Une force spéciale contre les "fake news"

Le ministre de l’intérieur a présenté le site web permettant de signaler les "fake news." Opérationnel depuis deux jours, il doit éviter la désinformation durant la campagne électorale.

Emmanuel Macron en a rêvé, l’Italie l’a fait. Un pas en avant vient d’être fait dans la lutte contre les fausses informations. Afin d’empêcher que la campagne électorale soit perturbée par ces "fake news", le ministre de l’Intérieur a décidé d’agir. Il vient de dévoiler la création d’une force de police spéciale. Une sorte de "task force" en ligne pour lutter contre les sites mensongers.

Un commissariat en ligne

Sur le site internet de la police, il est désormais possible pour n’importe quel internaute de signaler une information qu’il juge erronée. Des données disponibles sur les réseaux sociaux comme sur les pages internet peuvent être notifiées aux autorités. Une fois qu’un signalement est effectué, la force spéciale doit récolter des informations pour vérifier si les informations sont « fondées ou non. » Si rien ne permet de confirmer leur véracité, elles seront alors supprimées.
Pour le ministre, c’est un outil légitime de service public n’ayant « aucunement pour but d’entrer dans le débat politique ou de chercher à conditionner les électeurs. »

Protéger la campagne électorale

La mise en service de ce corps spécial intervient à moins de deux mois des élections générales. Voyant l’influence des "fake news" dans les pays voisins, le gouvernement a décidé d’agir. Avec la montée des mouvements populistes, l’Italie est aussi victime de ce phénomène.
Par exemple, l’image ci-dessous a fait le tour de la toile en Italie après avoir été publiée sur un groupe Facebook de sympathisants du M5S. Elle est censée représenter la sœur de la présidente de la Chambre des députés. Elle aiderait les migrants à rejoindre la péninsule. En réalité, il s’agit de l’actrice américaine, Krysten Ritter.

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Pour l’heure, difficile de juger l’efficacité de ce dispositif, mis en place il y a deux jours. Mais, alors que les "fake news" envahissent la toile depuis quelques années, les gouvernements européens se lancent dans la lutte contre la désinformation.