Depuis plusieurs mois, un phénomène touche la péninsule italienne. Des actes criminels perpétrés par des groupes de jeunes sont signalés un peu partout dans le pays.
La crise sociale frappe l’Italie sous bien des formes. Depuis quelques temps, de nombreuses agressions et actes criminels sont signalés dans plusieurs grandes villes du pays. Ces crimes sont commis par des bandes de jeunes italiens. Ce qui choque le plus, hormis la violence des protagonistes, c’est leur âge. En effet, la plupart d’entre eux n’ont souvent pas plus d’une quinzaine d’années.
Naples frappée de plein fouet
Ces dernières semaines, c’est la ville de Naples qui est la plus touchée par ce phénomène. De nombreux habitants de la cité partenopei ont été victimes des « baby gang » comme on les appelle en Italie. Plusieurs adolescents se sont fait agresser et voler leur téléphone portable ou de l’argent. Ce week-end, les délinquants, en nombre, s’en sont même pris à des militaires avant d’être dispersés par les carabiniers.
Ces violences ne sont pas nouvelles mais semblent se multiplier depuis quelques temps. Dans d’autres villes du pays comme Turin et Modène, des actes similaires sont à déplorer.
Un dialogue à ouvrir
Face à cet essor de la violence, le ministre de l’Intérieur n’a pas tardé à réagir. Selon lui, ce n’est « pas seulement une question d'ordre public et de sécurité » et l’envoi de soldats pour contrôler les quartiers à risque n’est pas une solution. Avant de prendre d’éventuelles mesures, le ministre rencontrera les familles et les proches des victimes afin d’essayer de comprendre ce qui motive ces groupes de mineurs et pourquoi le recours à la violence est devenu si fréquent.
Pour les spécialistes, le contexte familial et environnemental dans lequel évoluent ces adolescents est l’élément clé qui permet de comprendre ce qui les pousse à commettre de tels actes. Souvent confrontés à une misère sociale, ils se retrouvent sans encadrement parental et choisissent la voie de la rue.
Alors que le nombre d’agressions ne cesse de croître, les familles des victimes attendent des sanctions de la part des autorités face à cette vague de violence qui frappe la péninsule.