Avec 180 voix pour et 71 contre, le Sénat adopte une loi sur la fin de vie. Dans un pays où l'église catholique est encore très influente, ce texte déchaîne les passions.
Alors que le débat sur l’euthanasie est un sujet sensible en Italie, les sénateurs ont adopté une loi qui doit permettre de décider à l’avance s’ils souhaitent ou non recevoir un traitement médical lorsqu’ils seront en fin de vie. Les patients pourront non seulement refuser tout traitement médical, mais également refuser d'être nourri et hydraté.
« Un pas en avant pour la dignité »
Sur Twitter, le premier ministre, Paolo Gentiloni estime que ce texte représente « un pas en avant pour la dignité de la personne. » De son côté, la présidente de la chambre des députés, Laura Boldrini, déclare l’approbation de cette loi constitue « un acte de responsabilité important et positif du parlement. »
Ces affirmations ne sont cependant pas partagées par tous les Italiens. Dans un pays à très forte majorité catholique, cette loi est très mal perçue par certains. Un représentant de l'Eglise catholique italienne dénonce cette nouvelle loi : selon lui, sous des apparences de donner de plus de liberté, elle va au contraire la limiter.
"Cette loi ouvre la porte à l'euthanasie" estime même un sénateur de la Ligue du Nord, le parti xénophobe dirigé par Matteo Salvini.
L'Italie était l'un des derniers pays d'Europe à ne pas s'être doté d'une loi sur la fin de vie.